High on Wheels – FuZZmovies

Le 11 août 2021 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


  • Grégoire Beaumont : batterie, chant
  • Bruno Guera : guitare, chant
  • Gilles Tantot : basse, chant

Style:

Desert Rock / Stoner Rock

Date de sortie:

23 avril 2021

Label:

Klonosphere / Season of Mist

Note du SoilChroniqueur (Quantum) : 8/10

« – Oui M. Salarai, heu, nous allons le retrouver. Donnez moi sa description.
– Il mesure 60cm, heu, il a un long cou élancé.
– Oui.
– Il est orange et noir pour ce qui est du bec.
– Autre chose ?
– Bah c’est un cygne. » Film Hot Fuzz

Du reste, la citation n’a pas vraiment de rapport avec l’album dont je vais faire la chronique, le nom m’avait simplement rappelé ce film dingue qu’était Hot Fuzz. A part cela ? Eh bien ça va pas trop mal, je suis bientôt en vacances, je m’apprête donc à faire de la chronique les doigts de pied dans l’eau ou dans la belle pénombre sous la tente. J’espère en tout cas que tout va bien pour vous, que ce mois d’août vous sera favorable et propice au repos ! Honnêtement je vous avoue que je suis bien content de partir, de changer d’air ! Non pas que notre Grand Pope de la Congrégation des Génies Universels et Pourfendeur de la Pollution Générale Chris Metalfreak n’ait pas réussi à dissiper la nappe de brume acide qui enveloppe joyeusement Grenoble chaque été, il a beau être omniscient et omnipotent, il ne peut pas tout faire (oxymore) ! Non pas que mon grand Chevalier Lancelot du Death Metable Ronde Antirouille n’ait pas réussi à ne pas me faire baver devant la photo de ses vacances, avec d’ailleurs le Grand Mamamouchi dûment cité plus haut, il a beau être innocent je pressens chez lui une gousse minuscule de perversion ! Non pas que Mythoman ne nous ait pas aiguillé la farandole des idiots avec ses discours anti-tout et son contraire ! Non pas qu’Arno le roi de la Chronique Mitochondriale à l’Echelle Atomique ne m’ait pas convaincu d’aller écouter des albums, puisqu’il a réussi à me faire bander sur (de la) Debauchery ! Non pas que nos nouvelles recrues féminines ne m’aient pas chatoyé de leurs charmes dignes du meilleur nougat de mon pays de batraciens, elles font bien comme elles peuvent mais rien ne résiste au nougat… Alors, oui ! Je pars en vacances mais ma Team va me manquer. Ceci dit, je ne suis pas encore en train de lézarder, comme dit mon frère « pas de quoi niaiser ! » Aussi vais-je faire en chronique High on Wheels et son album « FuZZmovies » ! Qu’on se le dise, le Quantum n’est pas encore sooooooooooous le soleil !

Pour faire connaissance avec High on Wheels, il me semblera d’emblée assez sympa de vous dire que le groupe est Cocorico ! Se partageant semble-t-il entre Paris et Lyon, le groupe existe en tout cas depuis 2014. A son actif, le trio frenchy a sorti un premier album nommé « Astronauts Follow me Down » en 2018, ayant été précédé d’une démo en 2015 nommée « How« . La biographie du coupe mentionne quelques belles affiches partagées notamment avec Hangman’s Chair et Nashville Pussy, rien que cela. Pour le reste, j’en déduis donc que « FuZZmovie » est le deuxième album de nos amis, et qu’il faudra prendre cette chronique avec plaisance. Voilà ! On y va ?

La pochette est en tout cas un vrai concentré de références toutes aussi variées les unes que les autres. Je n’en reconnais même pas une seule… C’est pour dire à quel point ma culture en la matière est limitée, voire nulle. Pour essayer d’être un peu plus dans le truc, j’ai traduit le nom de l’album et j’ai trouvé « film de duvet »… Autrement dit, on n’est pas avancé. Du coup je n’ai d’autre choix que de citer le groupe dans sa présentation : « Fuzzmovies vous emmènera dans un vieux cinéma, un « grindhouse » où le rock lourd et psychédélique rencontre des samples de films de séries Z. L’album est introduit par le jingle « Our feature presentation » souvent utilisé au début des projections des années 70, repris par Tarantino & Rodriguez au début de la série Grindhouse. Puis projeté au milieu de Faster Pussycat! Kill! Kill!, œuvre iconique de Russ Meyer, la musique commence. Votre voyage sera accompagné par plusieurs extraits de films de série B et autres nanars légendaires. » Voilà. Par contre, j’adore l’idée ! Stylistiquement parlant c’est vraiment un chouette rendu, faisant la part belle au vintage, à l’ancienneté et de fait probablement à une forme enfouie ou non de nostalgie, encore et toujours. Cette nostalgie qui devient de plus en plus ancrée dans le genre. Tout comme d’ailleurs les polices de caractère souvent du même acabit, donnant le sentiment d’être en face d’un poster ou d’une couverture de BD. C’est donc sur un sentiment un peu mitigé que je clos le paragraphe sur l’artwork. Mitigé par la frustration de ne pas avoir trouvé les références directes des différents personnages ou représentations qui jonchent cette pochette. Mais si je m’en tiens au simple style, ce qui est une erreur quelque part, l’artwork est vraiment cool ! Cette continuité vers le nostalgisme me fait plaisir, j’aime les groupes qui rendent hommage. Donc High on Wheels ne m’a pas déçu du tout sur ce coup-ci.

Alors, autant la pochette est un patchwork burlesque et limite incompréhensible, autant la musique est d’une redoutable efficacité doublée d’une incroyable simplicité ! Et ce n’est pas du tout péjoratif de mes doigts frénétiques. « FuZZmovies » est un album de pur desert rock, voire stoner rock vu que les deux styles sont très proches. Une musique avec une incroyable mise en avant de la basse, des riffs de guitares groovy et épais à la fois, une ambiance très cinématographique digne de certains films, en tout cas de ce que j’en connais dans le genre séries Z. Ce mélange subtil de samples et de musique qui ferait presque passer la route 66 pour un mensonge éhonté, ça m’a fait un putain de bien fou ! Comme je disais, la musique ne souffre pas de sophistication et je dois dire que dans le genre desert rock, on ne cherche pas réellement à en faire donc c’est logique. Mais c’est toute la magie du truc ! High on Wheels a réussi à me faire vibrer autant avec cette basse folle qu’avec ses riffs classiques. Tout cela transpire le mauvais film et les ambiances sauvages, j’adore ! Je me suis éclaté dès la première écoute ! Vous avez les ingrédients qui fonctionnent superbement avec les effets psychédéliques qui ressortent parfois. Cela reste tout de même du bon desert rock avec de solides ambitions de stoner. Un vrai régal pour les amateurs du genre !

La production n’est ainsi pas en reste. Véritable propreté de base pour le genre, j’ai surtout adoré la mise en avant assez dingue de la basse. Typique démarche il est vrai concernant une approche stoner rock, mais je trouve que l’utilisation et la mise en exergue sont ici tout à fait opportunes. Et au moins, elle reste un instrument aussi important que le reste ce qui, on ne va pas se mentir, n’est pas toujours le cas. Plus qu’un accompagnement, la basse fait une grosse partie du boulot ! La guitare aussi joue un rôle important, fonctionnant en harmonie quasiment parfaite avec sa cousine. La batterie est relativement calme et posée, pas une once d’agressivité en trop ou d’outrancière rapidité. La rythmique est très rock, donc saccadée et carrée et fait le job sans problème ! L’ensemble instrumental est donc vraiment bien exécuté, le son est propre sans bavure, et la particularité de cette basse fortement devant est bien respectée. Donc en elle-même, la production est ravissante ! Un beau travail de studio qui récompense, j’en suis certain, un gros investissement de High on Wheels !

Pris un peu par la fatigue de me lever tôt, je pensais que les autres écoutes allaient sûrement me lasser un peu mais à ma grande surprise il n’en est rien. « FuZZmovies » s’écoute sans fin tellement l’ambiance est parlante. Je pense que High on Wheels, ce trio de musiciens bien inspirés par des univers artistiques précis, cherche justement à marcher comme un film. La question étant : quel type de films ? Ce serait très présomptueux de ma part de citer le genre série Z étant donné l’aspect très péjoratif dont ces films jouissent, mais comme il s’agit des références assumées du groupe, on pourrait donc en faire un parallèle audacieux. Un film de série Z se définit comme un film bon marché, mais qui par son côté un peu bâclé ou sapé, devient culte. J’ai quelques exemples en tête mais le plus parlant est et demeure Black Sheep. Le genre de films qui se produit avec peu de moyens mais dont les répliques et les scènes deviennent cultes. On pourrait même citer le premier Star Wars, mais je ne serai jamais catégorique dessus. Concernant « FuZZmovies« , il est évident que des moyens ont été mis, mais j’ai senti ce côté un peu « bon marché » dans le sens où l’album jouit d’une pochette un peu éparse mais en parallèle d’une bonne production et pour finir, du statut d’album excellent, voire presque culte ! J’exagère un peu. Mais on pourrait en tout cas se dire qu’à travers ses ambiances et samples, High on Wheels a vraiment voulu se rapprocher au plus près d’une démarche cinématographique de ce style. Les compositions sont en tout cas très bonnes, le style desert rock se définit par lui-même avec une musique simple mais efficace. Comme un film de série Z au final ! Alors, qui dit mieux ? Difficile de trouver en tout cas.

Le chant pour finir, est du style typique du desert rock avec toutefois quelques variations intéressantes. Il faut le préciser pour comprendre : il y a un chanteur principal et les deux autres musiciens chantent aussi. Du coup, j’ai pu entendre distinctement deux voix, une bien rock mais claire, une autre plus saturée. Le chant principal étant le clair, cela donne bien la coloration rock qui prédomine outrageusement « FuZZmovies » ! Après, je l’aime bien ce chant mais pas au point de m’enthousiasmer non plus, je loue son énergie et sa puissance mais je ne suis pas en extase. Je l’aime bien, point. Le chant saturé, plus présent en accompagnement, ne me plaît guère aussi dans le sens où je me demande un peu ce qu’il fait ici. Il est intéressant dans l’intention mais pas au point encore de me faire plaisir. Sur scène cela doit bien rendre ! Mais en studio j’ai un peu de mal… Cela reste très classique quoi. Les techniques vocales sont très bonnes par contre, c’est déjà ça.

En conclusion, High on Wheels est un groupe qui fonctionne très bien dans son intention de départ, à savoir proposer un album un peu hommage d’un genre de films beaucoup trop décrié. Et pour que la magie opère, le groupe mi-parisien mi-lyonnais s’est tourné naturellement vers le desert rock et ses ambiances reconnaissables entre mille ! Doté d’une belle composition, ne cherchant probablement pas à faire dans le renouvellement du genre, « FuZZmovies » est un très bon album qui joue un très bon rôle de couplage avec le cinéma. Hormis les chants qui ne m’auront pas laissé un souvenir impérissable, je dois admettre que je me suis bien éclaté sur les écoutes, je pense que les amateurs de série Z se reconnaîtront dans cet album de High on Wheels puisque l’inspiration principale pousse le trio à aborder des sentiers sinueux mais avec au final un beau spot à proposer. Une belle découverte !

Tracklist :

1. Blind your Mind
2. Destiny is on my Way
3. Hitman le Cobra
4. Last Page
5. Thrill Under my Wheels
6. We Don’t Know Where to Go But We Know How to Go
7. In My Head

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