Svart Crown

Le 15 février 2020 posté par Bloodybarbie

 Interviewé : JB Le Bail (Guitare/chant)

Intervieweuse : Bloodybarbie

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A l’occasion de la sortie du nouvel album de Svart Crown, Wolves Among The Ashes (chronique ici), nous avons eu le plaisir d’interviewer JB Le Bail, la tête pensante et le chanteur/guitariste du groupe. 

 

Tout d’abord, félicitations pour ce nouvel album ! J’imagine que ça a dû être difficile pour toi, entre le précédent album sorti il y a 2 ans et le changement brutal quasi-complet que tu as dû subir.

Oui, c’était un petit peu compliqué car il fallait finir la tournée précédente et trouver de nouveaux membres progressivement. On a eu de la chance de retrouver Ranko qui est de retour à la batterie. À la base, il était revenu pour nous dépanner, puis on a commencé à travailler sur le nouveau disque ensemble, et au final il est resté. Ranko a participé à l’album Profane mais il ne pouvait pas continuer car il devait se focaliser sur sa reconversion dans le journalisme. C’était de plus en plus dur pour lui de partir en tournée car on tournait beaucoup, jusqu’aux États-Unis pour une tournée américaine. Il a dû faire un choix, comme on dit : « choisir c’est renoncer ». Il a toujours continué à faire de la musique mais dans des projets plus confidentiel et moins prenants.

 

Voici déjà quatre albums et vous êtes déjà assez célèbres dans la scène française Black Metal, voire internationale, comment êtes-vous arrivés à une aussi belle montée en puissance ?

C’est un tout, et surtout de la persévérance ! On peut dire aussi qu’on a fait des plans musicaux que d’autres groupes n’ont pas exploré, et qui sont intéressants. Le public a sûrement trouvé son compte là-dedans.

On a toujours essayé de faire de la musique qui nous parlait, celle qu’on avait envie d’écouter, mais surtout de ne pas de tricher. Le public est capable de ressentir que le groupe joue avec les tripes.

 

Tu es le chef d’orchestre de Svart Crown, as-tu le temps de te consacrer à d’autres projets en parallèle ?

Ce sont des projets confidentiels que j’aimerais sortir un jour, mais malheureusement je n’ai pas le temps de m’en occuper. Sinon, Svart Crown a toujours été mon groupe principal ; ce qui me prend déjà suffisamment de temps car on ne se rend pas compte de la partie immergée de l’iceberg. Il faut s’occuper de tout, entre la première note et la dernière gravée sur CD, il se passe énormément de choses. En plus, tout ce qui est management, organisation de tournées, promo, label, l’aspect artistique, tout ça c’est énormément de boulot.

 

Dans la fiche promo, tu disais que tu as peiné pour cet album !

On va dire que c’était très intense. Surtout l’enregistrement et le chant. Il fallait repousser la limite pour arriver là où on voulait arriver. Il y avait quelque chose à exploiter pour rendre justice aux morceaux. On s’est d’abord concentrés sur la partie instrumentale qui a été enregistrée à Belleville (Paris), et toute la partie chant dans le sud avec nos home studio qu’on a travaillée à quatre. On a du mal à trouver le bon truc qui va bien. Petit à petit c’est venu, il m’a aussi fallu accepter certaines remarques et me mettre à nu.

 

Quel est le plus important pour toi dans un groupe et dans la musique que tu composes ?

Être fidèle à soi-même et surtout ne pas tricher.

Je fonctionne principalement à l’instinct. Pour cet album, il y a eu quelques prises de risques comme le chant clair mais on les a pris.

 

D’ailleurs, c’est toi qui chante ?

Pas tout à fait, on chante tous les quatre. Il se peut que certains récupèrent les parties des autres en concert, ce n’est pas encore figé, on verra comment on fera.

 

Comment êtes-vous arrivés à tourner avec Gost pour la tournée qui démarre à bientôt ?

C’est parce qu’on a le même agent.

 

Vous avez fait pas mal de tournées, certaines avec de grands groupes, partout dans le monde. Parmi toutes les tournées, laquelle t’a le plus marqué ?

Effectivement, il y a eu beaucoup de tournées. Chacune est différente de l’autre, il y en a une qui était beaucoup plus chaotique que les autres, la tournée aux États-Unis avec Deicide. Un début de tournées avec Marduk qui s’est très bien passé jusqu’à une panne de bus qui n’a pas pu être résolu, donc la tournée n’a pas été poursuivie.

La tournée avec Rotting Christ était bien mais avec quelques tensions niveau line-up, et surtout il n’y avait pas de jours off.

Pour moi, le but ultime d’un concert, c’est d’être en transe et de ne plus réfléchir à ce qu’on joue, donc plus on fait de répétitions plus ça devient un automatisme, on ne pense plus à ce qu’on joue mais on le vit. À partir du moment où je cogite trop, je n’arrive pas à le faire. On ne peut pas transmettre au public quelque chose s’il y a des ondes négatives et si on n’est pas tous sur la même longueur d’onde.

 

 

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