Note du SoilChroniqueur (Arno) : 8/10

La première question que je souhaiterais poser aux membres de The Order of Apollyon, c’est : « où trouvez-vous le temps de jouer dans autant de groupes ? » En effet, l’on retrouve dans les rangs de cette formation française fondée en 2010 uniquement des pointures. En vrac : Temple of Baal, Merrimack, Decline of the I, Aosoth, j’en passe et des meilleurs, la liste est interminable. Et en plus de ne pas proposer une redite de ce qu’ils jouent à côté, ils ont en plus les ressources pour ne pas se répéter d’un album à l’autre.

Car oui Moriah est différent de The Sword And the Dagger (2015) : plus rapide, plus violent, toujours mélodique mais avec un souffle Black Métal supplémentaire qui dope chacune des compositions et les amène à un niveau d’inspiration supérieur. Différent et également bien plus difficile d’accès.

En effet, sur les premières écoutes, j’ai surtout ressenti le bloc compact, l’impact frontal, et donc le sentiment d’un manque de discernement, de finesse. Ce n’est que peu à peu que les titres ont commencé à révéler leur richesse, la fluidité des enchaînements en dépit de la vitesse à laquelle ils sont exécutés, la justesse de l’écriture et la noirceur qui habite cette dernière. Autrement dit, je découvre un grand album au fil des écoutes là où une première approche trop superficielle n’avait perçu que de la brutalité dénuée d’intelligence.

Avec un Moriah de ce calibre, The Order of Apollyon a tous les atouts en main pour se retrouver sur les podiums de fin d’année. Grosse fessée prodiguée avec un certain sadisme.

Tracklist :

01. The Lies of Moriah
02. Rites of the Immolator
03. Grey Father
04. The Cradle
05. The original Cries of Jerusalem
06. Trident of Flesh
07. Soldat
08. A Monument

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