Tankard – A Thousand Beers Deluxe – CD Box Set ...

Le 25 février 2022 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


  • Gerre – Chant (CD 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7)
  • Frank Thorwarth – Basse (CD 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7)
  • Axel Katzmann – Guitares, Choeurs (CD 1, 2, 3, 4, 5, 6)
  • Andy Boulgaropoulos – Guitares, Choeurs (CD 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7)
  • Oliver Werner – Batterie (CD 1, 2, 3)
  • Arnulf Tunn – Batterie (CD 4, 5, 6)
  • Olaf Zissel – Batterie (CD 7)
  • Guests : Ken Kennedy, Tommy – Choeurs sur CD 4 / Harris John, Martin Eckert, Manuela Ruszczynski – Choeurs sur CD 6.

Style:

Thrash'ips Metal

Date de sortie:

25 février 2022

Label:

BMG Rights Management

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : un pack de 12/10

L’histoire d’amour avec Tankard commence à dater.
C’est en 1986, quand j’étais encore un bon petit adolescent acnéique et que je découvrais les joies des boissons à tendance houblonneuse, que je buvais avec la même conviction que je mettais à asperger d’eau précieuse mes intumescences purulentes qui couvraient une petite partie de mon visage d’adolescent romantique.
Bref, passons !
Toujours est-il qu’un mercredi soir de 1986, une émission que je ne loupais JA-MAIS sur une radio suisse-allemande (Rock Special sur DRS 3 qui, aux dernières nouvelles, existe toujours), divinement présentée par la douce voix d’une présentatrice dont j’ignore encore tout, nous a proposé le titre “Mercenary” issu du premier album “Zombie Attack” de ces hommes des tavernes appelés Tankard.
Une belle petite speederie qui m’a poussé à me rendre le lendemain chez un disquaire bâlois spécialisé dans le genre (Atlantis Records), un petit bouiboui qui dégueulait de vinyles – puis de CD par la suite – et dont le propriétaire a su optimiser au maximum l’espace en en foutant… partout.

Tu m’étonnes qu’avec l’équipe de poilus avec laquelle je trainais à l’époque, je passais parfois des après midi entières à rechercher la perle rare en matière de sauvagerie musicale.
Concrètement, en 1986, c’est chez lui que j’ai acheté beaucoup de ces thrasheries devenues aujourd’hui cultes comme “Pleasure to Kill”, “Darkness Descends”, “The Force”, “Malicious Intent” ou bien sur “Zombie Attack” au milieu des évidents “Reign in Blood” et “Master of Puppets”… vinyles qui trônent encore fièrement dans ma discothèque aujourd’hui.

C’est que, l’air de rien, la création du groupe date de 1982 : putain, 40 ans, s’il-vous-plait !
40 années d’une carrière des plus respectables avec pas moins de 17 albums (sans compter la compilation de vieux titres réenregistrés “Best Case Scenario : 25 Years in Beers” qui fêtait les… 25 ans du groupe) dont certains qui sont des classiques du genre.
C’est donc en 1982 que Tankard apparait sous le nom d’Avenger (déjà pris, bordel !), puis de Vortex (sûrement pareil) avant de prendre son nom définitif.
Deux démos (“Heavy Metal Vanguard” en 1984, “Alcoholic Metal” l’année suivante) avant d’avoir ce premier méfait qui proposait dix titres pour autant de claques à se prendre, avec une rythmique principalement speed.
On sentait un groupe qui ne calculait pas, proposait des putains de bons titres au service d’un metal ultra rapide avec une technique déjà bien précise et efficace : “Mercenary”, “Maniac forces”, “Thrash ‘till death”, “(Empty) Tankard” ou “Poison” sont, encore aujourd’hui, autant de petites merveilles à se passer sans la moindre modération.

Vient ensuite, à peine un an après “Zombie Attack”, ce qui reste pour moi le chef d’œuvre de Tankard : “Chemical Invasion”.
Combien de fois l’ai-je écouté à une époque où les sorties étaient largement moins nombreuses qu’aujourd’hui, un temps où même lorsqu’un groupe sortait un album quasiment tous les ans, on lui laissait le temps de devenir un classique ?
Sans internet ni toute cette prolifération de moyens d’écouter, de vendre, de diffuser la musique (en particulier le metal) hormis des magazines ou fanzines pour nous les faire découvrir et quelques (trop) rares émissions de radio qui prenaient le risque de diffuser cette mouzik dou diable, il était clair que seuls les meilleurs groupes allaient passer à la postérité. C’est malheureux mais combien de groupes pourtant formidables sont tombés dans les oubliettes faute de promo ou d’intérêt suffisants ? Et par bonheur, les techniques actuelles leur permettent de ressusciter…
Mais là n’est pas le débat : Tankard donc, sortait en 1987 cette bombe atomique sur laquelle il n’hésitait pas à prôner qu’il fallait se battre pour le droit de boire sa bière !
Chemical Invasion” mettait tout le monde d’accord : ce thrash metal un rien punkisant, avec le chant vindicatif d’un Gerre en pleine bourre, sur des riffs de tueurs, le tout sur des rythmiques incroyablement rapides… C’est bien simple, niveau intensité, c’est beaucoup plus rapide que “Zombie Attack” et il n’y avait guère que “Pleasure to Kill” pour soutenir la comparaison en matière d’agressivité.
De “Total addiction” à la reprise de Gang Green “Alcohol”, tout y est parfait. Même l’instrumental “For a thousand beers”, qui débute de façon acoustique pour monter crescendo dans une furie thrash metal des plus démentielles.
Ou ce “Chemical invasion” qui commence de façon très rock ‘n’ roll avant, encore une fois, de monter en puissance.
Et surtout, ce ressenti d’urgence qu’on perçoit encore sur “The morning after” qui hume bon le groupe qui ne cherche aucun compromis.

The Morning After” justement, sorti en 1988.
Trois albums en trois ans… Cela se fait encore de nos jours ? Pas souvent…
D’autant qu’en 1990, Tankard nous en recolle une petite dans les gencives avec l’EP “Alien”.
Et encore là, on a la suite logique des deux premiers albums.
Dès le début de “Commandments”, on sent que c’est reparti pour une belle leçon de sauvagerie, et on ne s’y trompe pas : “Shit-faced”, “F.U.N.”, le plus punk “Try again”, “The morning after”, “Feed the lohocla”, “Help yourself” ou l’hallucinant “Mon Cheri” sont autant d’invitations à se secouer violemment les cervicales en sirotant un bon vieux pack de roteuses…
Et, au milieu de ces déflagrations, Tankard nous colle un long et plus heavy “TV hero”, toujours sur une dominante thrash metal mais avec plus de nuances dans la compositions, et on sent que le groupe va évoluer dans cette voie…
Faire du rapide pour faire du rapide, ça va un temps.
C’est d’ailleurs sur des “666 packs” ou la reprise de Rose Tattoo “Remedy” que le groupe montre qu’il aime aussi jouer de façon plus posée.

Et c’est sur “The Meaning of Life” (1990) qu’on sent que Tankard cherche à se diversifier.
L’urgence des premiers albums fait place à des compositions plus longues, plus travaillées.
Bien sûr, la dominante reste impitoyablement thrash metal et le groupe nous colle encore de beaux classiques entre les esgourdes (“Open all night”, “We are us”, “Beermuda”, “Space beer”) mais on sent que la spontanéité des débuts à fait place à des compositions plus réfléchies : Tankard a évolué, continue de nous offrir de bons albums de thrash metal plaisants à s’ingurgiter cul sec mais il faut plusieurs écoutes successives pour en déceler toutes les subtilités.
Et ce constat est encore plus flagrant sur “Stone Cold Sober” (1992) que j’ai eu plus de mal à apprivoiser. Les sensations ressenties pour les trois premiers albums n’y étaient plus.
Certes, à partir de “The Meaning of Life”, les albums sont toujours agréables à écouter et on prend toujours beaucoup de plaisir à suivre Tankard mais on sait que, désormais, il ne va plus sortir un “Chemical Invasion II”.
Les titres sont plus longs, toujours enlevés, Gerre se décolle toujours les cordes vocales et les hymnes à la bières sont toujours présents.
Mais pour ma part, c’est à partir de “Two-Faced” (1994) que j’ai un peu décroché : je n’ai pas mémoire avoir réécouté cet album entre l’année de sa sortie et… aujourd’hui !
28 ans après, je le trouve honorable, mais, encore une fois, après avoir écouté les albums précédents, il y a quelque chose qui fait que je n’adhère que moyennement.
Pourtant, si cet album est un bon disque de thrash metal, il n’a pas l’aura de ceux qui l’ont précédé.
Le constat est le même pour “The Tankard”, sur lequel s’est additionné l’album bien délire “Aufgetankt” de Tankwart.

Et tout ça pour fêter les quarante ans de carrière du groupe. On a droit à un coffret de 7 CD bourrés ras la gueule avec tout plein d’inédits live et en prime un DVD avec tout plein de concerts de cette époque.

Malgré tout, quand on fait l’apologie de la bière, on nous fait un pack de douze, pas un pack de sept !
Non mais sans blague.
D’un autre côté, on nous a servi sur un plateau l’intégralité des sorties de Tankard quand il était chez Noise avant de partir chez Century Media à partir de “Disco Destroyer” (1998).

Pour tout ça, ce coffret se veut un achat indispensable pour tout fan de thrash metal en général et de Tankard en particulier !

Tracklist :

CD 1: Zombie Attack (1986)
1. Zombie Attack
2. Acid Death
3. Mercenary
4. Maniac Forces
5. Alcohol
6. (Empty) Tankard
7. Thrash ‘Till Death
8. Chains
9. Poison
10. Screamin’ Victims

CD 2: Chemical Invasion (1987)
1. intro
2. Total Addiction
3. Tantrum
4. Don’t Panic
5. Puke
6. For a Thousand Beers
7. Chemical Invasion
8. Farewell to a Slut
9. Traitor
10. Alcohol

CD 3: The Morning After + Alien EP (1988)
1. Intro
2. Commandment
3. Shit-Faced
4. TV Hero
5. F.U.N.
6. Try Again
7. The Morning After
8. Desperation
9. Feed the Lohocla
10. Help Yourself
11. Mon Cheri
12. Outro
Bonus Tracks:
13. Alien
14. 666 Packs
15. Live to Dive
16. Remedy
17. (Empty) Tankard

CD 4: The Meaning Of Life (1990)
1. Open All Night
2. We Are Us
3. Dancing on Our Grave
4. Mechanical Man
5. Beermuda
6. The Meaning of Life
7. Space Beer
8. Always Them
9. Wheel of Rebirth
10. Barfly
11. Wonderful Life
Bonus Tracks :
12. The morning after (live)
13. Commandments (live)
14. Alien (live)
15. Open all night (live)
16. Maniac forces (live)

CD 5: Stone Cold Sober (1992)
1. Jurisdiction
2. Broken Image
3. Mindwild
4. Ugly Beauty
5. Centerfold (J. Geils Band Cover)
6. Behind the Back
7. Stone Cold Sober
8. Blood, Guts and Rock’n’Roll
9. Lost and Found (Tantrum Part II)
10. Sleeping with the Past
11. Freibier
12. Of Strange Talking People Under Arabian Skies
13. Outro
Bonus tracks :
14. Don’t panic (live)
15. 666 packs (live)
16. Shit-faced (live)

CD 6: Two-Faced (1993)
1. Death Penalty
2. R.T.V.
3. Betrayed
4. Nation Over Nation
5. Days of the Gun
6. Cities in Flames
7. Up from Zero
8. Two-Faced
9. Ich brauch’ meinen Suff (reprise)
10. Cyberworld
11. Mainhattan
12. Jimmy B. Bad
Bonus Tracks :
13. Space beer (live)
14. Zombie attack (live)
15. Alcohol (live)
16. Chamical invasion (live)
17. (Empty) Tankard (live)

CD 7: The Tankard + Tankwart “Aufgetankt”-EP (1995)
1. Grave New World
2. Minds on the Moon
3. The Story of Mr. Cruel
4. Close Encounter
5. Poshor Golovar
6. Mess in the West
7. Atomic Twilight
8. Fuck Christmas
9. Positive
10. Hope ?
Bonus Tracks:
11. Liebesspieler (reprise Die Toten Hosen)
12. Pogo in Togo (reprise United Balls)
13. Hurra, Hurra, die Schule Brennt (reprise Extrabreit)
14. Herr D. (reprise Marius Müller Westernbagen)
15. Sternenhimmel (reprise Hunbert Kahn)
16. König von Deutschland (reprise Rio Reiser)
17. Elke (reprise Die Ärtze)
18. Skandal im Sperrbezirk (reprise Spider Murphy Gang)
19. Billiger Slogan

DVD:
containing previously unreleased rare concert performances Open All Night (Berlin 1990), Live At The Dynamo (Eindhoven 1987), plus previously unreleased audio for Live At Volksbildungsheim, Frankfurt (1988) and the long deleted live album for Fat, Ugly & Live.

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