Line-up sur cet Album


• Jérome Bougaret : Guitare, Chant • Jordan Chevreton : Guitare • Laurent Tort : Basse • Pierjan Vadeboin : Batterie

Style:

Progessive Black / Death Symphonic Metal

Date de sortie:

23 février 2017

Label:

M&O Music

Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 9.9/10

Il y a des fois où l’on a peu à dire… et pour respecter le dicton « mieux vaut se taire et passer pour un con que l’ouvrir et ne laisser que peu de doutes à ce sujet », je vais donc en dire peu sur Human Pantocrator [Opus humani] d’Entropia Invictus.

Mon peu se résumera en un « Bravo ! » et je vais émettre tout de suite un comma (« c’est comme un bémol mais en moins grand » pour reformuler Ultra Vomit, donc ça descend moins) avant de passer à la déferlante d’éloges : face à une telle qualité, sur le prochain opus, humani ou pas, soignez l’accent anglais sur les phases de narration (« Euphoria’s End »), là où ça se remarque le plus car à nu, et travaillez davantage les patches et pistes de cuivres pour leur donner plus de relief (contrairement à la guitare acoustique sur « Among us » qui, elle, en a peut-être un peu trop) et un aspect plus naturel quand les cordes sonnent déjà moins synthétiques voire naturelles. Voilà, c’est fait, le sale con tatillon a fait sa part, passons au sale con dithyrambique.

Comme vous avez pu vous en douter si je parle de cuivres et de cordes, c’est qu’on est dans le sympho, du Death prog sympho pour être plus précis. Pour situer un peu, on est dans un univers proche de Fleshgod Apocalypse, Shade Empire et parfois Dimmu Borgir, mais ayant davantage de points communs avec Scepticflesh/Chaostar/Odious (je regroupe vu que c’est en gros le même mastermind et ça se sent), et je situe uniquement : ce ne sont pas des clones ni des ersatz, car les pendants black, death et prog sont bien plus prononcés et mis en avant que chez ces groupes-repères.

Déjà, on se prend une petite claque d’entrée : pas d’introduction, directement dans le vif du sujet avec « I will overcome » qui pourrait faire penser à un morceau de Rhapsody en Black/Death avec un refrain épique surmonté de growl, les cordes se font discrètes mais le chœur lyrique est puissant et la lourdeur du riff d’outro dissimule un sitar dans l’accompagnement (pour rester dans les instruments au grain particulier et ethnique, le groupe s’amusera à placer des derbukas sur « The Builder/The Destroyer » et ce qui ressemble à un ehru aussi dans « Reflection »).

La cascade réalisée par des professionnels s’enchaine aussitôt avec « Euphoria’s End » très symphonique épique mais qui laissera son passage de sonate pour piano et violoncelle, une valse macabre à la limite de l’atonal. Car oui, niveau culture musicale, on ne se cantonne pas à la période classico-romantique, on passe le cap des postromantiques – j’en étais presque à espérer une série à la Boulez ou un crible à la Xenakis »… peut-être pour un prochain album – mais on va aussi piocher dans les contemporains comme Penderecki et sa microtonalité en glissendi sur « The Builder/The Destroyer » et Kurzweil sur un court instrumental de transition. On ne parlera que de l’aspect musical et pas de tout l’aspect futurologue du monsieur ici, mais j’imagine que l’artwork de cet album évoque aussi son église unitarienne avec la massification de symboles religieux et mystiques sur un écorché quand les thématiques abordent la cosmogenèse et les singularités, donc plutôt la physique quantique (ce qui n’est pas forcément incompatible ou incohérent quand on considère qu’on a atteint le divin avec le boson de Higgs… mais j’en dis trop) mais aussi l’arbre, de création/vie/connaissance (qu’on retrouve dans un peu toutes les religions, qu’elles soient mythologiques et scandinaves, ou encore dans la Kabbale ou la Bible).

Que dire de plus à part renouveler mon « Bravo ! » aux interprètes et compositeurs (qui ourdissent dans l’ombre, qu’on ne cite que rarement, hélas mais sans qui les interprètes ne seraient que néant et désolation) de ce quatuor auvergnat – oui, oui, « cocorichro » – qui vient de faire dernièrement la première partie de Fleshgod Apocalypse à Nantes – y a pas de hasard – et cesser ici le détail de leur troisième album afin de vous en laisser un peu à découvrir et savourer la quintessence.

On touche au sublime et au chef-d’œuvre avec cet album qui est descendu parmi nous !

A écouter les oreilles grandes ouvertes en tendant les quatre mains dont une qui remet en place la couronne d’épines…. Mais si !

Tracklist:
1. I will overcome (3:53)
2. Euphoria’s End (4:17)
3. The Builder / The Destroyer (4:35)
4. In the Attic (3:43)
5. Cosmogenic Pandemonium (3:24)
6. Kurzweil’s Dream (1:26)
7. Singularity (4:22)
8. Tree of Creation (3:22)
9. Reflection (3:22)
10. Imperfect God (3:52)
11. Among us (4:41)

Facebook: https://www.facebook.com/pg/entropia.invictus/
Site officiel: http://www.entropia-invictus.com/
Bandcamp: https://entropia-invictus.bandcamp.com/album/human-pantocrator
Youtube: https://www.youtube.com/channel/UCJBHSvrmk9nUUhgaSgVDzWw

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