by Metalfreak | Juin 6, 2025 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Alain The Red) : 9/10
Deux ans après l’excellent « Purgatory Afterglow », Edge of Sanity revient en 1996 avec « Crimson », un chef-d’œuvre audacieux qui défie les conventions du death metal. Ce cinquième album studio se distingue par sa structure unique : un seul morceau de 40 minutes, une première dans le genre. Malgré ce format risqué, l’œuvre s’enchaîne avec une fluidité impressionnante, alternant passages brutaux et mélodiques. Le chant guttural de Dan Swanö, soutenu par les growls, contraste avec des sections plus douces, où la voix claire et émotive de Mikael Åkerfeldt (Opeth) prend le relais. Les guitares d’Andreas Axelsson et Sami Nerberg s’entrelacent avec virtuosité, offrant des duels mélodiques qui enrichissent cette composition monumentale.
L’album raconte l’histoire d’un futur apocalyptique où l’humanité est stérile, et d’une reine mystérieuse née dans ce contexte désespéré. Chaque mouvement musical reflète les différentes étapes de ce récit sombre et captivant. « Crimson » est une œuvre ambitieuse qui repousse les limites du death metal, mêlant puissance et subtilité avec une cohérence remarquable. Il reste, à ce jour, un joyau incontournable pour les amateurs de metal extrême. La réédition remasterisée de 2025 permet de redécouvrir cette œuvre sous un nouveau jour. Si vous ne l’avez pas encore, ne manquez pas cette occasion de plonger dans l’univers unique d’Edge of Sanity.
Tracklist :
CD1 : Crimson (remaster 2025) (39:46)
CD2 : Crimson (remix 2025) (39:54)
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by Metalfreak | Mai 30, 2025 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 7,5/10
Il y a quelques années, je suis tombé en arrêt face au titre « Trend Killer », tiré de l’album « Exit Wounds » du groupe de thrash / death metal suédois The Haunted. C’est devenu un de mes « hits » préférés, dans mon best of personnel. Cette composition voyait le retour du chanteur Marco Aro au sein du groupe, avec son gosier perpétuellement en colère, genre hardcore. Un groupe au parcours inégal avec de très bonnes galettes et d’autres plus « tièdes » en recherche d’expérimentations pas toujours réussies.
Et les voici, les voilà qui nous balancent dans les gencives, huit ans après leur dernier album, ce « Songs of Last Resort ». Perso, à l’écoute de ce nouveau méfait, je me suis pris une bonne dose de décibels dans la tête, dose qui m’a fait dire que ce groupe avait encore un sacré avenir en face de lui ! D’un côté, on trouve des titres thrash / death mélo qui allient colère, rythmiques en forme de bélier comme sait en pondre le groupe et mélodies accrocheuses tel le refrain de « To Bleed Out », accrocheur et « doucement » épique. De l’autre, il y a des morceaux plus « simples », sans fioritures, taillés à la hache et qui foncent sur vous comme des coups de poings (“Hell is Wasted on the Dead”, “Through the Fire”). Ils essayent de ne pas être linéaires et de ponctuer leur musique d’un tas de nuances. Quelques exemples :
- Groovy, serpentin, en mode mid tempo sur « Collateral Carnage », une intro à la Slayer genre « Season In The Abyss » pour l’excellent « Labyrinth of Lies ».
- Ambiance particulière pour « Letters of Last Resort » avec cette voix qui déclame et son coté parfois « horrifique ».
De plus, j’ai beaucoup apprécié les solos de guitares d’Ola Englund qui sont d’un niveau certain et puis la voix de Marco, taillée dans la colère, qui ne baisse jamais la garde et fait maintenir la tension, même dans leurs passages plus calmes. Et pour en rajouter une dose au risque de me répéter, il y a cette marque de fabrique qui leur est particulière dans la façon de jouer les rythmiques, du moins je trouve.
Les titres sont parfois courts, ce qui augmente leur densité sonique. En ce qui me concerne, un retour en force là où on ne les attendaient pas ou plus. Une vraie bonne surprise
Tracklist :
- Warhead (3:39)
- In Fire Reborn (3:18)
- Death to the Crown (2:56)
- To Bleed Out (4:29)
- Unbound (3:34)
- Hell Is Wasted on the Dead (2:53)
- Through the Fire (3:01)
- Collateral Carnage (4:03)
- Blood Clots (1:30)
- Salvation Recalled (3:26)
- Labyrinth of Lies (3:30)
- Letters of Last Resort (4:06)
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by Metalfreak | Avr 28, 2025 | Chroniques
!!! Chro express : pluvitetuliras, plusvitetuécouteras !!!
Note du SoilChroniqueur (Alain The Red) : 6,5/10
Une réédition remasterisée qui ravira tous les fans inconditionnels d’Edge of Sanity, avec en bonus un deuxième CD comprenant un live enregistré en 1991 à Esbjerg et les démos de quatre morceaux de l’album “Infernal”.
Dernier album avant le départ de Dan Swanö, pas le meilleur pour ma part malgré les bonus. Toutes les bonnes choses ont une fin.
Tracklist :
CD 1 – Remaster 2024
- Hell Is Where the Heart Is (5:26)
- Helter Skelter (2:27)
- 15:36 (4:54)
- The Bleakness of It All (3:31)
- Damned (by the Damned) (5:31)
- Forever Together Forever (4:27)
- Losing Myself (3:37)
- Hollow (4:26)
- Inferno (3:28)
- Burn the Sun (6:30)
- The Last Song (5:32) :
CD 2 – Demo & Live Bonus
- Hell Is Where the Heart Is (Demo 1996) (5:43)
- 15:36 (Demo 1996) (5:00)
- Losing Myself (Demo 1996) (3:47)
- Forever Together Forever (Demo 1996) (4:27)
- Moonshine (Remaster 2024) (1:39)
- Human Aberration (Live in Esbjerg 1991) (3:49)
- Tales… (Live in Esbjerg 1991) (5:26)
- Angel of Distress (Live in Esbjerg 1991) (6:16)
- The Dead (Live in Esbjerg 1991) (3:41)
- Everlasting (Live in Esbjerg 1991) (5:38)
- Impulsive Necroplasma (Live in Esbjerg 1991) (2:58)
- A Curfew for the Damned (Live in Esbjerg 1991) (4:50)
- Decepted by the Cross (Live in Esbjerg 1991) (3:46)
- Immortal Souls (Live in Esbjerg 1991) (4:08)
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by Metalfreak | Mar 18, 2025 | Chroniques
!!! Un album, deux avis !!!
Note de la SoilChroniqueuse (GothicMelody) : 7,5/10
Body Count est de retour avec un nouvel album intitulé « Merciless« .
Le groupe propose toujours des pochettes d’albums avec un style bien à eux, personnellement ce n’est pas ma préférée, mais ce n’est qu’un détail. Le plus important, c’est la musique.
Je connais le groupe depuis des années, mais c’est surtout depuis l’album Manslaughter que j’ai vraiment accroché à leur musique. Jusqu’à présent Bloodlust était mon album préféré et j’attendais avec impatience ce nouvel opus. Comme pour les albums précédents, des invités de marque sont présents et cette fois-ci nous pouvons retrouver Corpsegrinder, Joe Bad, Howard Jones, David Gilmour et Max Cavalera qui viennent ajouter un plus à l’album.
Dès le premier morceau « Interrogation », en guide d’introduction, car il ne dure qu’une minute trente, ça démarre très fort. Du gros son, le rap d’Ice T par-dessus, l’ambiance est donnée. C’est l’heure de la baston et ça va saigner.
Le titre éponyme « Merciless » nous plonge vraiment dans le son du groupe, bien reconnaissable, mélange de rap, de metal, de notes lancinantes dans le fond, une batterie puissante, des riffs de guitares bien menés avec un solo comme on les aime, un rythme soutenu sans vraiment de temps mort. Ice T fidèle à lui-même dans les paroles avec des textes réalistes, un peu cru, et une vision du monde peu joyeuse.
« Purge » représente bien l’atmosphère postapocalyptique voulu par Ice T et ses acolytes. La présence de George permet d’atteindre un degré au-dessus dans la violence du son et dans cet univers sombre. Un titre efficace qui passe vraiment bien.
« Psychopath » avec Joe Bad est, lui aussi, un bon titre avec du mordant. Un bon son métalleux à souhait qui est bien ficelé. C’est très agréable à écouter. Pas de déception majeure dans ce début d’album.
« Live Forever » démarre avec une batterie bien puissante, un début un peu lancinant et qui change quand l’invité Howard Jones arrive. Le contraste entre le refrain plus mélodique, un peu plus léger et les couplets plus trashs avec le rap et les screams est bien fait, c’est rythmé et bien puissant. C’est un titre que j’ai particulièrement aimé.
La reprise de Pink Floyd « Comfortably Numb » est déroutante. Ok David Gilmour et sa guitare, c’est vraiment très beau, mais pour moi, le morceau casse le rythme dans l’album. La chanson n’a plus vraiment grand-chose à voir par rapport à l’original. Autant musicalement qu’au niveau des paroles, c’est une reprise mais refaite à la sauce Body Count sans le côté thrash et bourrin du groupe. Personnellement, je trouve ce titre plat, long et un peu ennuyeux.
Le dernier invité de l’album est Max Cavalera sur le titre « Drug Lords ». Un morceau là encore bien puissant, bourrin qui est assez intéressant à écouter.
Ce nouvel opus est encore une fois un très bon album. Des textes engagés, traitant de sujets loin d’être légers comme la guerre, la violence, les armes et autres problèmes de rues. Niveau musique, c’est toujours bien bourrin. Il y a des lignes mélodiques qui contrastent avec le côté plus « thrash » de la musique. Dans l’ensemble, le groupe montre qu’il est toujours là et qu’il fait de la musique de qualité. C’est bien fait, et certains titres comme « Purge » ou « Live Forever » se démarquent, mais je trouve qu’il manque un petit quelque chose pour que l’album soit vraiment excellent.
La seule vraie prise de risque sur l’album est la reprise de Pink Floyd, « Comfortably numb » qui ne m’a pas convaincue. Je reconnais la qualité de l’opus, mais en tant que fan, je reste un peu sur ma faim.
En tant que fan j’aurai sûrement mis une note plus sévère, mais la chroniqueuse en moi reconnait la qualité de l’opus et a donc monté la note d’un point par rapport à mon avis initial, comme quoi parfois, être fan n’est pas un gage pour mettre d’excellente note à un album.
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Note du SoilChroniqueur (Jaymz) : 8/10
Retour très attendu pour ma part du gang d’Ice-T, tant « Carnivore » m’avait déçu en 2021 après la bombe « Bloodlust » de 2017. Cette fois-ci, les Californiens ont poussé tous les curseurs à fond : plus lourd, plus agressif, plus puissant, ce Merciless est une bonne claque pour les amateurs de rap-metal.
Si on enlève la fameuse reprise de Pink Floyd qui a fait beaucoup parler d’elle lors de sa sortie – perso je trouve cela plutôt réussi et intéressant, notamment par rapport à celle de « Ace of Spades », sans intérêt sur « Carnivore » – l’album propose dix brûlots qui décapent.
Après une minute 30 d’introduction, « Interrogation » le morceau titre met tout le monde d’accord direct : riffs vicieux, ambiance, le flow d’Ice-T toujours aussi incisif à 66 ans et bien entendu, le premier break Slayerien de l’opus qui casse bien la nuque. Des titres comme celui-ci il y en a un paquet : le terrible « Do or Die » avec ses « You’ve got a gun, I’ve got a gun ! You shoot, I shoot back ! », « Fuck what you heard » met un taquet aux partis américains, en nous rappelant qu’Ernie C. reste le président des riffs dans BC, tandis que « World War » nous parle de l’ingérence des Etats-Unis dans les affaires, à la Megadeth.
« Merciless » ne serait pas un album de Body Count sans quelques featurings bien sentis tels que « Purge » avec Corpsegrinder qui pourrait être la BO du prochain « American Nightmare« , enchainé avec « Psycopath » avec le hurleur de Fit for an Autopsy qui fait vraiment psycho pour le coup, effet réussi ! Si le légendaire Max Cavalera sait toujours comment faire groover nos boules (« Drug Lords »), j’attendais beaucoup de la collaboration avec l’un de mes chanteurs préférés, Howard Jones (Light the Torch, ex-Killswitch Engage) sur « Live Forever », le seul point faible d’un album qui va faire mal sur scène en 2025, surtout s’ils envoient « Mic Contract » pour conclure le set, comme il conclut à merveille cet opus.
Qu’on se le dise, que passés 65 ans, Ernie-C & Ice-T en ont encore sous le pied et ne sont pas prêts à partir à la retraite !
Titres Phares : Purge, Drug Lords, Merciless
Tracklist :
Interrogation
Merciless
Purge
Psycopath
Fuck what you Heard
Live Forever
Do or Die
Comfortably Numb
Lying MF
Drug Lords
World War
Mic Contract
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by Metalfreak | Jan 17, 2025 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Fast Freddy) : 9/10
Si vous êtes un assidu des chroniques de Soil Chronicles, Sarcator ne vous est pas inconnu puisque leurs deux premiers albums, « Sarcator » en 2020 et « Alkahest » en 2022, ont retenu, à leur sortie, l’attention de Chris « The boss » Metalfreak (Vous trouverez l’expression écrite de la transcription auditive qu’il en a faite à travers deux papiers dont les liens figurent ci-dessous). Sarcator, formation suédoise qui sévit dans un blakened thrash de bonne facture, n’est pas, contrairement à ce que leur maîtrise du style pourrait laisser entrevoir, une formation particulièrement expérimentée, les bougres n’ayant pris leur envol qu’en 2018 ! Seulement voilà, ils semblent brûler les étapes et se sont fait rapidement repérer comme étant prometteurs, leur signature chez Century Media Records en atteste ! Dans ce contexte, ils sortent « Swarming Angels & Flies » qui constitue déjà leur troisième long format et qui vient succéder à deux premiers excellents albums… Alors, continuité dans l’excellence sur le chemin de la consécration, essoufflement ou encore changement de registre ?
On ne va pas laisser le suspens durer plus longtemps car dès le premier titre, Sarcator ne laisse aucun doute s’immiscer : ce sera du thrash à la sauce black ou l’inverse, livré avec une agressivité intacte, sans autre forme de procès et en dominant outrageusement son sujet ! Ceci-dit, arrêter la chronique à ce stade serait la réduire à l’essentiel et ne pas mettre en lumière les particularités et spécificités qui font de cette galette celle qui, si vous la savourez comme nous, mettra la frangipane à des années-lumière ! « Burning Choir » lance les hostilités et montre que le groupe ne trahit pas ses racines musicales. Il nous envoie quatre minute trente de férocité, ravageant tout ce qui se présente sur un tempo à tombeaux ouverts, appuyé par des riffs assassins. Le tout avec une voix éraillée qui se calque à merveille sur cette entrée en matière explosive ! Seule la partie solo semble apporter une once de calme dans ce tourbillon sonore enivrant… Enfin, dans sa première partie uniquement ! Pas le temps de reprendre son souffle que l’excellent « Comet of the end times » retentit ! Démarrage là-aussi droit dans l’pentu avec un côté martial qui produit son effet après le riff d’intro à 100 à l’heure. Morceau puissant au tempo dévastateur qui met les guitares en exergue et qui te maintient en haleine jusqu’au bout !
Et que dire du morceau qui a donné son nom à l’album si ce n’est qu’il est tout simplement énorme ! De l’intro captivante au tempo emballant en passant par les nombreux changements de rythme, de la frénésie des guitares à la folie des fûts, du break génial à 2’37 au solo en cible, sans oublier la voix enragée de Mateo qui fout limite les chocottes, n’ayons pas peur des mots, on n’est pas loin de la pépite dans le registre, qu’on se le dise ! Il y a à la fois un côté brut de fonderie et une certaine forme de sophistication dans les compositions d’une grande richesse, sans pour autant qu’elle n’enlève quoi que ce soit à l’intensité musicale. « Where the Voïd Begins » qui, du haut de ses sept minutes est le titre le plus long de ce LP, débute d’ailleurs par une intro acoustique avec une puissance contenue qui s’installe progressivement à la faveur d’un tempo lent et lourd. Le tout accompagné comme toujours de la voix bien énervée de Mateo et ponctué par un solo aussi efficace que bien amené.
Écouter « The Undercurrent », qui a quelque chose de Necrophobic, revient à baisser son froc et se faire tanner le cul pendant quatre minutes. Une fessée musicale en règle là où « Closure » constitue un titre hors sol au regard du reste de l’album. En effet, c’est tout d’abord un morceau purement instrumental, mais c’est surtout parce qu’il a l’ambiance d’une musique de western teintée d’une once de psychédélisme ! Même s’il est agréable à l’écoute et qu’il se « metallise » quelque peu dans le final, il apparait clairement comme out of the box ! Pas de panique, « Unto Sepulchres », qui vient clôturer l’album, remet l’église au milieu du village pour finir d’émoustiller nos tympans bien mis à mal depuis une bonne quarantaine de minutes !
Ce troisième opus de Sarcator est probablement celui le plus abouti. Il est servi par une production de très bon calibre et pour lequel les membres du groupe semblent afficher une réelle maturité du haut de leurs jeunes âges ! D’où que viennent leurs influences, force est de constater que conjuguées avec leur créativité, elles produisent un résultat tout simplement de toute beauté ! « Swarming Angels & Flies » est le fruit de la fougue intacte d’une jeunesse livrant son inspiration sans filtre. Le tout avec une maîtrise qui n’a rien à envier aux vieux briscards de formations plus expérimentées. Et si c’était ça qu’on appelait le talent ? Un album qui va, à coup sûr, figurer parmi ceux qui marqueront cette nouvelle année ! En orfèvrerie, on appelle ça un bijou !
Tracklist :
- Burning Choir 04:27
- Comet of End Times 05:57
- Swarning Angels & Flies 05:43
- The Deep Ends 05:44
- Where the Void Begins 07:01
- The Undercurrent 04:04
- Closure 05:58
- Unto Sepulchres 05:08
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