Breakhead – Allegiance to Materiality

Le 7 avril 2021 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Kazu – Basse / Meeroof – Batterie / Psyko – Guitare / Sylvain – Guitare / Loïc - Chant

Style:

Death / Thrash Metal / Metalcore

Date de sortie:

15 février 2021

Label:

M & O Music

Note du SoilChroniqueur (Antirouille) : 9,5/10

 

Ben bordel… C’est quoi cet OVNI ?
Ça y est j’ai spoilé.

Breakhead est un groupe de Calais, actif depuis 2013. Un EP intitulé tout simplement Breakhead paraitra l’année suivante, suivi d’un premier album en 2017, Neurasthenia. Cette mi-février voit le retour de nos Nordistes avec un second album bien explosif (je re-spoile) Allegiance to Materiality, signé par M & O Music.

Pas friand du tout des intros en général, je dois admettre que celle-ci a un grand intérêt, qui est de te mettre en confiance pour te mener ensuite doucement mais sûrement au combat. « Passengers » débute sur un groove paralysant et le titre monte doucement en intensité pour finir dans un chaos quasi imprévisible. La batterie s’enflamme volontiers, la voix est puissante (on y reviendra) et les mélodies lorgnent volontiers du côté de la Suède.

Breakhead c’est un thrash metal survitaminé au death et dopé au metalcore. Mais, oui il y a toujours un mais, ce n’est pas franchement du thrash, pas du death non plus et pas tout à fait du core. On peut dire que le quintet a su trouver une identité, contrairement à Neurasthenia sur lequel le groupe tâtonnait un peu. Là, c’est clair, c’est limpide, on a un truc de fou qui s’appelle Breakhead.

Il n’est pas possible de parler de Breakhead sans parler de Loïc et surtout de sa voix. Elle est puissante, rageuse, capable de partir dans les profondeurs les plus obscures et les plus graves d’un growl inqualifiable ou au contraire de côtoyer les aigus avec la même aisance, tout en restant redoutable. Rarement j’ai été à ce point captivé par une voix. Je ne dis pas que le mec seul fait le groupe mais, enlève-le, et Breakhead perd un atout majeur au même titre que si tu supprimais la basse, la guitare ou la batterie. La voix de Loïc est un instrument indispensable pour l’identité du groupe.

La basse massive percute et étouffe volontiers l’ensemble sous une chape de plomb, prenant même le devant dans des breaks comme sur « Dystopia ». A ces breaks monstrueux et groovy à souhait succèdent des accélérations toutes aussi effroyables et d’une virulence à toute épreuve. Les riffs sont tantôt acérés, tantôt ensorcelants et la batterie imprime à loisir les tempos, passant d’un mid musclé à un mur de son infranchissable.

Les mélodies, car oui, mélodies il y a, nous rappellent la Suède des âges d’or, comme sur « Passengers » ou encore sur « A World of Shame ». Elles sont souvent angoissantes à te tordre le bide comme sur « I Push You Die » ou encore hyper captivantes et entêtantes comme sur « Blackout ».

Allegiance to Materiality est un album d’une puissance inouïe, d’une agressivité sans faille mais est aussi abouti, carré et qui sonne pro, avec cependant un petit bémol juste parce que le son aurait pu être par moment plus limpide. Voilà, c’est tout, pas de quoi en faire un paragraphe tellement le reste est imposant.

Breakhead nous propose déjà avec Allegiance to Materiality l’album de la maturité avec un jeu maîtrisé et une identité affirmée. Bravo.

 

Tracklist :

1 Downloading (01:14)
2 Passengers (04:42)
3 Tale of a Braindead (04:37)
4 The Path to Oblivion (04:51)
5 Reborn (03:59)
6 Identity (03:33)
7 A World of Shame (05:48)
8 I Push You Die (04:48)
9 Blackout (05:52)
10 Primal Instinct (04:17)
11 Dystopia (06:29)

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