Note du Soilchroniqueur (Celtikwar) : 7/10

En voilà une drôle d’idée qu’elle est bonne !

Qu’est ce qu’on aime dans la musique ? Principalement le côté dansant ; il faut dire qu’originellement c’est son but : permettre un moment de joie avec un défouloir en gesticulant.
Qu’est ce qu’on aime dans le Death ? Principalement son côté agressif ; il faut dire qu’il est tellement répugnant qu’il rebute : permettre un moment triste avec un exutoire en tapant.

Survival Zero a donc décidé de faire du Death  Metal une vraie musique. Il fallait oser, non ? Prendre ce style si bruyant, si brouillon, pour essayer dans faire un moment dansant.
On appelle cela le Groove Death : mettre dans le style un bassiste qui ne soit pas forcément épileptique et cela permet de recadrer les autres musiciens.

Le premier album du groupe, ‘The Ascension‘, sort fin avril 2020 en partenariat avec M&O Music. Un disque surprenant car un style qui n’est qu’assez peu représenté.
Survival Zero nous dévoile donc une musique (oui, on peu le dire même pour du Death) très sombre (des intermèdes comme « The Coldspot » placent des ambiances encore plus froides qu’un arbre mort sous la neige) et agressive (le chant est forcément hurlé)… mais dansant. Une ligne rythmique qui reste claire et une basse ultra présente, on a presque envie de se déhancher sur un « Old Man’s Path » car, bien qu’on ait de nombreux changement de tempo, la partie rythmique plus claire arrive à garder une accroche suffisante pour que le reste ne nous rebute pas.

Écoutez un « Degeneration » et vous serez surpris par l’aisance avec laquelle on arrive a écouter, sans faire de cauchemars, une danse macabre. De la lourdeur avec des guitares ultra agressives car on est pas dans un monde de Bisounours non plus et, çà, le chant vous le rappelle bien.

Survival Zero nous surprend donc avec ‘The Ascension‘ : les amateurs de musiques extrêmes seront peut-être amusés par la mélodie ; ceux qui aiment la musique se laisseront peut-être tenter par le côté obscur. Une ligne de route tenue jusqu’au final « The Otherverse » qui part dans tous les sens, tout en gardant cette basse qui va d’un côté et de l’autre, pour rappeler à l’ordre les musiciens quand ils sont trop bourrins mais qui les fouette un peu aussi pour ne pas qu’ils s’endorment.

Une musicalité bestiale

Tracklist:

01. Lost in Eri
02. Old Man’s Path
03. Ascension
04. Glorious Nemesis
05. Degeneration
06. Eternal Return
07. The Coldspot
08. Foundation
09. The Otherverse

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