Rotten Sound – Mass extinction

Rotten Sound – Mass extinction

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Neuf minutes, pas plus !
En attendant un hypothétique futur et neuvième album, les frappadingues Finlandais de Rotten Sound nous collent en plein dans les gencives un EP de huit titres qui s’avère être plus rapide à écouter qu’à chroniquer !
Encore une fois, on se prend une bourrasque d’ultra violence entre crust et grindcore qui mettra à mal tous les système nerveux de la planète : même le plus féroce des pittbulls va en faire une crise d’épilepsie ou de tétanie.

Comme d’habitude, Rotten Sound nous colle des titres qui dure autour de la minute et qui défoncent tout sur leur passage.
Les auditeurs les plus ravagés vont démolir leur salon, les concerts vont se transformer en champ de bataille et les non initiés vont s’entredévorer les oreilles.

En clair, rien de neuf sous le soleil de Vaasa (quand il y en a), Rotten Sound continue sa dévastation déci-belliqueuse pour le plus grand plaisir des plus acharnés des fans de grindcore !
What else ?

Tracklist :

Recycle (1:09)
Ride of the Future (0:45)
Gone (0:50)
Polarized (1:00)
Brave New World (1:21)
Empty Shells (1:05)
Idealist (1:35)
Mass Extinction (1:58)


Amazon Apple BandCamp Deezer Facebook Site web
Instagram Myspace SoundCloud Open Spotify Tidal
Chronique “Abuse to suffer
Chronique “Suffer to abuse
Chronique “Apocalypse

Danheim – Heimferd

Danheim – Heimferd

Note de la SoilChroniqueuse (Viv Hante) : 5/10

 

Danheim est un projet composé d’idées et d’histoires inspirées du côté obscur de l’époque Viking, de la mythologie Nordique, du folklore Danois ancien et d’une imagination débordante du musicien.
Je vais découvrir cela. Tout un programme.

La mise en bouche est particulière, je me dis : chouette, on entre dans l’univers de Danheim par le chant des oiseaux, génial et original.

Je suis au taquet pour la suite, je suis transportée dans une forêt enchanteresse. Les rythmes musicaux débutent, je suis en plein dedans, la flûte accentue mon envie de poursuivre. Le tamtam également.
« Agermark » s’achève ce n’est que l’intro, pas de parole que de la musique, pas grave, je me lance dans l’écoute complète.
« Brenhin Llwyd » est plus intéressant, la voix sombre accompagnée d’instrument, appelle le soldat qui est en moi.
« Haukadalur » bon ben ! je me retrouve au bord de l’eau, le chant est plus pénétrant, pour le coup l’appel à la guerre se fait ressentir davantage. C’est le morceau que je préfère, il est envoûtant et donne réellement l’envie de se déhancher façon « déesse des forêts » ne me demandez pas pourquoi.

« Heljar Skuggar » est très surprenant pour le coup, on m’a perdu.
La musique est très électro, ce qui est certainement lié à l’expérience du producteur dans ce domaine. J’ai dû mal à comprendre ce que vient faire ce rythme dans l’album.
Je suis complètement déroutée.

Bon, on va pas se mentir, je découvre l’artiste, la totalité des titres ne sont en grande partie que musique… déception pour moi, je m’attendais à autre chose.
Malgré cela, l’écoute n’est pas désagréable, au contraire, on est bercé par chaque titre, on entre ou pas dans l’univers de Reidar !

On ne peut que constater la multitude d’instruments dont use Reidar sur cet opus.
J’allais dire pourquoi pas utiliser certains titres pour des musiques de film, ben en fait, c’est déjà fait, nous pouvons en retrouver dans plusieurs saisons de la série télévisée « Vikings ».

5/10 car je suis mitigée, ce pourquoi une note basse, mais qui ne juge en rien le travail fourni.
Ce n’est juste pas mon délire.
Je vous laisse découvrir, la sortie est prévue pour le 31 octobre 20225.

 

Tracklist :

Agermark (3:25)
Brenhin Llwyd (3:01)
Haukadalur (4:52)
Heimferd (4:12)
Heljar Skuggar (3:26)
Jǫtunsvärd (3:28)
Kominn Dagr (2:28)
Rúnmyrkr (3:29)
Stormdans (3:35)
Valvejen (3:08)
Vindfari (3:20)
Hafvindr (1:06)
Yggdrasil II (3:38)

 
Apple  Facebook  Instagram  Site web  Spotify  YouTube

Hooded Menace – Lachrymose Monuments of Obscuration

Hooded Menace – Lachrymose Monuments of Obscuration

Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 7,5/10

 

Septième album des Finlandais de Hooded Menace, voici « Lachrymose Monuments of Obscuration » qui sort le 03 octobre. Leur genre ? Du doom / death metal que je découvre avec vous, ne connaissant pas cette formation qui existe pourtant depuis 2007 et qui a souvent changé, il me semble, de bassiste et de batteur.

Dès « Pale Masquerade », on est pris dans un metal en mode mid tempo avec de belles envolées de guitares, un clavier qui donne de la profondeur au tout, une rythmique métronomique qui porte de jolies mélodies un peu mélancoliques pendant que le growl death éructe sa colère. Je découvre ensuite, « Portrait without a Face » qui commence doucement puis accélère pour ensuite ralentir le tempo et accueillir un violoncelle qui tire sa larme. Je trouve qu’ils font preuve d’une certaine habileté au niveau des harmonies employées donnant à leur monde sonique un aspect mélodramatique. Quand arrive « Daughters of Lingering Pain », je plonge la tête la première dans le genre d’ambiance qu’affectionne Paradise Lost. Un doom lent, mais plein de brillance dans le jeu de la guitare et des arrangements. En un mot comme en deux, c’est travaillé. Mélodie prenante, beaucoup de musicalité avec un petit côté prog et une accélération qui vous avale via une atmosphère plus funèbre. Très bon titre.

Diversité des riffs pour « Lugubrious Dance », on pénètre alors dans quelque chose d’inquiétant au détour de cette composition. On y entend aussi des riffs progressifs sur fond thrashy ou heavy et des brisures de tempos nombreuses entre doom et passages plus boostés. C’est vintage et la basse y a une certaine importance. Ils s’approprient un morceau de Duran Duran, « Save a Prayer », qu’ils mettent à leur sauce un peu dans la veine, une fois de plus, de Paradise Lost. Quant à « Into Haunted Oblivio » qui avoisine les dix minutes, il y a de nouveau un coté prog dans leur musique, ne serait-ce que par la diversité des rivages musicaux que l’on foule entre lourdeur, brillance, vivacité, stress. Et puis une belle mélodie vous happe. C’est comme une terre de contraste.

Alors au final, une « chouette » découverte, faites par des musiciens qui maitrisent bien leur sujet et qui sont inspirés. Ici, leur doom death n’emprunte pas la voie de la lourdeur et de la linéarité qui pèse sur les épaules, mais plutôt un chemin varié aux multiples sensibilités. Bien aimé.

 

Tracklist :

  1. Twilight Passages (1:04)
  2. Pale Masquerade (7:50)
  3. Portrait Without a Face (7:15)
  4. Daughters of Lingering Pain (7:25)
  5. Lugubrious Dance (7:20)
  6. Save a Prayer (reprise Duran Duran) (6:12)
  7. Into Haunted Oblivion (9:47)

 

Amazon Music Apple Music Bandcamp Deezer Facebook Instagram
Myspace ReverbNation SoundCloud SoundCloud 2 Spotify Tidal Twitter
Chronique “Ossuarium Silhouettes Unhallowed

Der Weg Einer Freiheit – Innern

Der Weg Einer Freiheit – Innern

Note du SoilChroniqueur (Fast Freddy) : 9/10

 

Voilà plus d’une quinzaine d’années que Der Weg Einer Freiheit fait valoir ses arguments sur la scène black et j’avoue ne jamais vraiment m’être penché sur leur cas jusqu’à présent… Mea culpa, mais il faudrait plusieurs vies pour écumer tout ce que la scène metal, au sens large, nous livre ! Alors, à l’occasion du 6ème album studio des Teutons, je décide (enfin) de franchir le Rubicon… Ou le Rhin plutôt, voire le Main, pour découvrir ceux que nombre de mes connaissances présentent comme un put1 de bon groupe clairement sous-estimé et qui mérite une reconnaissance digne de leur immense talent… Rien que ça !

« Innern », qui dans la langue de Goethe signifie intérieur, propose six morceaux pour un peu plus de quarante-trois minutes d’écoute, ce qui, si l’on retire l’intermède musical de deux minutes que constitue « Finistère III », donne une moyenne légèrement supérieure à huit minutes par titre, de quoi laisser libre court à l’inspiration et à la créativité pour assombrir les sillons de ce nouvel album.

« Finistère III », puisque je l’évoque, troisième du nom car il est le titre d’un précédent opus du groupe sorti en 2017 et que l’on retrouve également dans sa deuxième déclinaison sur l’album « Noktvrn » paru en 2019, se veut un intermède musical à l’ambiance quelque peu dépressive ; le piano au tempo lent baigne l’auditeur dans un bouillon de tristesse et de désarroi profond et ne laisse entrevoir aucune issue positive, enfin, s’il y en avait une, je suis passé à côté sans m’en apercevoir.

Les cinq autres titres nous offrent des compositions riches, affutées et bien mises en valeur grâce à une production de (deutsche) qualité, signe d’un travail peaufiné et abouti et fruit de l’évolution du groupe qui a gagné en maturité si l’on en croit les déclarations de son leader Kamprat. Il faut prendre le temps de s’arrêter sur les textes pour ressentir pleinement l’ambiance qui se dégage de ce nouvel opus ; à l’exception de l’usage de l’Anglais sur « Forlorn », ils sont interprétés dans leur langue natale, qui, il faut le reconnaitre, alliée au côté guttural, s’avère un antidote efficace à l’hymne à la joie. Les textes sont poignants et visitent la part obscure qui sommeille en chacun d’entre nous : la souffrance, la solitude, le silence, le désespoir, les tourments de nos âmes impures qui se sont éloignées du chemin, de la lumière, mais avec parfois une forme d’espoir, de renouveau, qu’« Eos », le premier titre dévoilé deux mois avant la sortie de l’album, laisse apparaitre à travers la voix de Kamprat tout droit sortie des entrailles de la terre, tel un jaillissement salvateur.

Sur le plan musical, chacun ira de son constat et de son expertise ou de l’approche qu’il a du black ! Avant-gardiste diront les uns, post black argueront les autres, là où certains verront quelques touches atmosphériques voire progressives ! Me concernant, « Innern » constitue une sorte d’osmose naturelle et parfaite entre un black metal dans tout ce qu’il a de plus implacable, qui te secoue la carcasse, s’en empare et la tourmente avec violence, et un post black subtil favorisant des moments plus introspectifs qui pourraient te laisser entrevoir un répit dans les moments de souffrance mais dont l’ambiance perpétuellement sombre te laisse finalement prisonnier de tes angoisses, le trop peu d’espoir entrevu ne réussissant pas à s’imposer et te faire sortir la tête du seau. « Marter » comme « Eos » débutent calmement, montant en puissance progressivement pour exploser tel un cri du cœur que l’on a trop longtemps contenu, dont l’intensité n’a d’égal que la profondeur dans laquelle il a pris toute sa force et sa rage. Sur la deuxième partie d’« Eos », la mélodie, qui semble s’inspirer ou revisiter l’emblématique « Sarabande » d’Haendel, est tout bonnement sublime conférant un côté épique à l’ensemble. « Fragment » reste sur un tempo lent apportant une ambiance planante accentuée par la voix claire qui t’embarque durant la moitié du titre dans une spirale qui pourrait paraitre positive avant que la machine ne s’emballe et ne balaie toute forme naissante d’espoir. « Forlorn », morceau qui vient clore l’album, figure un peu dans ce registre avec également une première partie calme et plutôt atmosphérique précédant un regain d’intensité musicale avant de retomber dans un final en apesanteur, à la fois bouleversant et favorisant l’introspection, imageant à merveille le titre de cette galette, que les amateurs de groupes comme Haraki For The Sky ou encore Wolves In the Throne Room apprécieront à sa juste valeur !

Après l’écoute de cet album, je comprends mieux les recommandations de mon ami Jean « Der Lehrer » qui avait interviewé le groupe lors de l’un de ses derniers passages dans la capitale des Gaules et qui les appréciait particulièrement. De là-haut, nul doute que tu dois te délecter de cette nouvelle sortie et qu’elle aurait été un indéniable sujet de conversation lors d’une de nos rencontres, discussion que nous aurons un jour, je l’espère ! En attendant, jetez donc une oreille sur ce bijoux venu d’outre-Rhin, vous m’en direz des nouvelles !

 

Tracklist :

  1. Marter 09:24
  2. Xibalba 10:07
  3. Eos 07:30
  4. Fragment 06:24
  5. Finisterre III 02:00
  6. Forlorn 07:44

 

Site officiel Bandcamp Facebook YouTube Instagram Spotify Deezer Apple Music

Gaahls Wyrd – Braiding the Stories

Gaahls Wyrd – Braiding the Stories

Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 8/10

À propos du second album du groupe norvégien Gaahls Wyrd qui a pour nom « Braiding the Stories », on peut en dire pas mal de choses à commencer par la découverte d’un bel esthétisme et d’un mixage de plusieurs styles qui donne à l’ensemble une classe certaine. Mettant en vedette le chanteur Gaahl (alias Kristian Espedal), le guitariste Lust Kilman (alias Ole Walaunet), le batteur Spektre (alias Kevin Kvåle) et le bassiste Nekroman (alias Andreas Salbu), cette galette surfe sur ce qu’ils appellent de « l’Esoteric Extreme/Black Metal ». Cela veut dire quoi en vrai ? En fait une musique riche, variée, aux instants puissant ou éthéré. Permettez que je vous fasse part de mes impressions avec mes mots au détour de quelques titres.

On y trouve des compositions comme « The Dream », morceau délicat tel une caresse aussi bien dans le chant que dans la musique proposée. Une certaine finesse dépouillée, légère et glacée habille « Through the Veil », petit interlude qui ne fait que passer. En fait, pas mal de titres comme « Braiding the Stories », vous plonge dans un univers harmonieux, atmosphérique, mélancolique, charriant tout de même une certaine puissance, ponctuée d’instants dépouillés un peu « planants » comme dans les vieux groupes de prog.

Et quand cela monte en puissance, c’est sans agressivité. Même chose pour « Flowing Starligh » qui raisonne vraiment progressif avec un côté presque gothique, parfois dark, porté d’un tas d’effets spéciaux qui rajoutent à la rêverie. Cela dit, même si au détour d' »And the Now », titre lui aussi atmosphérique malgré sa montée en décibels, on y décèle une certaine angoisse, il vous faudra écouter des morceaux comme « Time and Timeless Timeline » pour se retrouver dans un black metal agressif tout en blast beat musicalement parlant, car le chant est clair, mais il exprime une certaine folie. D’ailleurs en parlant gosier, le travail des textures vocales de « Visions and Time » distille quelque chose de réellement flippant ! Quant à « Root the Will » je trouve son riffing bien metal et hypnotique.

Vous commencez à comprendre leur musique ? En ce qui me concerne, un univers auditif qui incite à la fois à la rêverie tout en ayant du muscle et une propension à vous surprendre. Cela dit, on n’est pas vraiment dans un monde extrême, malgré leur « étiquette », mais plutôt dans un voyage qui donne envie à l’introspection. Bien fait !

Tracklist :

  1. The Dream (2:11)
  2. Braiding the Stories (8:37)
  3. Voices in My Head (2:00)
  4. Time and Timeless Timeline (3:03)
  5. And the Now (5:49)
  6. Through the Veil (1:57)
  7. Visions and Time (6:00)
  8. Root the Will (5:25)
  9. Flowing Starlight (7:11)

Amazon Music Apple Music Bandcamp Deezer Facebook Site officiel Instagram Spotify Tidal Chronique “Gastir – Ghosts invited” Live report Paris 2017 Live report Lyon 2019 Live report Paris 2019