Report : Jaymz

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Novembre 2022, c’est par un sombre après-midi pluvieux en Isère, dans la salle d’attente d’un garage, que « Lux Aeterna » déboule sans prévenir et vient illuminer ma journée. Non content d’envoyer des rayons jaunes, tel le soleil, pour annoncer le visuel de « 72 Seasons« , le lancement de « Lux Aeterna » se voyait doublé d’une annonce un peu dingue : une tournée mondiale, avec une formule « 2 nights / no repeat » soit deux concerts des Four Horsemen, à quarante-huit heures d’intervalle, avec deux setlists complètement différentes. Impact prévu les 17 et 19 mai au Stade de France.
Le rendez-vous était pris, et Papa Noël aidant, nous voici donc avec deux billets fosse pour les deux soirs. Notre première au Stade de France, impressionnant quand on arrive par les gradins, même si ce premier soir ne sera pas complet.

Fans d’Epica, nous arrivons pendant le set de Ice Nine Kills, qui avait la lourde tâche de lancer les hostilités et qui s’en est sorti avec les honneurs, même si son show cinématographique semble plus adapté à une petite salle.
Epica déboulera à dix-neuf heures précises, pour un show d’une heure à la hauteur de l’événement, bien accueilli par le public, avec un set mélangeant habilement nouveaux morceaux (« The Final Lullaby », par exemple) et les classiques, comme « The Essence of Silence », « The Obsessive Devotion » et l’invariable  « Consign to Oblivion ». C’était notre onzième fois, et c’était toujours aussi bon, et on pouvait sentir l’émotion du groupe de jouer avant les maîtres. Petit bonus : la chance de croiser Isaac Delahaye (le guitariste) dans la fosse une heure plus tard !

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Trois quarts d’heure plus tard, AC/DC résonne dans le stade, avant que « The Ectasy of Gold » (Ennio Morricone) me foute les poils ; et voici enfin les Four Horsemen sur scène, qui nous balancent le triptyque « For Whom The Bell Tolls / Ride the Lightning /Holier Than Thou », puis l’improbable « I Disappear », pour une première partie impeccable. Le son est bon, James, Kirk et Rob tournent autour de l’immense scène centrale, donnant l’occasion à tous de pouvoir constater qu’ils sont en forme, notamment Papa Het, très affûté, même si moins communicatif que par le passé. Les deux concerts fonctionnant en mode miroir, le vendredi commencera tout aussi fort, voire plus, car le stade était plein, avec « Creeping Death », « Harvester of Sorrow », « Cyanide » et « King Nothing ». Concerts divisés en quatre, car quatre kits de batterie jaune pétant, aux quatre coins de la scène pour Lars, lui permettent d’être visible par tous.

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Vint ensuite le passage obligé des trois morceaux (deux auraient largement suffi) de « 72 Seasons », – entrecoupé de « Fade to Black » le premier jour, et « Welcome Home (Sanitarium) » le second – et si, comme de bien entendu, « Lux Aeterna » et « 72 Seasons » passent crème, « If Darkness Had a Son » s’en sort avec les honneurs, force de constater que « Sleepwalk My Life Away » et surtout « You Must Burn ! » font retomber la sauce.
« Orion » le premier soir, « The Call of Ktulu » le second, viendront relancer la machine, « Orion » me mettant les larmes aux yeux ; mais ensuite les transitions trop lentes entre « Nothing Else Matters », « Sad But True » et « The Day That Never Comes », seront les seuls points noirs de la soirée, avec, en point d’orgue, le ratage de Kirk sur les intro de « Nothing » et de « TDTNC »… Cela sera vite oublié, car la fin du premier set sera dantesque : pendant le dernier changement de batterie, l’intro de « Blackened » fait rugir le stade de bonheur, avant d’enchainer par « Fuel », « Seek & Destroy » et « Master of Puppets » pour finir dans l’euphorie générale. Car c’est bien quand ils accélèrent et nous balancent les classiques, que Metallica régalent. Ainsi, le deuxième soir, nous avons savouré « The Unforgiven », puis un dantesque « Wherever I May Roam » et l’excellent « Moth Into Flame », avant de se faire achever par « Battery », qu’on aurait adoré voir enchainer avec « Whiplash », par exemple, plutôt que « Whiskey in The Jar », sympa mais sans plus, avant l’inévitable final « One / Enter Sandman », auxquels la nuit va si bien.

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Deux soirs à la hauteur du groupe, de ce qu’il représente pour le Metal. Il y aura toujours des critiques, des haters. Certes, les places étaient chères, certes Metallica est aussi une machine à fric aujourd’hui, mais les voir proposer deux shows de deux heures de cette qualité, à soixante ans, après quarante ans de carrière, ça force le respect, et il y en avait des tonnes dans les travées pendant ces deux jours. Pour moi, ils sont à jamais les maîtres, le groupe qui m’a fait entrer dans le Metal il y a trente ans, enfin, juste LE groupe, quoi ! Puis partager cela avec ma femme, ma fille et mes potes d’enfance, cela n’a pas de prix, j’en tremble encore en écrivant ces quelques lignes. Fuck yeah !

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