Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 6.5/10

C’est quand le bonheur ? Hein ?! Peut-être un début de réponse avec Theory of Happiness, premier album, financé en crowdfundi… pardon, « financement participatif » de Fireback ?

Attention, spoiler : non ! Au mieux, on aura le droit à un « bliss ».

Pourquoi donc, me rétorquerez-vous ? Eh bien je vais vous répondre… Et je vous remercie de m’avoir posé cette question ô combien essentielle à l’arrivée d’une réponse. Parce que c’est maladroit, à l’instar de cette accroche putassière.

C’est loin d’être mauvais musicalement mais c’est très maladroit. Déjà par des riffs mal amenés et enchainés comme si on avait voulu prendre du scotch pour rafistoler et relier un tuyau de 12 et de 14. Alors oui, ça peut paraitre cohérent tous ces changements de rythmique et de métrique, d’autant quand on est dans un fond death/deathcore, mais les grands savent conduire un riff vers un autre ; là, on est encore sur de la conduite accompagnée. Ensuite par des séquences très convenues, de celles qu’un groupe débutant ourdit dans sa cave en se voyant déjà sur les scènes du Hellfest ou du Wacken, en ajoutant même des « oy » « oy » à faire en live dans un enregistrement studio… Ne serait-ce point un peu présomptueux ?

Mais niveau maladresse, et surtout ce point : les paroles. Je suis retombé dernièrement sur une vidéo – amis de la glande random youtube, bonjour – montrant un jeune Stéphane Buriez face à Jean-Luc Delarue qui affirmait – le pense-t-il encore depuis ? – que l’anglais était la langue du Hard Rock/Metal parce que même si le groupe est français, c’est une musique anglo-saxonne, point sur lequel je rejoins le jeune leader de Loudblast, avec malgré tout les quelques uns qui ont su démontrer l’exception qui confirme la règle. Mais le non-choix de l’un ou l’autre est assez absurde et rend d’autant plus imbitable la VF, elle-même du niveau de gosses de 13 ans qui jouent aux ados rebelles (en oubliant même de relire leur copie et les fot dauretograf dans le livret, en anglais – fuck the politicS – et en français)… En même temps, vous avez déjà essayé de prendre une de vos chansons anglophones favorites, la traduire en VF et la chanter en simultané ? Ça prend une toute autre saveur… Bref, ce non-choix de langue AU SEIN MÊME d’un morceau me laisse vraiment perplexe, au point de me donner des hallucinations auditives – d’autant plus facile d’en chopper quand la quasi totalité des paroles est growlée.

C’est un balbutiement de bonheur que ce Theory of Happiness et pas encore l’extase, le nirvana – pas le groupe du chanteur mort suicidé à 27 ans – ou la barbeuclette party surprise, mais c’est un début, probablement encore un état larvaire qui n’attend que sa chrysalide, d’où sortira son phalène à tête de mort.

A écouter en n’oubliant jamais que… « Temps, il faut du temps pour refaire ton amour encore… Je serai là, je serai là… »

Tracklist:

1. Seven deadly Sins (1:10)
2. Desolation (3:40)
3. Mad in a mad’s World (2:58)
4. Time out (3:14)
5. In Tolerance we trust (3:29)
6. Oh shitty Life (3:35)
7. Like me (3:46)
8. F**ck the politic! (3:53)
9. Hey why not… (3:38)
10. W(hell)come to my Life (3:25)

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