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avatarium

Avatarium en tête d’affiche, ce trésor encore méconnu au bataillon (mais j’ai grande confiance en l’avenir) vient nous rendre visite et c’est au Glazart que ça se passe avec une seule première partie : The SlayerKing.

 

The SlayerKing :

Des groupes, il y en a tellement que même une vie entière ne suffirait pas pour tous les découvrir. Pour ma part, je ne savais rien de cette première partie hormis qu’ils ouvraient pour Avatarium (les concerts ça sert aussi à découvrir des groupes sans se spoiler). Je vois alors un trio composé d’un batteur, un chanteur-bassiste avec son chapeau à la mexicaine qui voile son visage et un guitariste qui manie avec bravoure son instrument. En se rapprochant un peu, on remarque des traits italiens ou grecs. Et l’accent du chanteur, lorsqu’il nous conte l’histoire qui résume chaque morceau avant de l’entamer (ce qui donne un style au groupe en plus du chanteur chapelé), ne trahit pas son origine grecque (ni celle du groupe d’ailleurs). Avec deux albums, dont le dernier sortir en 2016 et signé chez le label français Finisterian Dead End, voilà que The Slayer King passe  pour la première fois à Paris.

Le groupe œuvre dans le doom bien lourd et quelque peu malsain (mais ça, c’est aussi à cause de l’accent du chanteur et son style), chaque instrument s’entend assez fort et nettement, quelques claviers sur bande se font entendre par moment, avec des rythmes et des refrains assez accrocheurs comme celui de « Revelation ». Bref, un groupe qui trouve bien sa place en ouverture pour Avatarium.

Si vous êtes encore plus curieux, voici: http://www.soilchronicles.fr/chroniques/the-slayer-king-sanatana-dharma

 

 

 

Avatarium :

C’est l’histoire de cinq suédois talentueux qui sortent une petite démo, « Moonhorse », chez Nuclear Blast en 2013, qui a séduit la presse et qui, par la suite, a fait tout pour promouvoir une telle merveille. Un peu comme les Blues Pills, tout aussi jeunes, mais qui ont plus vite percé contrairement à Avatarium – c’est sûr que le Doom, c’est moins accessible que du rock 70’. Je cite Blues Pills car les deux groupes sont suédois, ont commencé leur carrière quasiment en même temps et chez le même label, ont chacun une chanteuse avec une voix en or et des musiciens talentueux, et leurs influences sont les mêmes : le rock ! Et cette tournée prend raison aussi en guise de sortie de leur nouvel et troisième album, « Hurricanes and Halos ».

 

C’est avec « Into the Fire / Into the Storm » que Jennie, avec son beau manteau rouge (qu’elle a enlevé et remis à plusieurs reprises), et ses acolytes apparaissent sur scène ; bon, si je devais citer un seul morceau que je n’aime pas de leur disco, c’est bien celui-là. En tout cas, un mec qui, derrière moi, chantait d’une voix très niaise et très fausse (même si ça venait du cœur)  m’a encore plus fait détester ce morceau. La suite ne pouvait qu’être meilleure, entre l’excellent et calme « Pearls and Coffins » dans le style rock, sur lequel Jennie jouait de la guitare acoustique, du lourd avec « Kiss (from the End of the World », plus dansant et rapide avec « The Starless Sleep » ainsi que « Run, Killer, run » (une de mes préférés). On a également eu le droit à la magnifique reprise des grands maitres du rock, Led Zeppelin, avec « In my Time of Dying », tout simplement sublime, chantée avec une voix en or et avec un son de guitare très spécial tel un oud.

 

 

 

« Medusa Child », ce morceau si bizarre et original à cause des voix d’enfants qui accompagnent Jennie sur les couplets, contrastés d’un refrain très doom ; il vous met sur le cul, ce titre ! D’un air possédé et perturbé, Jennie prend un poste cassette – vous savez cet objet que chérissent tant nos grands-parents et dont  nouvelle génération ignore l’existence – et le rapproche ensuite du micro pour diffuser l’outro de ce même morceau avec les chœurs d’enfants.

Un moment de calme, la balade du soir, Jennie reprend sa guitare acoustique pour interpréter « Deep Well ».

Jennie prendra le soin de nous présenter ses acolytes Marcus Jidell à la guitare (qui est aussi fondateur et guitariste d’un autre excellent groupe que je vous recommande, The Doomsday Kingdom), Lars Sköld à la batterie, Mats Rydström à la basse et Rickard Nilsson aux claviers. Elle ne manquera pas de remercier les ingés son et lumière ainsi que leur tour manager et leur roadie, chaleureusement applaudis par le public. Sans oublier tous ces musiciens très talentueux. C’est incroyable le bien être que peut engendrer une voix aussi belle et douce ; la seule qui me faisait cet effet était Anneke Van Giersbergen.

On l’attendait tous, ce morceau qui a clairement fait booster Avatarium : « Moonhorse » qui terminera le set avant le rappel.

 

Après tant d’applaudissements et de rappels, le retour fût des plus calmes, sur une balade, un peu de sensualité et de blues avec « When Breath turns to Air ». Le show se terminera tristement avec la cerise sur  le gâteau,  l’hymne du groupe, l’éponyme « Avatarium » sur lequel le public participera.

 

Le public et moi-même avons tellement apprécié et dégusté ce concert intimiste, sympathique avec une excellente setlist même si ce n’est jamais assez. Le seul souci niveau son, c’est que la batterie s’entendait trop et ce malgré le paravent… et ça c’est vraiment dommage!

Voilà que je m’endors en fredonnant le refrain d’« Avatarium » qui aura hanté ma nuit jusqu’au bout ! Un concert inoubliable, pour les nostalgiques de Candlemass (au féminin).

Un grand merci à Nuclear Blast pour l’accréditation, à Calliope Concert d’avoir permis cette magnifique date et bien sûr aux groupes qui ont assurés du feu de dieu !

Setlist Avatarium :
-Into the Fire / Into the Storm
-Pearls and Coffins
-A Kiss (From the End of the World)
-The Starless Sleep
-Run Killer Run
-In My Time of Dying
-Medusa Child
-Girl With the Raven Mask
-Deep Well
-The Sky at the Bottom of the Sea
-Moonhorse

Encore:
-When Breath Turns to Air
-Avatarium
-Hurricanes and Halos

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