Note du Soilchroniqueur (Kryon):
8 / 10

Les années passent et les albums de Sepultura s’enchainent les uns après les autres. Après un Dante XXI très bon et assez expérimental dans le genre, 2009, nouvelle année et nouvel album donc avec encore une fois un concept-album, mais sur le livre A Clockwork Orange (Orange Mécanique) et au vue de la tracklist (beaucoup de morceaux et d’interludes) A-Lex (sans loi en Russe) se veut encore plus expérimental que Dante. Voyons donc ce que cet album a dans le ventre.
Vous avez aimé Dante ? Alors vous aimerez forcement A-Lex. Cet album est dans la droite lignée de son prédécesseur. Avec quelques différences quand même, mais commençons par voir en quoi cet album est la suite de son prédécesseur.
La barque est toujours menée par Andres Kisser (guitare) et Green est toujours au chant. Le seul changement de Line-Up intervient à la batterie avec l’arrivée de Jean Dolabella qui effectuait déjà des concerts avec Sepultura depuis un bon moment. L’arrivée de Dolabella en studio ne change pas grand-chose à l’opus. La batterie est toujours aussi rythmique et tribale qu’avant. En ce qui concerne Green, son timbre de voix n’a pas évolué, il chante toujours aussi « chaud » Hardcore. Un style de chant qui convient très bien au groupe.
Cet album, tout comme Dante est un concept album. Un excellent point au niveau des lyrics et du « suivi » musical donc. On y retrouve toujours des éléments d’expérimentation si j’ose me permettre ce mot. En effet, A-Lex compte des interludes (A-lex I, II…) et des titres vraiment originaux et « bizarres » tel que Ludwig Van, une reprise de la 9éme de Beethoven. On préférera cependant d’autres versions Metal de cet hymne (THE CNK par exemple).
Les compos sont aussi dans la veine directe de Dante. Des riffs assez Hardcore avec la voix de Green vraiment mise en avant et une section rythmique toujours autant en forme et tout en puissance.
Cependant, cet album arrive quand même à se démarquer de Dante. A-Lex se veut plus violent et beaucoup plus direct, notamment grâce à des titres tels que We’ve lost You et Moloko Mesto. L’expérimentation est encore plus poussée sur cet album, que ce soit au niveau des tracks en elles-mêmes ou bien de certains passages dans des titres plus habituels.
Conséquence de tout cela, Le Sepultura cru 2009 reste un bon Sepultura à l’heure où Soulfly patine et ne respire plus. Certes, le Thrash est de moins en moins présent dans les albums de Sepultura mais il va falloir s’y faire car le groupe a trouvé sa voix et n’a pas l’air prêt de l’abandonner.