by Bloodybarbie | Oct 8, 2022 | Chroniques
Note des SoilChroniqueurs (Migou et Vince) : 5/10
» – Tu sais ce qu’il y a de bien chez toi ?
– Non
– Bah ! Moi non plus… » (Un gars, une fille).
Chouchou et Loulou se sont fait hacker par Marilyn Manson pour nous proposer un artwork dichotomique à souhait. Bleu reine des neiges, rouge Lilith. Un artwork gothico glamour qui laisse présager d’un album frisant le nu metal d’un Evanescence en devenir.
Allez… hop ! Dans le lecteur CD ! Ouais… Mémé et Pépé V n’ont pas cédé à la hype du vinyl. Le vinyl, ce n’est qu’en version pantalon moule burnes et nuisette pour jeux coquins ! Et ça tombe bien, parce qu’avec ce nouvel effort du groupe argentin In Element, nos deux p’tits vieux retombent en pleine jeunesse acnéique. Back to the futur vers les années 80. Mais avant d’expliquer pourquoi ou de m’étendre sur le sujet – avant de m’étendre sur Pépé-, revenons à la pochette.
Il m’est souvent arrivé de discuter artwork avec certains ou certaines. Il m’était même revenu à la tronche des réflexions comme quoi mes goûts mémétesques seraient soumis à la beauté, laideur, étrangeté, attirance (biffez la mention inutile) de la couv’.
Ben oui, m’sieurs-dames, ben oui ! Un artwork éveille l’attention, c’est comme une couverture de bouquin. Ça joue à 50% avec le titre ! Pire, c’est comme un « pitch » (non non.. pas le petit bout de pain avec un morceau de chocolat dedans), ce résumé de 4e de couverture qui est un véritable contrat entre le futur lecteur et l’auteur. Si c’est à côté de la plaque, le lecteur sera déçu et… Au pilon, le livre !
Donc, cet Artwork signé je ne sais qui (désolée, même en cherchant, je n’ai pas trouvé) m’a directement renvoyée vers la possibilité d’un album assez léger, peut-être même heavy, nu, emo… Ok ! Pourquoi pas… Il faut toujours ouvrir ses chakras vers de nouveaux horizons. Finalement, Mémé s’écoute bien du Imagine Dragons avec sa petite miss !
Donc (le retour), le CD avalé par la chaîne, les haut-parleurs se mettent à cracher un deathcore mélodique de bon aloi ! « Scorpion’s Paradox ». Tiens, c’est pas mal, ça…
Ah oui… Mais non ! Vl’à qu’à 1:30, le trio nous balance un refrain en voix claire… autotunée ! Mais non, quoi ! Des plans dubstep, de l’autotune, des voix claires et du deathcore mélodique. On a un condensé de styles divers et variés.
Et quelques 4 minutes plus tard, c’est là que le Doc’ nous livre la Delorean, avec le tableau de bord calé sur 1981. Et en 1981, y a qui ?
– Y avait Venom !
– Chouchou… y avait aussi Phil Collins !
– D’ac, Loulou… c’est pour ça qu’on se prend un cover version metalo électro pop saturée de « In the Air 2night » ?
– Eh ouais !
Comment vous dire… mes chakras ont des limites. Un cover, pourquoi pas, mais ici, on est franchement dans un truc passablement commercial. Et ce ne sont pas les clips qui viendront démentir la chose.
Titre suivant, on repart sur du metal mélodique commercial à souhait. Ahhhh… la grande époque des Linkin Park et autres Drawning Pool et Papa Roach….
Et paf ! 4ème titre, « Is Noise », un remix du cover ! On tend l’oreille et on se dit que l’on a déjà entendu ce gimmick.. Mais oui mais oui, j’ai bien entendu ce gimmick !
Bon… On ne va pas se mentir, l’album de In Element, « Victory Or Defeat », est un condensé de styles complètement disparates. En l’écoutant, Mémé et Pépé V se sont dit qu’un titre sur deux était « pop », maintream, quand l’autre est plus à tendance metal électro, tendance dubstep, deathcore mélodique. Finalement, ça colle bien au titre ! Mais loin d’avoir cette sensation d’un groupe qui synthétise les diverses influences, on en ressort avec l’impression d’un jeune groupe qui ne sait pas encore quelle direction il va choisir pour le reste de sa carrière. Ça me rappelle ces moments anxiogènes, quand je me retrouve à devoir choisir parmi les 3000 photos shootées en concert pour illustrer un live report ! Choisir, c’est renoncer, me dit Pépé V sans arrêt. Dans « Victoy Or Deafeat », In Element ne veut absolument pas renoncer. Je me dis qu’ils attendent peut-être de voir quel sera le titre à succès pour définir l’axe du groupe.
Et pourtant, il y a de belles fulgurances ! Des petites choses qui font tendre l’oreille. Un peu vert, tout ça…
Le problème, c’est qu’en creusant un peu le sujet, on se rend compte que In Element n’est pas du tout un groupe de prime jeunesse. Ils sont dans le game depuis 2003, tout de même ! Et avec des albums, mazette ! Cornegidouille ! Des albums hyper intéressants ! Des éléments qui sortent de l’ordinaire. 4 Albums et 2 EP, déjà ! Et une palanquée de zicos passés dans le groupe. On commence avec 6 musiciens, dont une claviériste pour passer petit à petit à 5, le clavier étant soit géré par le bassiste, soit en samples. On a du deathcore à la fois bien velu et mélodique, avec des beakdowns douloureux à la Despised Icon. Les artworks sont dignes d’intérêt également.
A partir du 3ème LP, en 2013, changement de chanteur. Et déjà on nous propose des refrains en voix claires. 2022, c’est le retour de In Element, en version trio, avec le seul membre fondateur restant, Charly B ( aka Charlie Oceans) passé de la guitare à la guitare ET au chant. La basse est désormais tenue par David Balboa et à la batterie, on trouve Javier Arcos. Au total, ce sont pas moins de 6 batteurs, 6 bassistes, 6 guitaristes (non, en vrai, ce sont 3 guitaristes… mais le 666 était trop tentant), 2 claviéristes et 3 chanteurs.
Et que vois-je ? Ils ont dernièrement tourné avec Nile et Krisiun ! Mais… qu’est-il donc arrivé à In Element ?
Clairement, ce « Victory Or Defeat » est un tournant, un virage en épingle à cheveux. Ils ne le cachent d’ailleurs pas, dans le petit texte qui accompagne leur Bandcamp. Une nouvelle aventure, plongeant dans la multitude des genres et cultures d’un monde en pleine mutation. Ils vous encouragent d’ailleurs à aller jeter un œil sur leurs clips, pensé en trilogie avec les 3 premiers titres de l’album, un véritable petit film coupé en 3 morceaux.
Et ces clips ne font qu’enfoncer le clou de la première écoute, à Mémé et Pépé V… Clous, vinyle, jeux coquins et bondage.. vous vous souvenez du début de cette chronique ? Eh bien, nous y voilà ! En plein ! Un mix entre les clips de Madonna et de Marilyn Manson/Johnny Depp. Putassier, quoi ! Finalement, pour Mémé et Pépé V, ce sera le mot qui leur restera. Et si on leur demande de choisir entre victoire ou défaite, ça sera vite tranché !
Dommage…
Tracklist :
1. Scorpion’S Paradox (4:05)
2. In The Air 2Nite (4:25)
3. Unitl Our Last Breath (4:30)
4. Is Noise (3:53)
5. I Will Beak Your Neck (4:26)
6. Fear Is The Virus (3:10)
7. Your Own Heart (4:54)
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by Bloodybarbie | Oct 6, 2022 | Chroniques
Un album, deux avis :
Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 7/10
Quand le label Great Dane Records m’envoie un album physique à chroniquer (eh oui, il y en a encore et c’est précieux.), il s’agit, en général de death metal, ce qui est le cas en la personne de ce « Shadows » du groupe Italien Spiral Wounds.
Ils pratiquent le noble art du « old school » et là, ma foi, on s’en prend plein la face, car leur musique est rentre-dedans.
Je dirais, pour faire simple quelle s’inspire aussi bien du soleil de la Floride que de celui du grand Nord.
On y trouve les ingrédients suivants : pas mal d’éléments heavy , à commencer par les introductions, genre « pour qui sonne le glas », un riffing death classique qui tisse une toile d’araignée sonique vous enveloppant dans une glue malsaine ; au niveau des vocaux, on a le droit à deux voix qui s’affrontent, entre growl caverneux et timbre fielleux et acide.
Le tout est boosté par une batterie énervée qui aime le blast beat, changeant de tempo fréquemment au sein d’un même titre. Et pourtant ce power trio « fabrique » sa batterie par le biais de machines ; cependant, c’est bluffant, car on croirait entendre un musicien et non « de la programmation ».
Un peu de death n’roll de-ci de-là (« Shadows of murderous death »), car ils doivent bien aimer Entombed, entre le côté ténébreux, voire morbide de leur musique, et son aspect tout en densité violente, ils leur arrivent parfois de lancer un sentiment un peu épique ou mélodramatique (“From bad to worse”) dans leurs compositions.
Comme dit plus haut, c’est un power trio, et comme souvent dans ces cas-là, l’efficacité, l’impact de leur metal extrême ne fait pas semblant : en un mot comme en deux, cela cartonne. Après, rien d’original, mais ils ressentent bien leur musique et vous le font savoir, tant cette galette respire « le true ».
Pas ultra techniciens, mais ils savent accrocher dans vos oreilles, le riff qui tue et vous obsède la pensée (“Human plague”).
Un moment agréable si on peut dire, car, ici, l’atmosphère est chargée d’un sentiment de « c’est la fin ».
À vous.
Note du SoilChroniqueur (Antirouille) : 8/10
Spiral Wounds est un groupe italien de black death metal actif depuis peu. Ils font paraitre un EP au titre éponyme en 2021 puis Great Dane Records signe leur premier album paru cette fin aout, Shadows .
On retrouvera au chant et pour une fois sans la basse qu’il laissera à Patrizio, Giuseppe « Tato » Tatangelo, qu’on retrouve dans bien des projets dont Defechate chroniqué en ces pages fin janvier pour l’album Unbounded.
Comme sur ce dernier, nos italiens ont fait le choix d’un son exempt de modernité, celui –là même qu’on trouvait sur les cassettes démos à un temps où les Alpes n’existaient pas encore. On est certes dans un son boueux mais pas totalement plat, Spiral Wounds ne se refusant pas du relief à leurs compos.
Ça lorgne du côté des marais puants floridiens sans se refuser quelques escapades scandinaves death’n’roll. A ces accents death poisseux viennent se greffer des relents heavy et quelques riffs thrashys bien incisifs.
La voix semble sortie du cul des enfers mais ne rechigne pas à être revendicative et bien caustique pour le coup. La batterie programmée semble organique et se démarque ainsi des beat-box sans âme lançant des « tchoucas tchoucas » à tour de bras sans aucune variation. Les riffs sont assez classiques pour le registres, ne sortent pas des sentiers battus mais sont font le job. Les variations de tempos sont légions au sein d’un même titre, passant d’un blast à te rompre la nuque à un break punitif qui te scotchera sur place.
Spiral Wounds nous envoie un album crasseux à souhait, de ceux qui nous faisaient frétiller dans les âges d’or du style. Pas de réelles surprises avec Shadows, mais bordel que c’est bon !
Tracklist :
1. Beneath the Mud (3:11)
2. Dreaming Fears (4:22)
3. Death Painted in the Face (3:16)
4. Declino (4:30)
5. From Bad to Worse (3:55)
6. Human Plagues (4:11)
7. So I Die (3:58)
8. Luminary Clarity (4:27)
9. Hermetic (3:42)
10. Shadows of Murderous Death (6:11)
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by Bloodybarbie | Oct 6, 2022 | Chroniques
Note de la Soilchroniqueuse (Bloodybarbie) : 10/10
Quatre ans peuvent paraître une éternité quand on aime un groupe et qu’on en veut encore et encore. Qui a dit que quand on aime on ne compte pas?
Ça tombe bien parce qu’avec Parkway Drive on n’est jamais déçu et la patience paie.
Nos chers australiens ne manquent pas de nous surprendre à chaque fois avec des titres toujours aussi puissants et mélodiques.
A peine sorti, j’en suis déjà à ma dixième écoute de « Darker Still » et aucun titre n’est délaissé !
Ce qui est remarquable ici par rapport aux précédents albums c’est que Winston a poussé les limites de son chant et nous offre de nouvelles nuances. C’est à se demander sur certains morceaux s’il n’y a pas des invités au chant. Je l’ai même confondu avec Chrigel (Eluveitie) dans « Ground Zero », avec un chant légèrement death aigu. Il pousse l’expérience jusqu’à adopter un timbre un peu gothique râpé dans le très spécial « If a God Can Bleed », accompagné principalement de piano.
Chaque titre est explosif et mélodique à souhait, avec des bridges pour faire monter la tension, ça promet des pogos qui défoncent.
Il y a du répit tout de même avec de sublimes balades « Darker Still » (mon coup de cœur, d’ailleurs).
Cet album est un véritable boost énergétique, que j’ai d’ailleurs préféré à ses deux prédécesseurs « Ire » et « Reverence« , du même niveau qu’ « Atlas« .
Sans doute dans mon top 3 des albums de l’année. Une sacrée grosse claque.
Parkway Drive restent les grands patrons du Metalcore de ces dernières années.
Tracklist :
01. Ground Zero
02. Like Napalm
03. Glitch
04. The Greatest Fear
05. Darker Still
06. Imperial Heretic
07. If a God Can Bleed
08. Soul Bleach
09. Stranger
10. Land of the Lost
11. From the Heart of the Darkness
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by Bloodybarbie | Oct 6, 2022 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (M.L.A.M.) : 7/10
Merciless Law est donc un groupe Chilien ou plutôt le projet d’un guitariste / chanteur, j’ai nommé Pancho Ireland, qui s’occupe des guitares et des voix.
A part le fait que ça soit un certain Ced qui joue de la basse, les informations sur le groupe sont assez lights.
Vu le nom du groupe, mais aussi de l’album, on sait d’avance qu’on va se prendre du speed/heavy bien typé 80’S en plein dans la tronche.
Et vlan ! Dans le mille ! Avec le titre d’ouverture « A new order », on se retrouve directement au pays de Kai Hansen au temps divin de l ‘album « Walls of Jericho ».
Globalement l’ensemble des titres présents ici sont tous réussis, je pense notamment aux speederies : « Victims of war » et « Troops of steel », voire le plus heavy « The Street fighter ».
Pancho Ireland, à défaut d’être bon à la gratte, possède une voix qui colle bien au style pratiqué par groupe, d’ailleurs certaines parties me rappellent un peu le regretté André Matos.
Bien produit avec une pochette simple et efficace, le groupe nous offre un honnête premier album de pur speed metal 100% Allemand.
Allez donc sur le Bandcamp du groupe pour voir et vous faire une idée sur l’album en question mais si vous êtes fans ce style, vous devriez kiffer.
Tracklist :
1. A New Order (4:06)
2. Blinded (5:22)
3. Wrath (5:06)
4. Victims of War (5:09)
5. The Street Fighter (5:04)
6. There’s No Superheroes (4:25)
7. World Circus (4:54)
8. Troops of Steel (Fight for Glory) (7:36)
9. Questions (5:53)
10. Gods of War (6:18)
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by Bloodybarbie | Mai 22, 2022 | Chroniques
Note du Soilchoniqueur (Celtikwar) : 10/10
Vous n’arriverez même pas à imaginer à quel point c’est énorme.
Death Dealer est ce que l’on peut qualifier de Supergroupe, une formation réunissant les meilleurs noms possibles. Le légendaire guitariste Ross The Boss (sans doute le vrai créateur du heavy metal), le chanteur dévastateur Sean Peck que vous retrouvez dans Cage, The Three Tremors, etc., Mike Lepond qui a fait claquer ses cordes dans Symphony X, Stu Marshall de Night Legion et Dungeon et le cogneur de futs Steve Bolognese que vous retrouvez dans l’excellent Ross The Boss ou encore Into Eternity.
Il faut avouer que cela envoie du rêve non?
Mais autre gros avantage de Death Dealer, c’est que les musiciens ne sont pas juste là pour faire plaisir à un label en se réunissant, et « hop le nom fera vendre donc pas besoin de se casser la bite à faire de la bonne musique »… Death Dealer est un vrai groupe avec sa propre identité et cela se sent.
Le son est énorme et puissant. On retrouve la ligne de conduite qui était celle de « War Master » (premier opus du groupe en 2013), puissante, et la voix de Sean est bien mise en valeur. Il faut dire qu’il ne reste plus beaucoup de chanteurs capables d’une telle intensité sonore, des montées dans les aigus ultra fortes.
Au niveau des compositions, on ne peut qu’adorer. En même temps, on a le guitariste qui a créé le vrai heavy metal, celui qui vous prend aux tripes, alors évidement Ross The Boss ne peut que vous ravir en allant chercher ici d’avantage de puissance et nous montrer ce qu’est le power metal. On ne fausse pas la qualité par un son compressé et des fioritures sabatonesques la puissance vient de l’essence même de l’envie des musiciens.
Même en acoustique on aurait cette sensation de force.
C’est court quand même quatre titres. En effet, c’est tellement bien fait qu’on est pris dedans du début à la fin. On a bien envie d’aller plus loin et on attend de pied ferme l’album complet qui, à n’en pas douter, sera la plus grande sortie heavy de l’année.
Death Dealer est sans doute actuellement la meilleure formation de power metal.
Tracklist:
1. The Dead Never Listen
2. Fuel Injected Suicide Machine
3. Freedom Is Not A Crime
4. Blood For Gasoline
5. Invasion
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