Frozen Soul – Crypt of Ice

Frozen Soul – Crypt of Ice

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Là, pour le coup, Century Media a eu le nez creux en signant ce nouveau venu sur la scène death metal américaine : Frozen Soul, quintet Texan formé en 2018 de musiciens faisant tous partie de groupes divers dans le metal extreme, nous offre son premier full length après une démo, deux splits et un single répartis entre 2019 et 2020.

On va y aller directement : Frozen Soul évolue dans un death metal old school d’une puissance phénoménale rappelant les regrettés Bolt Thrower !
Tu penses bien que j’adhère directement, moi qui suis un adorateur indécrottable de ce groupe anglais dont l’absence m’est douloureuse !
Et là, Frozen Soul arrive avec son Crypt of Ice des plus destructeurs !
Non que le groupe use de tempos rapides, loin de là : le death metal pratiqué par les cinq Texans est d’une lourdeur impressionnante, rappelant les meilleures heures de l’époque Mercenary (1998) de l’ancien groupe de Karl Willets.

Mais ne pas croire que Frozen Soul n’est qu’une vulgaire resucée des démolisseurs de Coventry : chacun des membres y apporte ses petites influences de par son background.
Un soupçon de black metal apporté par le bassiste (ex-Vermiculated), un tantinet de hardcore ou de thrash metal par ci par là que les guitaristes nous collent de façon sporadique et un chanteur qui a très bien écouté Karl Willets qui nous balance un growl des plus profonds.
Les riffs sont évidemment sous accordés, la basse vrombit comme si sa vie en dépendait et le marteleur en chef martyrise ses fûts à gros coup de double pédale dans les parties rapides tout en sachant se montrer étouffant dans les moments les plus oppressants !

Pour ma part, ce premier album de Frozen Soul est un des plus intéressants depuis un certain Those Once Loyal tant il apporte un magma de lourdeur et de puissance qu’on n’entend hélas trop peu dans le genre, et ce malgré des albums particulièrement bons.
Crypt of Ice m’apporte ce que les défunts Bolt Thrower avaient en eux : une science parfaite du death metal avec cette variation de rythmes lourds et suffocants alternés avec des passages rapides qui nous font l’effet d’un rouleau compresseur nous écrasant le torse !
En dix titres, on se prend un peu moins de quarante minutes d’un pur death metal désossant tout sur son passage !
Et c’est clair qu’avec le nouvel Asphyx (Necroceros), l’année 2021 débute sur les chapeaux de roues avec ces deux albums qui se veulent être d’ores et déjà incontournables !

Un must dans le genre.

Tracklist :

1. Crypt of Ice (4:24)
2. Arctic Stranglehold (4:20)
3. Hand of Vengeance (4:21)
4. Wraith of Death (4:03)
5. Merciless (3:34)
6. Encased in Ice (4:54)
7. Beat to Dust (2:57)
8. Twist the Knife (3:42)
9. Faceless Enemy (3:34)
10. Gravedigger (3:50)

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Heaven shall burn – Wanderer

Heaven shall burn – Wanderer

Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 9/10

Entre deux parties de Scrabble avec mémé, une de Monopoly avec les gosses et une (surtout plusieurs) de Limite, limite avec les potes, pourquoi ne pas poser une oreille sur Wanderer, le dernier sorti de chez Heaven shall burn ?

Le jeu favori d’Heaven shall burn est assurément celui des Sept familles, tant il pioche un peu partout, mais sa famille favorite, celle sur laquelle il fonde sa stratégie pour plumer tout le monde, c’est la famille MeloDeath. Bon, dans sa main, il y a au moins une carte d’autres familles, comme la famille Dark (la transition « My Heart is my Compass », qui semble reprendre le thème du « Ô Fortuna » des Carmina Burana de Carl Orff), Brutal (« Prey to God »), Black (les harmonies de « The Loss of Fury »), Deathcore (« They shall not pass »), et il joue en paire avec In Flames en approchant sa technique de composition de main (cf. « Passage of the Crane »).

Un son énorme est ce qui caractérise le mieux cet album, il englobe tout… C’est son point fort mais aussi son point faible parce que l’écriture nécessite de prendre ce paramètre en compte et on a des impressions de vide par moments. Idem pour la sècheresse du mix : ça aide à gagner en agressivité mais ça donne une impression d’enchevêtrement de parties sans réelle unité (ce qui est particulièrement notable sur les entrées de doubles harmonies de guitares en arrière plan).

Des allemands qui font du Sweddeath, produit par un danois, c’est bon, ça, non ? Plus fort qu’un programme Erasmus ou une auberge espagnole ! Et ils ne sont pas mauvais joueurs, tant du point de vue technique (ça ne fait pas dans la dentelle, même si ça fait aussi dans la finesse) que des invités des autres familles * attention, spoiler* : si vous avez l’impression d’entendre du Cannibal Corpse sur « Prey to God », c’est normal puisque George « Corpsegrinder » Fisher y pose sa voix – sur un morceau qui m’a même fait douter de ne pas être une reprise – et si vous avez l’impression d’entendre du Sólstafir sur « The Cry of Mankind », c’est pas normal puisque c’est du My dying Bride… mais Aðalbjörn Tryggvason y pose sa voix.

Tant qu’à parler de chanteurs, autant parler de paroles. On le sait, Heaven shall burn est un groupe engagé, que ce soit pour l’écologie (militantisme pro-Sea Shepperd, et Greenpeace autrefois), les œuvres caritatives (album enregistré lors du tsunami de 2004 pour lever des fonds), le veganisme/végétarisme – personne n’est parfait… –, les injustices sociales et le racisme, etc. Si Veto était le plus clairement positionné dans l’engagement politique (le titre est assez éloquent en soi), ce Wanderer n’échappe pas à la règle, son credo étant « Every revolutionary is a wanderer ». Il y a encore beaucoup de choses qui n’ont pas été digérées, et même encore récemment, sans remuer le couteau dans le steak – qui ne sera de toutes façons pas approché par les membres du groupe.

Quitte à rester dans le domaine du repas, s’il vaut mieux aller se baigner deux heures après avoir mangé pour éviter l’hydrocution, les sauveteurs d’Heaven shall burn ne réveillent pas au bouche-à-bouche mais à la tarte-à-5-doigts. Dans toute cette variété et ces petits « défauts » de mix (enfin en tous cas je les ressens comme tels), ça n’empêche pas le groupe de coller des bonnes petites baffes, que ce soit dans la lourdeur ou l’émotionnel – « Downshifter » est magnifique dans son équilibre.


Si vous vous sentez d’humeur à écouter ce très bon Wanderer, 8ème album du groupe, celui-ci torpillera assurément la quiétude de votre camping pendant la pause-déjeuner ou la petite partie de cartes postprandiale…

A écouter durant vos dernières heures de répit avant de reprendre le chemin – ou SUR le chemin, si vous y êtes déjà – du dur labeur. (Hé oui, mémé va pouvoir ranger son Scrabble… jusqu’à Noel !)

Tracklist:
1. The Loss of Fury (2:22)
2. Bring the War Home (4:21)
3. Passage of the Crane (3:57)
4. They shall not pass (5:33)
5. Downshifter (6:00)
6. Prey to God (3:09)
7. My Heart Is My Compass (1:11)
8. Save Me (4:57)
9. Corium (5:28)
10. Extermination Order (3:20)
11. A River of Crimson (4:48)
12. The Cry of Mankind [My dying Bride cover] (7:35)

Facebook: https://www.facebook.com/officialheavenshallburn
Site officiel: http://www.heavenshallburn.com/
Spotify: https://play.spotify.com/artist/4sy5qWfwUwpGYBnCKnwfcW
Youtube: https://www.youtube.com/user/heavenshallburntv

Oceans of Slumber – Winter

Oceans of Slumber – Winter

Note de la soilchroniqueuse (Bloodybarbie) : 9/10

Vous aimez les très bons albums doom/prog mélodiques ? Vous aimez les très bons albums doom mélodiques ET SENSUELS (ça, c’est déjà plus rare) ? Vous aimez les magnifiques voix féminines entre Simone Simmons, Christina Scabbia et Adele, mais sur un album doom ? Alors j’ai exactement ce qu’il vous faut ! Je citerais en référence directe : Sylvaine (Doom à chant féminin), la période prog d’Opeth… Difficile de trouver d’autres groupes se rapprochant du style d’Ocean of Slumber.

Je pense ne me contenter que du paragraphe précédent : il y’en a bien qui font des chroniques en un paragraphe, il parait que c’est mieux d’être bref et efficace (ou flemmard).

« Winter » est un album formidable, frôlant la perfection, bien plus abouti et original que son prédécesseur « Aetherial » (qui était très bon malgré tout mais plutôt death/doom et avec un chant masculin) : il dégage en vous un sentiment de sérénité et de relaxation. Ce qui m’a le plus plu, c’est l’intégration d’une telle voix féminine atypique et formidable en plus de la comparaison précédente avec un coté soul – et pas saoul, car si c’est soul, c’est pas soulant ! – et très puissante (normal : c’est une black qui chante, ce qui est en soi atypique) sur des mélodies mélancoliques super bien faites. Ça me laisse sans voix (ce qui n’est pas son cas… Heureusement que je ne chante pas !) Et le plus atypique dans tout ça, c’est que ce sont cinq musiciens TEXANS, s’il vous plait, qui font un mélange de Prog avec une grande proportion de Doom… Mais merde, ou va le monde ?! Serait-ce sa fin ?! Le pire, c’est que ces texans osent écrire sur l’hiver jusqu’à intituler leur deuxième album « Winter » ! J’avoue que j’aimerais bien écouter un jour un album doom sur l’été !

Mon top 13: tout l’album ! Mon top 3 : le chef d’œuvre de 7 minutes, « Apologue » (qui est l’intrus de l’album) est sans doute le  morceau le plus noir et le plus agressif de l’album avec un caractère orchestral et chœurs, et death old school technique où Cammie mélange chant clair et growl (partagé entre elle et un des autres membres) qui grouille de soli rapides, trémolos et blasts, même si n’ai pas du tout aimé son début trop dans le vif du sujet qui donne une impression d’être tronqué (on peut supposer que c’est la suite du précédent mais ça ne colle pas pour que ça soit le cas !) ; « Good Life » avec son outro à la flute qui lui donne un côté très amérindien ; « Turpentine » et son côté jazz rock/soul et les envolées lyriques de la charmante Cammie, sans oublier son outro latino. On tombe dans du symphonique néo-classique avec un côté prog dans ce titre grandiose « …This Road », autre chef d’œuvre de l’opus. Et pour tout amateur de piano, « Grace » joué uniquement au piano, est une exposition du talent des doigts d’Uaeb – du verlan, non ? Un piano, qui d’ailleurs est présent dans chaque morceau…

Ocean of Slumber est né dans l’ombre de pas mal de groupes, on sait que le Doom et le Black sont les deux styles les plus underground qui remplissent le moins les salles de concerts et qui ne font pas assez de chiffres. Cela dit, le quintet a tout le talent qu’il faut pour grimper au sommet de la scène doom, en espérant que leur tournée avec MDB et bientôt avec Enslaved les aidera à en sortir.

« Winter » revisite le Doom d’une autre façon ! A écouter peu importe la saison, l’heure ou l’humeur… Bon, pour l’humeur, si vous êtes trop joyeux, je vous conseille d’éviter. Après le nouvel album de Katatonia et Novembre, voilà que celui d’Ocean of Slumber s’ajoute à mon top 10 des albums doom de 2016 !

P.S: Ocean of Slumber ouvrira pour Enslaved et sera aux dates et lieux suivants:

02.11 Toulouse (Métronome) [http://ow.ly/ZQ9k1]
03.11 Rennes (Antipode) [http://ow.ly/ZQ8s7]
04.11 Paris (Le Divan Du Monde) [http://ow.ly/ZQ8l9]

 

Tracklist:
01. Winter
02. Devout
03. Nights In White Satin
04. Lullaby
05. Laid To Rest
06. Suffer The Last Bridge
07. Good Life
08. Sunlight
09. Turpentine
10. Apologue
11. How Tall The Trees
12. … This Road
13. Grace

Facebookhttps://www.facebook.com/oceansofslumber/

Site officiel: http://www.oceansofslumber.com/

 

Lacuna Coil – Delirium

Lacuna Coil – Delirium

Note du Soilchroniqueur (ShaK) : 9/10

Revoilà nos Italiens favoris (n’y voyez aucune allusion footballistique dans mes propos), et le moins que l’on puisse dire c’est que ceux-là ne chôment pas (que nenni, toujours pas d’allusion). Formé en 1994 autour de Marco Coti Zelati (basse) et Andrea Ferro (chant), rapidement rejoints par la sublime Cristina Scabbia (chant), le combo, originaire de Milan ne ménage pas sa peine depuis plus de 20 ans.
Je me rappelle encore de ce jour de 1999, où, chez mon disquaire favori, je tombais un peu par hasard sur ce premier album sobrement intitulé « In a Reverie ». Ma seule garantie, suffisante pour que j’investisse dans ce disque, était Waldemar Sorychta qui le produisait. Je dois avouer que dès lors, je n’ai eu de cesse d’écouter les Italiens. En effet, chose assez peu courante à l’époque, le mélange du chant masculin et féminin apportait une vraie nouveauté.

« Delirium » est le 8ème album de Lacuna Coil et il marque, à mon sens, un vrai tournant dans la carrière du groupe. Déjà sur le point du line-up car en effet, depuis « Broken Crown Halo », le combo a perdu successivement son guitariste et son batteur, puis son second guitariste, tous trois présents depuis 1998. Mais aussi car « Delirium » est le premier album totalement autoproduit dans le studio personnel du bassiste, à Milan.

Les hostilités démarrent dès le premier titre. Clairement, « The house Of Shame » vous explose à la tronche. Après une très courte intro lugubre, l’énorme growl d’Andrea résonne dans nos esgourdes. La batterie est particulièrement présente et n’avait jamais sonné ainsi. La rythmique saccadée et la basse qui claque font des merveilles, et le chant de Cristina, est toujours aussi impeccable. A noter qu’il s’agit là d’une semi-découverte, puisque le titre était paru le 11 Avril sur la chaîne YouTube de Century Media Records.

« Broken Things » fait le boulot, avec un refrain simple, certes, mais qui s’assimile rapidement. De toute façon, Lacuna Coil n’a jamais été réputé pour faire dans le très complexe, il n’en a jamais eu la prétention d’ailleurs. Non, la marque de fabrique du groupe c’est la simplicité, l’efficacité, et cette recette se vérifie une fois de plus ici.

C’est cette même recette qui s’applique pour le morceau éponyme Delirium. Un pur produit estampillé « made in Lacuna ». La belle italienne semble même possédée par moments. Imparable.

Basse omniprésente, chant féminin planant, et petits soli de guitares ornent un « Blood, Tears, Dust » inspiré, avant de laisser place à un flamboyant Downfall et son solo épique (dont il n’aurait jamais pu être question auparavant), pour ne citer qu’eux.

14 titres composent ce nouvel opus. Et on peut dire que l’apport de Ryan Folden derrière les fûts est indéniable tant il remplace avec brio un Cristiano Mozzati démissionnaire. Désormais affublé d’un batteur plus technique, le combo se permet d’entrer dans une nouvelle dimension rythmique, et il ne s’en prive pas. « Ghost In The Myst », « My Demons », « Ultima Ratio » ou encore « Breakdown » pour ne citer qu’eux en sont l’exemple.

Certes, Cristina Scabbia, comme à son habitude est impeccable dans ses lignes de chant. Mais, cette fois, elle a un vrai répondant en face. En effet, Andrea Ferro a enfin décidé de faire étal de ses capacités vocales. Plus présent, plus inspiré, plus énervé tout en étant maitrisé, le frontman nous délivre une prestation de qualité, pour preuve ce « Claustrophobia » ou encore « Bleed The Pain ».

Curieusement, et alors qu’on aurait pu craindre le pire, on a l’impression que les différents départs ont eu un effet bénéfique sur le groupe. Comme libéré, le combo paraît plus hargneux. Grâce à une omniprésente basse claquante et une batterie incisive, les 14 titres, oscillants en 3 et 5 minutes apportent chacun leur atmosphère et leur propre identité.
Même si il m’a fallu plusieurs écoutes pour vraiment analyser et apprécier cet opus, « Delirium » est incontestablement une réussite. Équilibré, mélancolique, innovant mais en même temps respectueux du passif du combo, maîtrisé et abouti, on accompagne bien volontiers Lacuna Coil sur les chemins tortueux et sinueux de la folie.

Tracklist :

1. The House of Shame (5 :17)
2. Broken things (3 :59)
3. Delirium (3 :16)
4. Blood, Tears, Dust (3 :55)
5. Downfall (4 :21)
6. Take Me Home (3 :45)
7. You Love Me ‘Cause I Hate You (3 :49)
8. Ghost in the Mist (4:14)
9. My Demons (3:56)
10. Claustrophobia (4:08)
11. Ultima Ratio (4:08)
12. Live To Tell (5:29)
13. Breakdown (3:16)
14. Bleed The Pain (3:47)

Site Officiel : http://www.lacunacoil.it/

Facebook : https://www.facebook.com/lacunacoil

Chronique du précédent album : https://www.soilchronicles.fr/chroniques … crown-halo

Infestdead – Satanic Serenades

Infestdead – Satanic Serenades

Note du Soilchroniqueur (Arno) : 8.5/10

Créé en 1996, Infestdead est le projet Brutal Death satanique de Dan Swanö et Dread, notamment chanteur au sein d’Edge of Sanity. Swanö, c’est un peu le Mike Patton du Metal : on ne compte plus les groupes qu’il a montés, ceux dans lesquels il a collaboré, ceux qu’il a produits, ceux pour qui il fut un invité de luxe, on s’y perdrait. Pourtant, à ma connaissance, Infestdead est le plus brutal, désolé pour Bloodbath.

« Satanic Serenades » le bien nommé est une compilation regroupant, sur le premier disque, l’album « JesusSatan » (1999) agrémenté de « Dead Earth », issu du split de 2007 avec Darkcide, et « Burn Me », extrait de l’EP « Killing Christ » de 1996. Ceux qui connaissent n’ont pas besoin qu’on leur vante les mérites, nombreux, de cet album. Pour être concis, je me contenterai de dire qu’en matière de Death Metal satanique, je ne vois guère que Deicide pour rivaliser. L’artwork initial était dingue, les compositions gorgées d’un feeling gras incomparable avec quelques accélérations propices au démembrement (« Antichristian Song # 37 »), la seule réelle fausse note étant à mon goût la reprise de « Black Night », complètement dispensable. Autrement, et même si l’on subodore que Dan aurait pu s’en occuper également, le chant est parfaitement adapté à la noirceur des titres. Bref, c’était un putain d’album.

Quant au second disque, c’est tout bonnement le regroupement des autres sorties discographiques d’Infestdead, à savoir « Hellfuck » (1997) et « Killing Christ ». Le style y est sensiblement identique, avec juste une durée moyenne des morceaux divisée par deux, beaucoup faisant entre 1 minute 30 et deux minutes. Ce n’est pas du Grind pour autant, juste du Death salement burné, obscur, blasté, compact, complètement efficace, pour moi largement au-dessus des autres formations de Swanö (je mets à part « A Wayfarer’s Tears » de Godsend, un disque tout simplement merveilleux).
Du coup, cette réédition est tout sauf inutile car si je possède « JesuSatan », je n’avais jamais eu l’occasion de me procurer les travaux antérieurs du duo. Force m’est de constater que je ne suis pas déçu : en soi, c’est une espèce de définition de ce que le Death Metal devrait toujours être.

Tracklist :
Disc 1 :
01 : Re-Resurrection
02 : Christinsanity
03 : Born to Burn
04 : JesuSatan
05 : Undead Screaming Sins
06 : The Burning of the Son
07 : Sinister
08 : Evil2
09 : Antichristian Song #37
10 : Black Night
11 : Burn Me (Without the Grace of God)
12 : Dead Earth
Disc 2 :
01 : Rebirth
02 : The Desecration of Christ
03 : Infest the Dead
04 : The New Empire
05 : Mercenary, Merciless
06 : Born. Nailed.
07 : The Plot to Kill Jesus
08 : Blaspheme the Abbess
09 : Polterchrist
10 : Sacrifice the Saviour
11 : Hellfuck
12 : Darkness Complete
13 : Haunting the Holy
14 : Heaven Denied
15 : Salvation Incomplete
16 : Bewitch the Virgin
17 : Angeldemon
18 : World Inverted
19 : Son of the Darkside
20 : Hellborn
21 : Satanic
22 : Amen
23 : Bestial Genocide
24 : The Rising
25 : I’ll Be Black
26 : In the Spell of Satan
27 : Save Me from the Hands of Christ
28 : Fucked by Satan
29 : Burn Me (Without the Grace of God) (1994 Remix)