Thalarion – Dying on the Scorched Plains

Le 10 décembre 2021 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


  • Juraj Schlosser : guitare
  • Peter Schlosser : batterie
  • Peter Dvorák : claviers
  • Peter Bartakovič : basse, guitares, guitare acoustique
  • Juraj Grežďo : chant
  • Petronela Hederova : chant

Style:

Doom / Gothique / Death Metal Mélodique

Date de sortie:

10 décembre 2021

Label:

Uprising! Records

Note du SoilChroniqueur (Quantum) : 8.5/10

« Dans les temps historiques, toutes les tentatives pour franchir les vides interdits semblent compliquées par de singulières et terribles alliances avec des êtres et des messages venus d’ailleurs. » Howard Lovecraft

Je ne ferai pas de laïus sur Lovecraft ! Je ne ferai pas de laïus sur sa créature tentaculaire ! Je ne ferai pas de laïus sur les histoires fantastiques de cette légende littéraire ! Je ne ferai pas de laïus sur ses livres ! Je ne ferai pas de laïus sur son influence conséquente sur la musique extrême, voire même sur la musique tout court ! Je ne ferai pas de laïus sur le laïus que cela engendre ! Je ne ferai pas de laïus sur le temps hors du temps ! Je ne ferai pas de laïus sur l’introduction que je suis en train de bâcler sous couvert que mes yeux se ferment après trois matinées de travail effectuées aux aurores ! Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, Je ne ferai pas de laïus, MAIS POURQUOI ? Parce que c’est l’anniversaire de ma sous-cheffe qui rayonne par sa beauté d’âme et de cœur, par sa gentillesse et sa clairvoyance ! BloodyBarbie méritait donc que je lui porte quelques petites lignes pour son anniversaire. Cela fera mon introduction ! Bon anniversaire ma belle ! Et longue vie à Soil Chronicles ! Thalarion sera mon gâteau pour cette nouvelle chronique, et l’album « Dying on the Scorched Plains » sa sixième bougie !

De Thalarion, je ne connaissais que le nom. Étant féru d’une époque qui se situait sonoriquement parlant dans les années 90 et début des années 2000, Thalarion était un nom qui m’était familier, j’ai probablement même écouté un ou deux morceaux selon mes pérégrinations Internet et CDs. C’est vous dire à quel point je suis vieux. Non je blague ! Simplement, il faut savoir dans un premier temps que même si le groupe existe depuis 1996, officiellement, il a connu une très longue période de silence. Il convient donc de savoir qu’entre 1996 et 2006, le groupe originaire de Topoľčany en Slovaquie a sorti pas moins de cinq albums et un split avec Morgain et Maltum (que je ne connais pas du tout) en 1996 au format cassette. Et entre 2006 et cette année, rien. Nada. Pas même un concert, le groupe s’est ni plus ni moins mis en standby complet. Mais il est aussi important de savoir que Thalarion a repris quasiment son même line up de 1996 avec juste un nouveau claviériste ! C’est donc sur des bases neuves mais des membres de groupes quasiment originels que l’album « Dying on the Scorched Plains » sort en ce 10 décembre 2021. Quinze longues années d’attente, et même plus encore si l’on prend l’écart entre cet album et l’avant-dernier sorti en 2004. Admettons que si le groupe a une fanbase importante, la sortie va apparaître comme l’une des plus attendues de cette année. En tout cas, je ne suis pas peu content de m’occuper de cet album « Dying on the Scorched Plains » qui s’annonce prometteur et complexe. Tout ce que j’aime !

Et pour ce retour en grâce, la pochette se devait d’être à la hauteur de l’évènement si j’ose dire. Mais même si je lui reconnais de la qualité intrinsèque, il n’en demeure pas moins que je m’attendais à mieux. Du moins, je trouve que le style graphique ne colle pas du tout avec la musique. Faire ce choix maladroit d’un graphisme un peu cartoon, et sur le thème étrange de l’horreur, je n’ai pas totalement saisi la corrélation. Je ne compte pas vous spoiler tout de suite la musique, mais dites-vous bien que cette thématique qui mélange horreur et macabre colle difficilement avec les ambiances inhérentes à l’album « Dying on the Scorched Plains » et son style. Après, stylistiquement parlant, le travail fait pour l’artwork est très beau, avec ce luxe de détails, ce personnage central et ces couleurs et contrastes qui oscillent entre un soleil lointain et une ambiance un peu « radioactive », sinon empoisonnée, j’aime beaucoup ! Mais sans vouloir épiloguer davantage, j’aurais vu ce genre-ci pour un album de death metal old school par exemple. Sur le sens que l’on pourrait trouver, je dirais qu’on a au moins un raccord de fait avec la traduction du nom de l’album qui signifie « Mourant sur les terres brûlées« . Cela rejoint cet effet de couleur que j’ai cité plus haut. Donc on va partir du principe que même si je ne suis pas pleinement satisfait du style usité, la pochette fait quand-même bien le job de cohérence avec le concept-album. Ce qui est déjà bien !

Je dois faire une confidence, enfin une énième confidence : fut une époque où je voyais le terme « gothique » et je fuyais. Parce que pour moi, tous les groupes estampillés gothiques, de près ou de loin genre Cradle of Filth me rebutaient. Depuis quelques temps désormais, je trouve du réel plaisir à découvrir des albums du genre. Thalarion ne va pas s’arrêter sur ce constat, il va proposer une musique d’abord dans un mélange de doom death metal et de death mélodique, avec effectivement de larges incorporations gothiques. Je sais que le terme gothique est sujet à confusion, aussi vais-je éclairer mon propos en détaillant le pourquoi du comment. D’abord par les ambiances aux claviers, qui sont effectivement dans un style onirique et dramatique. Ensuite, les parties metal qui sont tantôt mélodiques, tantôt lentes et durables, mais sans passer par la case de l’ultra lourdeur et de l’ultra lenteur ce qui appuie justement les dites parties claviers en amont et apportent avec cet ensemble une musique planante et romantique. Enfin, l’utilisation massive d’un chant clair féminin ajoute cette aspect enchanteur, car quoi qu’on en dise, pour avoir un truc féérique cela passe bien mieux quand il s’agit de la douceur d’un chant clair calme et posé. Du reste, j’ai beaucoup apprécié les parties metal qui m’ont fait penser au groupe Eclipse of the Sun avec des parties mélodico-dramatiques, des parties de guitares qui interviennent beaucoup pour appuyer les lignes de chant et de clavier, une batterie qui se veut tranquille. Bref ! Une musique très appréciable en écoute primaire, sans attache ! Une belle découverte, même si j’ai repéré rapidement des petites choses à revoir dans l’absolu. Mais globalement la première écoute a mis en lumière un bel album de Thalarion.

« Dying on the Scorched Plains » a en tout cas été mûri, cela s’entend vite. La production est belle ! Pas époustouflante non plus, mais elle fait le boulot. J’aurais probablement et intimement préféré un peu plus de lourdeur dans les parties metal, histoire d’avoir encore plus de poids à supporter sur les épaules de la part d’une musique déjà bien dramatique. Mais cela aurait peut-être dénaturé le chant, donc je ne sais pas en vérité. Mais en tout cas, j’apprécie que chaque instrument soit bien situé, qu’il n’y en ait pas un plus haut que les autres et que l’harmonie soit de rigueur. Le spectre sonore manque donc un tout petit peu d’occupation, ce qui fait qu’il faut parfois tendre les oreilles, et ce malgré un casque collé aux lobes, pour discerner quelques riffs mélodiques notamment aux guitares. Le clavier est par contre judicieusement mis en avantage, de même que les parties chant. Les morceaux sont ainsi bien audibles, discernables dans l’espace-temps de l’album « Dying on the Scorched Plains » et on sent que cette nouvelle sortie, par sa qualité sonore et l’énorme soin qui a été mis dans la réalisation, est le signe d’une motivation retrouvée pour Thalarion qui s’est mis en hibernation pendant (trop) longtemps. C’est de bon augure tout cela !

Pour ce qui est de la musique elle-même, on peut dire sans souci que cette dernière est riche de sens. Je m’explique : fonctionnant comme un recueil de poésie noir à la Poe ou Baudelaire, chaque morceau a son univers. C’est le propre de la mouvance gothique de consacrer un album à un ensemble de partitions toutes aussi différentes les unes que les autres mais avec la même intention de départ. Ici, Thalarion nous gratifie d’un univers sombre, pessimiste mais dont on devine que point un peu d’espoir. Ce côté romantique et angélique, je l’aime vraiment beaucoup sur l’album Dying on the Scorched Plains. Ce dernier est largement renforcé par cette alternance séculaire de doom death metal d’une lourdeur raisonnable, et d’un death metal mélodique discret, sans grandiloquence, juste pour accompagner l’élément moteur chez Thalarion : les ambiances. Et de là donc découlent ces claviers qui sont variés à fond! C’est donc un bel ouvrage musical qui se profile. J’ai beaucoup aimé l’album, je ne m’attendais pas à reprendre une petite claque comme celle-ci dans un registre qui jusqu’il y a peu de temps me rebutait au plus haut degré! Comme quoi, il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis et ne se laissent pas surprendre.

Seul petit point de trahison pour moi : l’un des chants. De fait, il y en a deux. Le chant dominant est celui de Petronela Hederova qui officie donc en clair, et le moins présent reste celui de Juraj Grežďo en chant saturé. J’ai nettement établi un clivage entre les deux puisqu’on devine immédiatement où va la priorité. Celui en chant clair est le meilleur et largement le plus approprié. Techniquement parlant, la voix est belle, sans trop exagérer ni trop rester calme, un chant suave et doux, qui joue un rôle prépondérant dans la composition et sert de moteur pour porter le projet ! Mais le chant masculin en saturé est très très mauvais. Déjà, je trouve que chercher à alterner les techniques entre un growl medium et un scream est une mauvaise démarche, d’un paralogisme total. Et lorsqu’on tend l’oreille, on s’aperçoit très vite que les arrangements sont complètement ratés ! Limite, on dirait un chant raw, mais hors contexte cela donne l’effet d’un baobab dans le pied ! Le chant masculin ne sert absolument à rien, hormis probablement à gonfler l’orgueil de son propriétaire… Je me serais bien contenté du chant féminin pour ma part, et à défaut, j’aurais embauché un chanteur plus juste techniquement et moins dans la vacuité. Mais bon…

Pour terminer, Thalarion signe un retour en force ! Quinze longues années de vaches maigres pour aboutir sur un « Dying on the Scorched Plains » de bonne qualité et se targuant d’offrir une musique riche. Oscillant habilement entre un doom death metal et un death metal mélodique agrémenté par des majorations salvatrices de musique gothique, ce sixième album sonne comme un vrai retour aux affaires pour nos comparses slovaques. Il faut parfois se montrer patient, c’est ce que j’inculque à ma fille et cela me sert encore de leçon tous les jours. J’ose espérer que certains fanatiques ne se seront pas découragés d’attendre une sortie pour Thalarion parce que cette dernière vaut largement que l’on se noie dans la nostalgie la plus sombre. Album de très grande facture, à découvrir sans tarder les ami(e)s !

Tracklist :

1. Prelude to Dolorous Scenes 01:16
2. Burning Pile 04:33
3. Space in Between 05:15
4. Dead but Still in My Heart 05:29
5. Fairy Garden 06:09
6. Wandering Minstrel 06:09
7. Sub Rosa 04:16
8. Back to the Light 03:57
9. Dying on the Scorged Plains 04:06
10. Into the Nowhere 06:11

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