Crowling – Sweet Bloody Pie

Le 22 juillet 2014 posté par Lusaimoi

Line-up sur cet Album


  • Sly : chant, guitares
  • Fab : guitares
  • Judas : basse, chant harmonique
  • Link : batterie

Style:

Heavy/Thrash mélo

Date de sortie:

26/07/14

Label:

Autoproduction

Note du Soilchroniqueur (Lusaimoi) : 6,5/10

 

Voilà un groupe qui, en un peu plus d’un an, a fait un sacré bon. Crowling, je les avais découverts en 2013, en première partie de Hord. Je les avais trouvé plutôt sympa, pratiquant un bon Thrash mélodique, mais un peu timide sur les planches. Une chose normale, puisqu’à cette époque, ce show était seulement leur deuxième. Je les avais ensuite revus à la fête de la musique, quelques mois plus tard, pour une prestation un peu plus confiante, mais toujours un brin crispée.
Puis eux ont continué à se produire dans la région d’Avignon et un peu plus loin, tandis que moi, je n’ai pu assister au reste de leurs concerts. Jusqu’à la fête de la musique 2014, pile un an après la précédente. Et là, je dois dire que ces gars m’ont impressionné. Véritablement à l’aise, emportant entièrement le public avec eux, s’amusant sincèrement, ils ont vraiment profité de leur expérience pour faire gagner leurs sets en intensité. Même leur musique semblait plus couillue.
Il était donc temps pour Crowling de passer un cap supplémentaire, grâce à la sortie de leur première production, Sweet Bloody Pie.

Et cet EP quatre titres démarre assez fortement. « Guru », c’est d’abord une batterie qui claque, un riff qui arrive, puis une seconde intro, reprenant la mélodie principale, qui fait malheureusement un peu retomber la sauce, qui remonte par la suite. Le son, lui, est assez brut, avec une voix contenant une légère réverb’. Peut-être aussi est-ce dû au thème de la chanson, rendant du coup ce « gourou » assez théâtral. D’ailleurs, la manipulation de masse revient aussi lors des refrains de ce premier titre, synonymes d’une légère envolée contrastant avec les couplets plus terre à terre. La foule y scande les paroles de leur chef et ce, de plus en plus au fil de la progression, intervenant aussi lors d’un break, dans la deuxième partie, pour enfin déborder sur les couplets à la toute fin de cette première compo.
Cet élément revient d’ailleurs comme un fil rouge sur plusieurs autres titres. On le retrouve déjà dans le single « Walking Dead », lors d’un break vers la fin, et dans « Human Madness », où il se montre pendant le refrain. Cette masse y remplace ainsi le chant clair de Sly, le chanteur/guitariste – un des points à améliorer en live, tandis que la voix rocailleuse est, elle, bien dans le ton. Ce refrain donne un peu l’impression de perdre en puissance, surtout face à un démarrage et à des couplets rapides et assez redoutables, qui me font penser à la scène Göteborg, le côté Death en moins.

En parlant d’influences, c’est peut-être le principal défaut de ce CD : on les sent encore trop présentes. On a ainsi l’impression que Crowling a tenu à assurer pour sa première création, avant d’oser les contrées inexplorées. Rien de dramatique cependant, puisqu’une certaine efficacité nous fait dandiner la tête sans qu’on se pose de questions, mais on aurait aimé plus de folie. Celle-ci arrive par endroit, comme sur cette fausse fin de « Human Madness » – après un solo bien foutu, mais rappelant encore une fois quelque chose. On la retrouve également dans la progression du premier titre, ainsi que lors du solo de « Walking Dead », presque oriental par moments, ou encore dans cette guitare hypnotique au début de « Flames of Sorrow » – ballade gagnant en saturation, où la prod a fait un joli boulot pour enjoliver le chant clair. Mais on reconnaît encore trop bien les grands noms qui ont été les sources d’inspirations.

Néanmoins, ce premier bilan se montre plutôt positif. Un premier EP varié, chaque titre étant vraiment différent des autres, et joliment interprété. Du bon Thrashouille, sans prise de tête, pas novateur, mais fait avec cœur. Sweet Bloody Pie pose des bases solides sur lesquelles Crowling pourra évoluer. Bien-sûr, pour cela, il leur faudra se détacher de leurs influences –  la Bay Area notamment –, mais vu le travail qu’ils ont accompli en un an pour leurs prestations live, je ne me fais aucun souci là-dessus.

 

Et comme rien ne vaut mieux qu’une illustration, voici le clip de « Walking Dead ».

 

Facebook: facebook.com/crowling84

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