Saxon – Call To Arms

Le 30 mai 2011 posté par celtikwar

Line-up sur cet Album


Nigel Glockler : Batterie
Tim "Nibbs" Carter : Basse
Peter "Biff" Byford : Chant
Doug Scarratt : Guitare
Paul Quinn : Guitare

Style:

Heavy Metal

Date de sortie:

Juin 2011

Label:

UDR / EMI

Note du Soilchroniqueur (Celtikwar) : 9/10

 

En ce milieu d’année on apprend la sortie d’un album nommé « Call To Arms », avec comme titre de départ « Hammer Of The Gods », est-ce le nouveau disque tant attendu des guerriers de Manowar? Hé bien non! Il s’agit d’un autre groupe d’origine anglaise, qui débuta aussi en fin des seventies, aimant aussi le cuir, ayant aussi servi d’influence majeure à bon nombre de formations. La grande différence vient surtout de la productivité, il y en a qui sont rendus à leur dix neuvième opus studio…

Il s’agit bien sur de Saxon, le groupe du Yorkshire, qui sorti son premier opus éponyme en 1979 et qui à ses débuts sortait un album par an ce jusqu’à « Rock The Nations » pour ensuite prendre plus de temps pour l’enregistrement et faire attendre les fans deux ans entre chaque sortie. Les plus grandes pauses seront de trois années entre « Forever Free » et « Dogs Of War » ou « Killing Ground » et « Lionheart ». On pourrait dire qu’il est simple de sortir un album moyen et bâclé en moins d’un an, mais qu’il est beaucoup plus dur de sortir un véritable album bien travaillé, peaufiné et du coup très bon… Il faut alors répondre que Saxon y arrive bien et qu’il n’y a aucun album « faible » dans sa discographie, il est vrai qu’ils ne sont pas tous au niveau de « Denim and Leather » ou « Crusader » mais Saxon n’a fait que des bons et très bons opus. Certains devraient en prendre de la graine. Pourtant la formation connaît quelques changements dans son line up le long de sa carrière, elle a bien du mal à conserver un batteur, cela n’empêche pas de composer.

Que nous réserve alors cet énigmatique « Call To Arms » ? Est il dans la même lignée que « Into The Labyrinth » et « The Inner Sanctum » ? Non, Saxon retourne en arrière en proposant ici des chansons old school, mélange savant de Heavy et Hard Rock sans fioriture, sans arrangements, que du True. La couleur était même annoncée avec un « Back in 79 » en deuxième position, titre au tempo lent, riff bien lourd et pesant sur lesquels les chœurs viennent redonner de la puissance au refrain qui du coup reste en tête un bon moment. Ce titre aurait pu être publié sur « Denim And Leather », cela n’aurait marqué personne. Saxon nous montre bien qu’il en a encore sous le pied en nous balançant des « Hammer Of The Gods » très Heavy au rythme rapide et festif ou des « Surviving Against the Odds » balançant du tonnerre, le groupe a encore la patate, le feu sacré et nous montre en trois titres qu’il n’est pas prêt de laisser sa place.
Comme d’habitude le point fort de l’album reste incontestablement la voix unique et reconnaissable entre mille de Biff Byford, toujours en grande forme qui reprend sur cet album un chant plus énergique et lourd, presque hargneux sur certains morceaux comme le speed « Afterburner », redonnant à l’album un deuxième départ après les mélodiques « Mists of Avalon » et « Call to Arms », il est taillé pour la scène et faire lever un public, rendre dedans efficace, on ne passe pas par quatre chemins mais on taille la route droit devant, et de route il s’agit de la route du headbanging.
La dernière partie de l’album reste aussi vive et puissante, avec un « When Doomsday Comes (Hybrid Theory) » très lourd au refrain prenant et un « No Rest for the Wicked » plus moderne aux guitares plus grasses et au chant aérien, nous montrant que la bande de Biff est aussi un groupe de maintenant, et que dans le Heavy moderne ils sont aussi au top et au premier rang. « Ballade Of The Working Man » vient en fin de disque nous replonger dans les ambiances d’il y a trente ans, une partie rythmique puisant dans le Hard Rock, des guitares elles qui se veulent aussi incisives que le tranchant d’une épée, et un chant aussi énergique que celui qui mène ses troupes au combat.
Un peu de douceur pour la clôture avec une version orchestral de « Call To Arms », Biff avait un jour dit : « Quand un titre est bon, on peu le jouer à n’importe quelle sauce, il le sera encore, une bonne chanson reste belle quand il n’y a que guitare et voix », voila qu’il nous montre ici que « Calls To Arms » est un bon titre, joué de cette façon il est bien plus mélodique, la voix de Biff est pleine d’émotions. Il sort de ce titre une puissance extra ordinaire, pourtant peu rapide et doux, on sent ici toute la force de Saxon. La puissance de l’océan, il peut être déchaîné ou calme, il sera toujours capable de briser les falaises et de vous emporter.

« Call To Arms », le dix-neuvième album de Saxon est encore un pari réussi mais se différencie de ces prédécesseurs par sa grande qualité, la meilleure sortie depuis « Killing Groud ». Biff arrive à nous montrer qu’on peut encore de nos jours sortir en moins de deux ans un bon album. Saxon peut servir d’exemple à tous, aussi pour les jeunes formations pour sa grande qualité musicale, que pour celles issues de la même génération pour sa créativité.

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