Thrash La Reine – Notre-Dame-de-L’Enfer

Le 29 octobre 2021 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Renaud Baril – Guitares, Chant / Anthony Domm-Bélisle – Basse, Chœurs / Guillaume Leblanc – Batterie, Chœurs.

Style:

Heavy (Folk) Metal

Date de sortie:

29 octobre 2021

Label:

Autoproduction

Note de la SoilChroniqueuse (Freya) : 7/10

 

Aah, le Québec ! Ses grandes étendues somptueuses, son architecture victorienne à donner des orgasmes multiples aux gothiques, son fameux accent, la joie de vivre des autochtones, les caribous, les ours, les loups et la neige sont quelques-uns des exemples qui nous font rêver outre-Atlantique.
Par contre, il y a aussi son nationalisme, son amour pour la religion chrétienne, sa nourriture improbable – c’est un peu l’Angleterre de l’Amérique – que l’on oublie gracieusement et quasi systématiquement. La population reste un étrange mélange souvent bancal de bienveillance et de torture mentale. Ce qui va mettre tout le monde d’accord, c’est le fait qu’ils sont d’incroyables partenaires de beuveries et autres célébrations. Sur ce point, Thrash La Reine est largement représentatif de son pays.

Chantant en français… enfin en français, j’veux dire en québécois serait plus honnête, des légendes de leur culture de trappeurs, de chasseurs et d’aventuriers, leurs textes sont à l’évidence un excellent support pour toutes réunions où la bière fait brailler les foules en musique. Les oreilles habituées aux douces harmonies du heavy classique et bienheureux pourront éventuellement saigner au contact abrupt de cet album comme des précédents.

Comme certainement beaucoup d’entre vous, j’étais dans l’illusion que l’accent québécois disparaissait comme par enchantement dès que ses propriétaires chantaient… preuve est faite que c’est un mythe ! Le trio de fiers-à-bras arrive à bafouer les mesures des portées de la mélodieuse langue de Molière et de Zola tout au long de sa galette, et elle n’est pas au beurre. Les textes ou plutôt la passion que semblent vouer les responsables de l’écriture pour l’utilisation du passé simple et tout bonnement insupportable, même pour les reprises.
En clair, cet album et ce groupe sont appréciables et même franchement géniaux dans ces cas uniquement :

1. Imbibés et absolument décidés à passer une soirée mémorable en entrechoquant les pintes de bières, les convives reprendront les refrains avec joie et allégresse.
2. Pour une démonstration de ce qu’il faut faire pour ne pas être pris au sérieux et passer pour des gigantesques baltringues dans la noble famille du metal… ok, y a déjà les pirates.
3. Enfin, et avec une excitation qui va à vau-l’eau, lors d’une fête à Erebor ou à La Moria.

En dehors de ces cas de figures, il est impossible de rester sérieux à l’écoute de « Notre-Dame-de-L’Enfer… ». « Au Chant de l’Alouette » est particulièrement exemplaire en la matière.

Du coup, comme un homme prévenu en vaut deux et que pour nous, metalheads, nous en valons largement quatre, il n’y aura pas de gémissements, de plaintes ou encore de grognements pris en compte en doléances pour ceux et celles qui se lanceront dans la découverte de Thrash La Reine… non, mais même le nom sent déjà la cave moisie.

Le pire dans tout ce bousier, c’est que plus on les écoute et plus on les aime… Ah, la faiblesse humaine, Elrond avait raison ! Après quand on aime et bien on pardonne trop de choses.

 

Tracklist :

1. La Plainte de l’Alouette (0:36)
2. L’Étranger (4:32)
3. La Chasse-Galerie (4:29)
4. Le Rigodon de l’Enfer (0:25)
5. Au Chant de l’Alouette (3:00)
6. Wendigo (3:36)
7. La Cage de Fer (4:02)
8. Une Heure Avant l’Aube (1:06)
9. Operation Neptune (3:25)
10. Les Trois Diables (4:42)
11. Le Diable En Personne (0:33)
12. Le Fantôme de l’Avare (4:35)
13. Légende d’Antan (7:27)

 

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