by Bloodybarbie | Août 26, 2021 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Antirouille) : 7,6/10
Tu veux du sale, de la violence et de l’agressivité ? Ce split de metal extrême signé par Vicious instinct Records est fait pour toi. Attention toutefois, Excruciating Malformations of Abhorrent Descent n’est pas à mettre entre toutes les oreilles, il faut être amateur du genre.
Quatre groupes réunis pour nous proposer chacun quatre titres, avec des artistes de différents continents et qui se connaissent bien pour la plupart d’entre eux.
Defleshed and Gutted est un groupe de brutal death metal originaire d’El Paso, au Texas et est d’abord un projet solitaire de la machine à blaster Joseph Carrillo. Il s’entoure ensuite de quelques potes jouant avec lui dans Devour the Unborn, Ramon Peña et Beto Vipe à la guitare et Wesley Van Hook à la basse. Il prend comme frontman le canadien Chris Mathis qui donne de sa voix dans d’autre formation de brutal ou de grind. Sortiront un EP éponyme en 2014 et deux albums, The Prophecy in the Entrails en 2017 et Hibernaculum of Decay en 2018.
Si Joseph est un peu bridé avec Devour the Unborn, là…bordel…il s’en donne à cœur joie. Imagine, tu mets une Kalachnikov dans chacune des mains de Chuck Norris et tu lui dis que tu as niqué sa mère, sa femme, sa fille et sa sœur… Je te laisse imaginer les déflagrations qui suivront. Derrière la batterie, c’est pareil : ça avoine, ça tabasse, ça blast à tout va. Sur scène, si tu vois une baguette plus grosse se diriger vers la fosse, c’est peut-être un des bras de Joseph.
Malheureusement, la batterie est trop mise en avant et éclipse totalement le reste. Il faut tendre l’oreille pour appréhender une basse percutante, des riffs grinçants, simples et répétitifs. Pour les discerner pleinement, il faut attendre les breaks salutaires. Quoique salutaire, ils sont tellement lourds et étouffants que t’en viens à languir les accélérations punitives qui suivront forcément. La voix est à vomir, mélange de growls immondes et de pig squeal orduriers.
C’est rapide, abject, concis, détestable, repoussant.
7,5/10
Devour the Unborn, si tu suis un peu, j’en ai parlé plus haut. Le line-up n’a jamais été le même au fil des années mais on y retrouve actuellement Ramon Peña et Beto Vipe à la guitare, Wesley Van Hook à la basse et le fou furieux Joseph Carrillo aux fûts. Se sont succédés au micro l’italien Diego Fanelli sur le premier album Consuming the Morgue Remains de 2012, le mexicain Marco Rivera sur Meconium Pestilent Abomination de 2015 et enfin le suédois Andreas Tseung, toujours présent depuis l’EP Liturgy of Irreverent Oblation de 2019.
Devour the Unborn, c’est du slam/ brutal death metal joué dans les règles de l’art et la transition avec Defleshed and Gutted est parfaite. La voix de notre frontman frôle la crasse absolue, mêlant elle aussi growls et pig squeal et les riffs sont primitifs, répétés à l’infini.
Ce qui différencie les deux groupes c’est la lourdeur des titres. Ils sont plus roots et la basse jette un voile de plomb sur l’ensemble, ce qui tue inévitablement toute tentative d’accélération de la batterie. Ce qui n’emêche pas Joseph de frapper toujours vite et juste, jetant de ci de là un mur de son infranchissable en nous donnant une belle leçon de son meilleur jeu.
C’est lugubre, répressif, écrasant, sombre, inquiétant.
8/10
Slamentation est un groupe de slam/ brutal death metal originaire en partie de Suisse avec Patrick Küng à la guitare, Livio Wellinger et René Barthoulot aux growls, ce qu’ils font déjà dans d’autres groupes de slam/brutal Suisse. Christina Wiegel, la bassiste, nous vient d’Allemagne. Slamentation a sorti depuis 2012 deux démos, deux EP et un album.
Bon ben là, on ne va pas se mentir, la transition avec les deux autres groupes n’est pas parfaite, ceci étant dû à une batterie programmée qui sonne pas du tout organique. Le groove est quasi permanant, les titres étant coulés dans une chape de plomb, aidé en cela par une basse paralysante. Les riffs sont simples et efficaces, quelques mélodies tortueuses se font entendre en arrière-plan. Les voix sont décharnées, comme sorties du cul des enfers. Quelques samples bien placés sont à glacer le sang et renforce le côté occulte des titres.
C’est asphyxiant, sinistre, oppressant, écrasant et crade.
7/10
Changement d’orientation musicale pour le dernier groupe américain Inhuman Atrocities. On retrouve dans cette formation de deathcore californienne Wesley Van Hook à la basse et à la guitare et si tu suis un peu tu me diras : « Ah oui, il est présent dans les deux premières formations de ce split ». Nos américains n’ont sorti qu’un EP, en 2018, Fed to Animals dans lequel on trouve une très bonne reprise de The Black Dahlia Murder avec le titre « Miscarriage ».
Bon, ben là, on finit en beauté. Leur deathcore flirte avec le brutal, le grind ou encore avec le beatdown.
La voix rageuse est puissante, fidèle au registre et bascule allègrement dans des pig squeal odieux. La basse est inaudible, ce qui est un comble quand on possède des bassistes de qualité. On perçoit quelques mélodies limite technique en arrière-plan, les riffs sont acérés, primitifs et répétés à l’infini. Josh Null se donne à fond derrière les fûts et envoie des rythmes stroboscopiques. Les breaks sombrent dans des grooves implacables, étouffants et écrasants.
Ca avoine, ça revendique, ça blast, ça étouffe et c’est punitif.
8/10
On ne ressort pas indemne de l’écoute de Excruciating Malformations of Abhorrent Descent. Le metal extrême trouve en ce split la meilleure des définitions. A ne pas mettre entre toutes les oreilles.
Tracklist
1. Defleshed and Gutted – 2 Dead 1 Missing
2. Defleshed and Gutted – Baptized In Bile
3. Defleshed and Gutted – Infested with Necrosis
4. Defleshed and Gutted – Prophetic Entrails
5. Devour the Unborn – Beg for Death
6. Devour the Unborn – Machete to the Neck
7. Devour the Unborn – Necrotic Resurrection
8. Devour the Unborn – Totempole of Dismembered Bodies
9. Slamentation – Driven by Deranged Perceptivity
10. Slamentation – Kellergrab
11. Slamentation – Horrific Experiments of Putrefaction
12. Slamentation – Infernal Disfigurement in the Chapel of Virginity
13. Inhuman Atrocities – 4:00 AM
14. Inhuman Atrocities – Dead on the Slab
15. Inhuman Atrocities – Dimensions of Torture
16. Inhuman Atrocities – Agenda of the Damned
Defleshed and Gutted
https://defleshedandgutted1.bandcamp.com/
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https://www.instagram.com/defleshedandgutted/
https://www.reverbnation.com/dagtxdm
https://twitter.com/DAG_TXDM
https://www.youtube.com/c/DefleshedandGutted
Devour the Unborn
https://devourtheunborn.bandcamp.com/
https://www.facebook.com/DevourTheUnbor … l/?fref=ts
https://www.reverbnation.com/devourtheunborn
https://www.youtube.com/channel/UCJpBYC … KA0AS0xtOg
Slamentation
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Inhuman Atrocities:
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https://www.facebook.com/inhumanatrocities/
https://www.instagram.com/inhumanatrocities/
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by Bloodybarbie | Mai 16, 2021 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Arno) : 7,5/10
J’avoue m’être un peu perdu en recherchant des informations sur Ominous Scriptures et cette réédition de « Incarnation of the Unheavenly » parce que sa pochette ressemble tellement à celle de « The Fall of the Celestial Throne« , sorti chez Willowtip Records, que j’y comprenais plus rien.
Mais la réédition dont il est ici question est bien celle du premier album des brutaux death metalleux de Minsk est, bordel de dieu, c’est du sévère !
https://youtu.be/9Xo0EHTmwXI
Le groupe en soi n’est pas extraordinaire mais, d’une, c’est hyper brutal, de deux si ton truc c’est un groupe tel que Relics of Humanity, tu devrais forcément accrocher. Avec cette réédition des débuts de la formation, on plonge direct dans les méandres de l’underground plus que prometteur, celui qui met sa putain de technique au service de la violence gratuite, qui alterne sans vergogne les blasts et les ralentissements surpuissants, qui ne jure que par le chant guttural et qui se fout vraisemblablement d’avoir une quelconque reconnaissance en dehors de la niche musicale dans laquelle il couche.
Avec Ominous Scriptures vous avez la garantie d’acheter une valeur sûre et, pour ma part, j’avoue quand même une préférence pour « The Fall of the Celestial Throne » sorti en 2020. Il sonne plus mature, il est plus costaud dans ses structures et écrase littéralement tout espoir de mélodie.
Tracklist :
1. Incarnation of the Unheavenly (02:49)
2. Devouring the Moans (02:11)
3. Amongst the Inverted Icons (02:55)
4. Decapitate the Praying One (02:12)
5. The Corpses of Archangels in Bonfire (02:12)
6. Darkness (02:27)
7. The Fire Is the Last Who’ll Read the Bible (01:54)
8. Centuries of Awe (08:32)
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by Bloodybarbie | Août 9, 2020 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Arno) : 7/10
Embarquement immédiat pour Taiwan via Kiniro Mosaic Airlines et son tout premier album :
« On the Verge of Death« . Akua Kuster sera le seul personnel naviguant et fera office de pilote, de cuistot et d’hôtesse. D’ailleurs, un seul plat vous sera servi durant le vol et il est composé entièrement à base de petites écolières hachées après avoir été copieusement molestées.
Stupidement brutal et complètement malsain, tel est le credo de Kiniro Mosaic dont l’amour pour le brutal death transparaît à chaque instant. L’on retrouve comme il se doit tous les poncifs du slam death : voix inaudible et rythmique épaisse comme de la couenne de porc. Je ne parlerai pas du jeu de batterie qui doit être une boîte à rythme, on ne fait cela dit pas vraiment de différence avec les « vrais » batteurs tant le son de ces derniers est généralement trafiqué.
Il reste que pour un type en solo, Akua Kuster s’en sort très bien. Il n’est pas au niveau d’un Putrid Pile, c’est net, mais il y a quelque chose de réellement sale et pervers qui se dégage de sa musique, c’est déjà une belle réussite en soi !
Tracklist :
01 : Hollow Death
02 : Devour Her
03 : Slow Death
04 : Corpse Explosion
05 : Dying of the Rhythm
06 : Endless Death
07 : Kingdom of the Dead
08 : On the Verge of Death
Facebook : https://www.facebook.com/HELLOKINMOZA/
Twitter : https://twitter.com/KINMOZA_TWDM
Bandcamp : https://hellokiniromosaic.bandcamp.com/
by Bloodybarbie | Juil 26, 2020 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (Antirouille) : 8/10
Extinctionist brutalise la scène death allemande depuis leur premier EP en 2009. Ils ont depuis fait deux albums, une démo et sont apparus sur un split. Qu’on ne se méprenne pas, chaque sortie d’ Extinctionist n’est pas pavée de bonnes intentions et ils ne vont pas commencer avec Obsidian, dernier album en date paru ce 21 juin et signé par Miasma Records.
Nos allemands ne font pas dans la dentèle, où alors si, mais au sens figuré, si tu vois ce à quoi je pense. Obsidian, c’est huit titres d’un Brutal Death qui flirte langoureusement avec le Slam et le Grind, une intro et une outro dispensables pleines de blabla en anglais. Si tu piges pas trop la langue, en gros, l’intro plante le décor de l’album à grands coups d’astéroïdes, d’une mystérieuse substance obsidienne, de créatures cruelles et monstrueuses… Bref, d’un concept album post-apocalyptique. L’outro… ben… faut se tirer de la Terre pour trouver une autre planète. Mais, franchement, je ne suis pas convaincu que beaucoup écouteront cette longue outro, l’interminable intro nous ayant fortement emmerdé.
« Gravity » démarre… et, oui, comme prévu, ça dézingue, ça dessoude. Bref, ça poutre sévère et ça reste fidèle au genre ! On entre dans le vif du sujet et, par « sujet », j’entends bien sûr le quidam moyen comme toi et moi : on se prend une cascade de violence inouïe à grands renforts de pigs immangeables et de growls profonds. Les motifs sont courts et directs, pas colorés du tout.
Les riffs sont lourds, la basse plombe, assomme et achève de rendre le tout groovy à souhait. La voix de notre frontman ne module absolument pas, hélas, sauf peut-être sur « C.H.A.O.S » où il chercherait presque la mélodie.
Extinctionist ne fait pas dans le sentimental avec Obsidian mais plutôt dans le bien sale. Pour amateur du registre seulement, ça va de soi…
Tracklist :
1. Maintenance (Intro) (02:22)
2. Gravity (02:34)
3. DEFCON (02:05)
4. Shift (02:23)
5. Flesh shall fall (04:05)
6. C.H.A.O.S. (02:33)
7. Like Obsidian (03:25)
8. Infiltrate (03:07)
9. Escape to nowhere (03:16)
10. Welcome home (Outro) (03:29)
Facebook: https://www.facebook.com/extinctionist
Youtube: https://www.youtube.com/user/EXTINCTIONISTBAND
Soundcloud: https://soundcloud.com/extinctionist
Bandcamp: https://extinctionist.bandcamp.com/
by Bloodybarbie | Déc 1, 2019 | Chroniques
Note du SoilChroniqueur (STRÖM) : 10/10
Aujourd’hui, ce sont des Britanniques qui distribuent les taloches. Ils n’en sont pas à leur coup d’essai et, récemment, Ben Wright, leur vocaliste, a participé au dernier E.P en date de Benighted. D’ailleurs Julien Truchan lui rend la politesse en participant au morceau « Defy The Architect ». Sven d’Aborted est lui aussi présent sur « Occulta Violentiam ». Autant vous dire tout de suite que quand deux des vocalistes extrêmes les plus doués actuellement se déplacent, ce n’est pas pour rien. Cet album est une merveille, une vraie fête des sens ! La violence y est jouissive, les morceaux sont excitants et menés de main de maître, la production est propre mais très puissante, tous les instruments nous assaillent, nous emportent et dès le premier coup de tête que représente « An Obsidian Perception », leur Brutal Death se fait technique et surtout très accrocheur. Les compos restent en tête et cela fait partie de mes critères pour passer un bon moment dans ce style. Mais là, on va bien plus loin, j’adore nos compatriotes de Benighted et de toute évidence ici on peut voir que sans tomber nécessairement dans une vision médicale, voire clinique des troubles psychologiques, Unfathomable Ruination verse lui aussi dans l’exploration douloureuse de la psyché humaine. La pochette est à ce titre tout à fait cohérente, à la fois porteuse de sens et plutôt terrifiante, symbolisant les tourments du personnage central.
J’aimerais trouver un défaut à cet album afin que ma crédibilité reste intacte mais ils ont secoué mon petit cœur avec tant de violence et d’expertise que je ne peux que me rendre à l’évidence : à part Julien et sa bande je ne vois pas qui pourra me faire ressentir ça à nouveau à court ou moyen terme. Je pourrais dire que l’album est trop bref mais ce serait faux, il est parfaitement géré tant dans l’agencement des titres que dans leur durée globale. Mon seul regret serait que les amateurs ne posent pas une oreille sur cet excellent album, alors qu’une brutale extase est à la portée de leurs doigts.
Tracklist :
01 An Obsidian Perception 5:49
02 Enraged and Unbound 5:49
03 Codebreaker 5:49
04 Defy the Architect 5:49
05 A Prophetic Compulsion 5:49
06 Maniacal Disillusion 5:49
07 Fibres 5:49
08 Occulta Violentiam 5:49
09 Protoplasmic Imprisonment 5:49
Bandcamp : https://unfathomableruination.bandcamp.com/
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Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCGyvkV … bXv7PptkWw