Darkness – Death Squad Chronicles

Le 26 septembre 2025 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


  • Oliver “Lee” Weinberg – Chant
  • Arnd Klink – Guitares
  • Dominik Rothe – Guitares
  • Benjamin “Ben” Biller – Basse
  • Andreas “Lacky” Lakaw – Batterie

Style:

Thrash Metal

Date de sortie:

26 septembre 2025

Label:

Massacre Records

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

 

Alors seulement jeune adolescent en quête de sensations fortes musicalement parlant, je garde un souvenir assez fort de cette formation Allemande (Essen) qu’est Darkness. Il faut dire qu’avec, coup sur coup, deux albums bien féroces comme l’ont été “Death squad” (1987) et “Defenders of justice” (1988), j’avais de quoi satisfaire mes envies de thrash metal. A l’époque, ayant grandi à 500 mètres de la Suisse et moins d’un kilomètre de l’Allemagne, les radios locales, qu’elles émettaient depuis l’un comme l’autre de ces deux pays, nous offraient quelques émissions de metal pas piquées des hannetons, et même en France (à Saint-Louis avec Radio One et à Mulhouse avec Radio Bollwerk), on avait droit à notre dose hebdomadaire de metal ! Un luxe à l’époque. Ceux qui ont connu le temps où internet n’existait pas encore savent de quoi je parle. Hormis la presse spécialisée, il n’y avait que comme ça qu’on pouvait découvrir de nouveaux groupes. Une autre méthode était de squatter nos disquaires favoris et d’y passer les après-midi à découvrir. Le Bollwerk Disc de Mulhouse ou l’Atlantis Records de Bâle n’avaient aucun secret pour nous… jeunes kids de l’époque !

C’est grâce à une de ces émissions que j’ai découvert Darkness, avec le titre “Death squad” issu de l’album du même nom ! Et d’emblée, j’ai adoré, comme à peu près toute la scène Teutone très vivace à l’époque, répondant en la regardant droit dans les yeux à la scène Américaine, la Bay Area en tête.

A cette époque, je n’écoutais que très peu les démos, la haute autorité parentale ne goutant que très peu à l’idée d’envoyer de l’argent par courrier pour s’octroyer de cassettes au son parfois plus que douteux ! Il faut dire que, à force de tapetrader avec des appareils parfois bizarres, on obtenait d’excellentes cassettes de souffle… Il était juste dommage de percevoir un peu de musique dans ce brouhaha… Bref… Darkness, ça fait quand même quarante années que ça existe ! Et en quatre décennies, il s’en passe, des trucs ! Changements de nom (Destroyer, puis Darkness, puis Eure Erben, puis de nouveau Darkness), line up inconstant, changement d’orientation musicale, passant du pur thrash metal à un techno thrash plus alambiqué pour revenir aux racines, séparations, reformations… Non, la vie de Darkness n’a pas été un long fleuve tranquille. Quarante ans de carrière mais – seulement – six albums avant celui-ci, un live (“Bocholt live squad” en 2005) et deux EP… auxquels on peut rajouter un album et encore deux EP de l’époque Eure Erben. Mais quels albums ! Quasiment un sans faute : il n’y a guère que “Conclusion & revival” qui n’a pas eu de succès… Pourtant, avec le recul, il conviendrait de lui redonner une chance. J’avoue avoir fait partie de ceux qui l’ont rejeté, pensant que Darkness pouvait sempiternellement refaire du “Death squad” ou du “Defenders of justice” sans qu’on n’éprouve de lassitude. Mais bon, autre époque… bon nombre de groupe de thrash metal se sont tournés vers le techno thrash, pensant que pouvaient être Mekong Delta, Coroner voire Watchtower qui voulait. Darkness n’était pas le seul dans ce cas… Destruction, Deathrow, Living Death, Holy Moses ou à moindre mesure Kreator ont essayé de s’engouffrer dans le créneau, pour mieux revenir, pour certains, à leurs premières amours ensuite, les autres ayant sombré corps et âme !

Mais là, Darkness, depuis sa reformation en 2013, est revenue à un thrash metal des plus crus et des plus old school. Les trois albums “The gasoline solution” (2016), “First class violence” (2018) et “Blood o canvas” (2024), ainsi que l’EP “Over and out” (2020) en sont autant de preuves flagrantes. Et putain que ça fait du bien. Et histoire de fêter dignement ses quarante ans, se fend d’une sorte de compilation consistant à réenregistrer d’anciens titres en les combinant avec quelques nouveaux. Et c’est clair que, se prendre des titres issus des démos (“Victims”, “Iron force”) et d’autres des trois premiers albums (“Battle to the last”, “Death squad”, “Soldiers”, “Burial at sea”, “Defenders of justice” et “Predestined destiny”) avec le son actuel, ça décoiffe sévère ! L’instrumental “The gates” met d’entrée tout le monde d’accord et ensuite, c’est parti pour presque une heure d’une véritable leçon de thrash metal ! Certains titres sont d’une sauvagerie hors norme (“Death squad”, “Last round is on us”, le court “Victims”, “Iron force”, “Defenders of justice”), d’autres plus travaillés (“Burial at sea” qui monte en puissance, les sept minutes de “Predetermined destiny”) ou alors se cantonnent dans un thrash metal tout ce qu’il y a de plus classique et efficace (“Terror for terror”, “Battle to the last”, “Soldiers”, “Proud pariah”), mais chacun est un hommage vibrant à une scène thrash metal toujours aussi vivace.

Et putain que ça fait plaisir !!!! Happy thrashin’ birthday !

 

Tracklist :

  1. The Gates (Instrumental) (2:00)
  2. Terror for Terror (4:11)
  3. Battle to the last (6:14)
  4. Death Squad (3:15)
  5. Soldiers (4:22)
  6. Burial at Sea (6:10)
  7. Last Round Is on Us (4:00)
  8. Victims (2:32)
  9. Iron Force (3;18)
  10. Defenders of Justice (5:52)
  11. Predetermined Destiny (7:51)
  12. Proud Pariah (4:29)

 

Amazon Music Apple Music Facebook Instagram
Site officiel SoundCloud Spotify VKontakte YouTube
Chronique “The gasoline solution
Chronique “First class violence
Chronique “Over and out
Chronique “Blood on Canvas

Retour en début de page

Laissez un commentaire

M'informer des réponses et commentaires sur cet article.

Markup Controls
Emoticons Smile Grin Sad Surprised Shocked Confused Cool Mad Razz Neutral Wink Lol Red Face Cry Evil Twisted Roll Exclaim Question Idea Arrow Mr Green