Ars Moriendi – Tormentum Inanis MMXXII

Le 2 février 2023 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Arsonist: tous les instruments, chant

Style:

Black Metal Atmosphérique / Progressif

Date de sortie:

20 décembre 2022

Label:

Archaic Sound

Note du SoilChroniqueur (Seblack) : 9/10

On ne devrait plus avoir à présenter Ars Moriendi, le one man band du Clermontois Arsonist, qui, depuis 2001 nous régale d’une musique riche de multiples nuances tout en restant ancrée clairement dans l’univers du Black Metal.
Pour célébrer ses vingt ans d’existence, Arsonist et le label ukrainien Archaic Sound sortent non pas un tout nouvel album mais un réenregistrement du premier opus d’Ars Moriendi : L’oppression du Rien (paru en 2008 chez Griffin Music). Un album au son très brut mais qui laissait déjà entrevoir des compositions travaillées et un univers étendu.

Pour l’occasion les noms des titres sont traduits en latin, L’oppression du Rien devenant Tormentum Inanis. L’album se voit aussi rehaussé d’un nouvel artwork de la main de l’artiste Leoncio Harmr. Mais plus encore c’est la musique qui fait l’objet d’une refonte en profondeur. Une refonte qui ne concerne pas forcément la structure des morceaux qui semble rester grosso modo la même. Tout au plus les titres gagnent respectivement quelques secondes. On reste donc dans des contrées familières pour ceux qui connaissaient déjà L’oppression du Rien. Quant à ceux qui en ignoraient son existence, il leur sera peut-être plus facile de l’appréhender et de le raccrocher à la discographie plus récente d’Ars Moriendi.
C’est surtout dans le son que se situe la différence la plus notable entre L’Oppression du Rien et Tormentum Inanis. Chaque instrument semble avoir fait l’objet d’un réenregistrement, le chant également. Plus encore Tormentum Inanis a fait l’objet d’une vraie production, ce qui n’était visiblement pas trop le cas de L’Oppression du Rien qui semblait être sorti presqu’à l’état brut, dans la lignée des démos composées par Arsonist dans la première partie des années 2000.
Pour autant le son de l’Oppression du Rien avait aussi son charme, avec ses guitares parfois très agressives, des lignes de basses déjà audibles et un chant très expressif. Mais il faut bien reconnaître que le travail de restauration mené par Arsonist lui donne une autre dimension sans pour autant le dénaturer. Le chant est plus nuancé et modulé, la musique respire davantage avec des sonorités de guitares subtiles qui laissent également plus de place aux très belles lignes de basse à la fois veloutées et bien rondes. Plus encore, la batterie sonne beaucoup mieux que sur l’Oppression du Rien, on ressent nettement la plus grande maîtrise d’Arsonist dans ce domaine, car rappelons, si besoin était, qu’il s’agit d’un projet mené en solitaire avec toutes les contraintes que cela suppose en matière de maîtrise des instruments ou de programmation.

L’âme de l’album n’est par ailleurs nullement affectée par ces changements : on retrouve, en plus saisissant encore, ces contrastes entre parties atmosphériques voire dépressives et ses emballements black enragés. Enfin l’aspect progressif de la musique, qui était déjà notable en 2008, n’en est que renforcé et il y a dans cette nouvelle version des instrumentations tout à fait remarquables.
Avec Tormentum Inanis on tient donc, dans la forme, une version restaurée avec gout et qui préserve l’aspect tourmenté qui en est le fond. Le même en mieux donc.

Tracklist :

1. Insanientis Deambulatio (08:43)
2. Sanguis dei tui (09:25)
3. Tormentum Inanis (10:49)
4. Iter ad Haeresim (05:52)
5. Veritas (09:52)
6. Vltra Illusionem (09:09)

Deezer
Facebook
Spotify
Bandcamp

Retour en début de page

Laissez un commentaire

M'informer des réponses et commentaires sur cet article.

Markup Controls
Emoticons Smile Grin Sad Surprised Shocked Confused Cool Mad Razz Neutral Wink Lol Red Face Cry Evil Twisted Roll Exclaim Question Idea Arrow Mr Green