by Bloodybarbie | Oct 15, 2022 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (M.L.A.M.) : 8/10
Les Italiens de Gengis Khan viennent nous proposer leur troisième album « Possessed by the moon », pile poil un an après l’excellentissime « Colder than heaven ».
Pas de changement de cap chez les Italiens, ils continuent dans le power metal d’influence Allemande et on ne va pas se plaindre car c’est un style qui leur va comme un gant.
C’est donc “Possessed by the wolf” qui ouvre l’album et qui pourrait nous faire fortement penser à du Powerwolf mais ça sera juste sur ce morceau. D’ailleurs le clip fera bien plaisir au fans des allemands car on reste globalement dans le même trip.
« Extreme power » ou « Long lives the rebels » nous offrent du bon Teutonic Steel comme on en trouve chez Primal Fear voire Grave Digger période « The reaper ».
On retrouve une légère influence King Diamond au niveau des ambiances sur le titre « Possessed by the moon », mais le gros côté Allemand reste bien présent tout au long du morceau.
D’ailleurs le clip du morceau en lui-même est bien sympa et on sent que le groupe a mis les moyens pour offrir des clips de qualité à ses fans, ce qui change des clips à la va-vite proposés par pas mal de groupes actuellement.
Une ballade plutôt sympathique, « Eternal flame », est au programme de ces huit titres qui sont tous excellents : pour une fois rien a jeter et on sent que les Bolognais ont mis la barre assez haut.
Le groupe confirme donc la bonne impression laissée par l’album précédent et s’il continue de la sorte, il vas finir par atteindre la première division du genre.
Rien à redire sur la production mais aussi sur la jolie pochette qui sont au top.
Un groupe à suivre de toute urgence.
Tracklist :
1. Possessed by the wolf (4:23)
2. In the name of glory (6:25)
3. Extreme Power (3:17)
4. Eternal Flame (4:49)
5. Possessed by the Moon (4:06)
6. Sandman (4:19)
7. The wall of death (5:17)
8. Long live the rebels (3:43)
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Chronique « Colder than Heaven » : https://www.soilchronicles.fr/chroniques … thanheaven
by Bloodybarbie | Oct 15, 2022 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 7/10
Le thrash metal se porte bien depuis que, il y a quelques années, toute une bande de jeunes loups ont surfé sur la vague revival de ce style, pendant que les « dinosaures » reprenaient le devant de la scène.
Eux se nomment Maniac Abductor, sont finlandais, sont nés en 2013 et ont sorti, il y a quelque temps, un album nommé Damage is Done. Ils sont influencés aussi bien par les anciens (Exodus), que par les « nouveaux » tels Havok ou Warbringer.
D’emblée, « Damage is Done » vous rentre dans le lard, porté par une batterie dont l’impact est similaire à Motörhead, quand ces derniers jouaient en mode speed. En fait leur thrash est propulsé avec énergie et agressivité, porté par des riffs typiques du thrash (“Odd Man Out”), le genre de plans de guitare que l’on retient de suite et qui s’accrochent à votre occiput (“Off to Deathrow”).
Les rythmiques ne sont pas en reste, portant parfois un sentiment de « fun » (“Justice Denied”).
J’ajouterais, au détour de la voix ou des arrangements, qu’on peut y déceler une légère flagrance crossover, ou du moins hardcore, dans la rage immédiate qui les porte.
Après, certains titres comme « Disciples of Hate », sortent du lot, côtoyant d’autres compositions qui n’ont rien d’originale, mais qui sont jouées avec une agressivité et une passion non feinte.
Cependant, même si cet album est un peu court, car il ne possède que 8 titres, il ne triche pas.
Rien d’exceptionnel, ici, mais un moment agréable qui donne envie de les voir en live, car ils ne ménagent pas ni leur énergie ni l’envie d’en découdre.
Tracklist :
1. Damage Is Done (3:08)
2. Odd Man Out (4:12)
3. Disciples of Hate (4:57)
4. Human Greed (3:15)
5. Endless War (3:45)
6. Justice Denied (3:31)
7. Off to Deathrow (4:01)
8. Ghosts of the Killing Fields (6:28)
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Chronique “Casualties of causality” : https://www.soilchronicles.fr/chroniques … fcausality
by Bloodybarbie | Oct 12, 2022 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Seblack) : 8,5./10
Que voilà un album sympathique. Venu des profondeurs d’Athènes, Lunar Spells fait désormais partie des étoiles montantes de la scène black metal grecque. Une scène fort riche ma foi, d’une part pour sa longue histoire et d’autre part pour la qualité de nombre de ses formations impies.
Lunar Spells n’en est pas tout à fait à son coup d’essai. Demise of Heaven constitue son deuxième album (le premier, Where Silence Whispers, étant sorti l’an dernier). De nouveau c’est le label allemand Northern Silence Productions qui s’occupe de cette sortie ce qui, en soi, est déjà un gage de qualité.
Le menu de ce « Demise of Heaven » est à la fois fort simple et fort roboratif : un black metal classique et satanique de fort belle facture. Les guitares sont acérées comme les plus crochus des démons. Le chant est possédé et enragé comme il se doit. La batterie pilonne sans couvrir l’ensemble. La basse, bien que discrète en apparence, bourdonne comme un essaim de frelons. Les claviers ?….ah les claviers…ils sont juste parfaitement ajustés pour couronner le prince des Enfers.
Le tempo général de l’album est très relevé, Lunar Spells saute à la gorge de son auditoire dès les premières secondes du premier titre et ne relâchera son étreinte que six titres plus tard pour une grosse trentaine de minutes. Une durée idéale pour ce type d’album.
Quelques esprits chagrins regretteront un manque d’originalité ?… On leur objectera que ce n’est pas dans ce style de black metal qu’ils la trouveront. Alors comme on le dit souvent pour ce type de groupes et d’albums, Lunars Spells n’a peut être pas inventé la poudre, mais diable ils savent très bien s’en servir. Assurément qu’avec des pépites de cet acabit, le black hellénique a encore de beaux jours devant lui.
Tracklist :
1. Nocturnal Flames Above the Sacred Trinity (06:32).
2. Drowning in Sulphurous Blood (06:25).
3. Aversion to Theurgy (05:17).
4. Ejaculate the Masses of Holiness (06:57).
5. Damnation of the Heavenly Sun ((04:43).
6. Ceremonial Oath of Sanctified Profanation (06:25).
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by Bloodybarbie | Oct 12, 2022 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10
Quel appétit !
Le Canadien Geoff Coran a fondé son projet Primordial Serpent en 2020 et en est déjà, avec ce “Tales from the Northern Vastlands”, à son cinquième album après “Ascension of the Dark Age” (septembre 2020), “Ancient Myths and Legends” (mars 2021), “The Winter Warrior” (juin 2021) et “Under the Sign of the BloodMoon” (septembre 2021), tous sortis en autoproduction dans un premier temps avant d’être ressortis sur un label dans différentes versions, auxquels on peut rajouter les EP “Father of the Abyss” (décembre 2020), “Hail the Serpent” (novembre 2021) et “Allegiance to the Infernal Lord” (août 2022), ainsi que le split avec Sumis (“Memories Lost of the Dead”, janvier 2021).
Et là, pour la première fois, un de ses albums est nominé aux Manitoba Loud Music Awards pour l’album de l’année, rien que ça !
Bon, on ne va pas se mentir : Primordial Serpent nous sert un album d’un black metal très cru, raw au possible, avec sa production “à l’ancienne”, qu’on pourrait croire sortie en plein milieu de la première époque Scandinave !
C’est sans surprise qu’on apprend que Geoff Coran s’occupe de tout sur ses albums : de la composition à l’interprétation, de l’enregistrement au mixage… il n’y a que l’artwork et le logo qui sont réalisés par un certain Rotting Reign qui se veut être à l’image de la musique : minimaliste !
Musicalement ?
C’est cru, sauvage, ça joue sur les lancinances, c’est du riff thrashy et répétitif à l’envie, avec un chant criard et haineux en retrait avec une légère réverb’ pour en augmenter l’intensité.
Rien de neuf, mais diablement efficace.
Tracklist :
1. Red River Uprising (7:49)
2. Enslaved by Followers of God (4:28)
3. Burning into the Night (4:52)
4. Lies of Benevolence (4:51)
5. Spirits of Unmarked Graves (5:38)
6. Guiding Lights in Darkened Skies (5:27)
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by Bloodybarbie | Oct 8, 2022 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Seblack) : 8./10
S’il est un groupe extrême désormais bien établi au sommet des charts (métal) et des affiches de festivals, c’est bien Behemoth.
Depuis The Satanist (2014), on peut même dire que la bande à Nergal a pris une toute autre dimension en faisant partie de ces groupes de la scène extrême qui ont brisé le plafond de verre séparant l’underground du grand public métal.
En leurs temps Cradle of Filth, Dimmu Borgir et d’autres l’ont fait. Et comme rien n’est simple au sein de la scène black metal, à chaque fois les mêmes questions se posent. Trahison? Compromission? Ou juste récompense d’un travail acharné? Chacun a son avis, débat sans fin etc.
Toujours est-il, quand un nouvel album de Behemoth pointe le nez désormais, c’est la grosse machinerie Nuclear Blast qui se met en route. Et pour ce nouvel album, avouons que le label allemand et le groupe polonais n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère…
Depuis le mois de mai, ce Opvs Contra Natvram s’est, en effet, dévoilé, peu à peu, au rythme d’un morceau par mois avec des vidéos à l’esthétique très travaillée. Débauche de moyens aussi avec cette vidéo réalisée sur le toit du Palais de la Culture et des Sciences à Varsovie et dévoilée la veille de la sortie de l’album. Ajoutons à cela, une forte présence médiatique (presse écrite, webzines…). On comprend vite qu’on est face à une des grosses sorties de l’année.
Me concernant, Behemoth et moi c’est une vieille histoire, avec une cassette repiquée de leurs premiers albums qui avait fini par atterrir, je ne sais trop comment, dans ma boîte aux lettres avant d’achever sa longue carrière dans un autoradio. Depuis, j’ai toujours trouvé la formation polonaise suffisamment intéressante pour y jeter une oreille curieuse, quand bien même je n’adhérais pas totalement aux évolutions stylistiques du groupe. Un peu comme on achète religieusement le dernier album d’Iron Maiden.
Contrairement à certains, The Satanist ne m’a pas le moins du monde offusqué. Au contraire je trouve que cet album dégage toujours une énergie assez incroyable.
Bon, par contre, la dernière production en date de la bande à Nergal, I Love you at Your Darkest, m’avait laissée un peu sur ma faim, me donnant l’impression d’un verre à moitié plein et à moitié vide. Quelques bons titres le ponctuaient tout de même, mais il comportait à mes yeux des longueurs et donnait l’impression d’un groupe un peu fatigué, en mode semi automatique.
Alors quid de ce douzième chapitre?
Tout d’abord un mot sur l’artwork que je trouve particulièrement réussi : à la fois épuré, esthétique et à la symbolique simple et efficace. Dans sa version sur fond blanc, on peut lui trouver un petit air de famille avec la version soft du God hate Us All de Slayer…Ce n’est peut-être pas la meilleure des analogies à relever (certains pourraient y voir un signe de mauvaise augure). C’est une simple constatation.
Musicalement, une première écoute nous fait vite comprendre que ce douzième album évolue dans la sillage de ses deux prédécesseurs. Il n’est peut-être pas aussi accrocheur que pouvait l’être The Satanist, mais il me semble l’être davantage que I Love You at Your Darkest. Bien que d’une durée assez similaire, Opvs Contra Natvram, dégage une plus grande efficacité et plus de dynamique. Comme pour d’autres albums sortis ces derniers mois, le contexte Covid et la cure de concerts qui est allée avec semblent avoir amenés Nergal à composer, consciemment ou inconsciemment, des titres taillés pour le live. Chacun des dix morceaux proposés ici paraît avoir le potentiel pour franchir la barrière de la scène.
Plus encore, de par sa structuration, on pourrait fort bien imaginer une retranscription scénique voire filmique de cet album dans son intégralité. Les vidéos qui ont servi de support à la diffusion des premiers titres en sont une parfaite illustration. Cette performance pourrait prendre aussi l’allure d’une cérémonie s’ouvrant à l’appel des percussions tribales et du chant psalmodié de “Post God Nirvana” pour se refermer sur le très solennel “Versvs Christvs”. Entre ces deux titres qui ont de faux airs d’intro et d’outro on retrouverait des morceaux féroces et très rentre-dedans comme “Malaria Vvlgata” et d’autres plus lourds (« The Daethless Sun”) ou jouant sur des atmosphères contrastées comme “ Disinheritance” et son emballement final assez réussi.
Mais Opvs Contra Natvram pousse plus loin encore que les albums précédents le recours aux orchestrations et aux choeurs, avec ce côté très grandiloquent cher à Nergal. Ce n’est pas une franche nouveauté chez Behemoth, loin de là, mais on sent que cet aspect “mise en scène” a été particulièrement travaillé et développé sur cet album. Ad nauseam diront peut-être certains. Le son est au diapason des ambitions musicales du groupe avec une production et un mix aux petits oignons qui évitent toutefois l’écueil de la surproduction.
Comme à l’accoutumée, les textes de Nergal sont incisifs et beaucoup résonnent avec une certaine forme d’actualité. Mais qu’il s’agisse de sa position contre les religions ou de ses observations sur la marche du monde moderne, Adam Darski est suffisamment habile pour aborder tout cela de manière métaphorique.
A l’heure du bilan, on conclura qu’avec Opvs Contra Natvram, Behemoth ne change pas radicalement la formule qui a fait son succès ces dernières années. Toutefois, par le soin apporté aux moindres détails, on sent aussi que Nergal et ses sbires ont encore la ferme ambition de franchir un nouveau pallier. Du packaging à la musique en passant par la promotion, rien n’est laissé au hasard pour cet album. Et si l’allure générale de la musique se situe dans la continuité de The Satanist et I Love You at Your Darkest, cela n’exclue pas, pour autant, quelques nouveautés comme le recours (modéré) au chant clair ou à des percussions tribales. Le morceau de conclusion “Versvs Christi” est symptomatique de cette envie d’explorer de nouveaux territoires avec sa ligne de piano, son chant psalmodié et un emballement final des plus réussis.
Alors sans forcément atteindre les sommets, Opvs Contra Natvram s’affirme comme un album solide et bien ficelé dans lequel Behemoth continue à flirter avec les limites de l’extrême…
Tracklist :
1. Post-God Nirvana (03:10).
2. Malaria Vvlgata (02:18).
3. The Deathless Sun (04:43).
4. Ov My Herculean Exile (04:43)
5. Neo-Spartacus (04:18).
6. Disinheritance (04:22).
7/ Off to War ! (04:47)
8. Once upon a Pale Horse (04:16)
9. Thy Becoming Eternal (04:09)
10. Versvs Christvs (06:29)
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