Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Bon, déjà, d’entrée, il convient de préciser que ce Speed Queen n’est pas son homonyme Mulhousien des années 70-80 responsable de deux excellents albums de hard rock en 1980 et 1982, mais bien un groupe de pur speed metal Belge fondé en 2014. Après une demo, “Live hard”, en 2015, on a droit à deux EP, “King of the orad” (2017) et “Still on the road” (2020) avant ce premier full length “… With a bang !”. Rien qu’à la vue du label sur lequel le quatuor de Limbourg est signé, à savoir l’excellent High Roller Records, on sait d’avance qu’on a affaire à quelque chose de très old school. Et on ne s’y trompe pas, tout y est : le logo, le dress code du groupe sur les photos promo, l’artwork et surtout la musique, on sait qu’on navigue dans la deuxième partie des eighties.

Speed Queen ne ment pas sur la merchandise, à commencer par le nom du groupe qui le dit bien : Speed metal ! Et on ne s’y trompe pas : voix haut perchée, rythmiques rapides qui ralentissent avec parcimonie, solis assassins… tout y est !

Et ça commence d’entrée avec une intro instrumentale aux claviers, qui monte en puissance, du genre de celles qu’on nous proposait par camions entiers dans les mid eighties : une petite minute d’une montée en puissance qui annonce une pure furie à haute teneur décibellique dès le deuxième titre. Ainsi, “Showdown” s’enchaine avec “5 6 7 8” sans la moindre transition ! Couplets et refrains imparables, rythmique intense et soutenue, solo qui déglingue tout… Belle entrée en matière ! Et tu penses que ça va s’arrêter là ? Ben tiens, j’t’en foutrais ! “I want it” continue son travail de sape avant que le plus Maidenien “Eye to eye” calme un tantinet – restons relatifs – le propos avec un titre certes bien énervé mais bien moins intense. De toutes façons, “Chasing ghosts” remet les pendules à l’heure avec un petit brûlot bien méchant. On retourne au plus calme ? Ne nous faisons pas prier, l’intro de “I walk alone” est purement divin avant de se montrer à nouveau un rien énervé, avec son lot de couplet / refrain aux petits oignons et des chœurs impeccables. On pense un tantinet au Oz de l’époque “Fire in the brain” (1983) qui aura fait un stage chez l’Acid de l’époque “Maniac” (même année).

On passe à un registre plus heavy avec un “Skygazers” tout en colère contenue avant que le court “The World ends tonight” nous colle une leçon de vitesse. “Time to go”, quant à lui, se cantonne à un registre mid tempo des familles en proposant quelque chose de tout ce qu’il y a de plus classique en matière de heavy metal avant que “Fire”, déjà présent sur l’EP “Still on the Road” de 2020 achève l’auditeur avec une speederie à la limite du thrash.

On l’aura compris, Speed Queen nous offre un formidable revival d’une scène speed metal que les adorateur d’Acid, Agent Steel, Savage Grace ou plus récemment Evil Invaders voire Bütcher risquent fort de suivre.

Bel album !

Tracklist :

1. 5 6 7 8 (Instrumental) (0:59)
2. Showdown (4:38)
3. I Want It (4:28)
4. Eye to Eye (4:11)
5. Chasing Ghosts (5:19)
6. I Walk Alone (5:06 )
7. Skygazers (4:30)
8. The World Ends Tonight (2:52)
9. Time to Go (4:39)
10. Fire (3:50)

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