Line-up sur cet Album


  • Line up Saturna :
  • James Vieco: guitare, chant
  • Alexandre Sanchez: guitare
  • Rodrigo Tirado: basse
  • Enric Verdaguer: batterie
  • Line up Electric Monolith :
  • Oscar Chamorro : guitare, chant
  • Ramón Viña : basse
  • Pepo Villena : batterie

Style:

Stoner Rock / Rock Psychédélique

Date de sortie:

15 avril 2022

Label:

Ripple Music

Note du SoilChroniqueur (Quantum) : 7/10

« Confrontes-toi à ta peur la plus profonde ; après cela, la peur n’a plus de pouvoir, et la peur de la liberté s’éloigne et disparaît. Tu es libre. » Jim Morrison

J’aime bien les splits. Je crois que je l’ai déjà dit plusieurs fois, mais comme je ne suis pas à une répétition près, je le martèle encore. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les splits. J’aime bien les… Quoi déjà?
Bon maintenant que j’ai votre attention, n’ayant pas de femmes toutes nues ou de photographies potables de Grey’s Anatomy, nous allons nous attaquer au split (J’aime bien les splits.) entre les groupes Saturna et Electric Monolith. Le split se nomme « Turned To Stone Chapter 4: Higher Selves » au passage! C’est mieux de le dire pour la suite, n’est-ce-pas?

La première chose que le label Ripple Music, un des pontes en matière de tout ce qui est rock, psychédélique ou stoner par exemple, nous propose de savoir sur les deux groupes, c’est qu’ils sont tous les deux catalans et viennent de leur capitale : Barcelone. Oui, je ne dis pas espagnol de peur de me faire détroncher… Pour Saturna, formé en 2010, le groupe se revendique comme un groupe pionnier à Barcelone dans le registre rock inspiration directe des années 70 avec pas moins de quatre albums et un album de reprise sorti cette année. Un groupe qui se targue d’avoir tourné en Espagne bien entendu, mais aussi en Europe et surtout aux États-Unis. En tout cas sur le papier, c’est plutôt prometteur comme registre. Pour Electric Monolith, eh bien, hormis le constat primaire qu’ils sont également de Catalogne, on apprend que ce dernier est né en 2015 et il semblerait qu’en dehors de « Turned To Stone Chapter 4: Higher Selves« , le groupe n’est à son actif qu’un seul album sorti en 2018. On est un peu plus loin des revendications du premier groupe, mais bon! En tout cas je remarque que les labels aiment toujours autant alambiquer les descriptifs des groupes, faisant passer Saturna et Electric Monolith pour des grands groupes de Barcelone. Ce qui en l’état est possible je ne le nie pas! Mais les tournures de phrases hasardeuses et un brin random, je connais bien désormais. Voilà donc le split qui nous est proposé en avant-première ce soir. On fonce!

On part bien en tout cas. La pochette est « cool ». Je n’ai pas d’autres mots qui me viennent à l’esprit quand je contemple cet artwork un peu foufou sur les bords. Il y a l’air d’avoir un délire visuel autour d’une reproduction d’affiche de films mais genre bien ancien, bien kitsch quoi! Vous avez le label qui est présenté comme une boite de production cinématographique en haut à gauche, avec le nom du split sous forme de saga puisqu’on en est semble-t-il au chapitre 4, et donc le nom commun avec les deux groupes en bas. Cette figure humaine coupée en deux est surtout surplombée de deux formes reconnaissables pour identifier les groupes : les anneaux pour Saturna qui gravitent autour du visage, et le monolithe qui crache des éclairs pour Electric Monolith. Et cela, je dois admettre que je suis très content, agréablement surpris même de voir ce choix artistique. Parce que l’idée de représenter les deux groupes en les rassemblant autour d’un seul item commun, c’est vraiment sympa comme démarche. Et en plus, c’est très réussi visuellement parlant! Il y a du kitsch notamment dans le choix des couleurs, mais c’est surtout l’ambiance film de science-fiction que j’adore particulièrement ici. « Turned To Stone Chapter 4: Higher Selves » fonctionne donc véritablement comme un chapitre de saga, d’ailleurs, j’ai vérifié. Je romps le suspense insoutenable (ATTENTION SPOILER!) : il existe bien trois chapitres précédents dont je m’étonne de ne pas les avoir vus en liste à chroniquer. Un oubli du label? Bon. En tout cas, je suis très très satisfait de cette pochette. D’abord comme je disais pour l’hommage qui est offert aux deux groupes, mais aussi pour la reproduction des ambiances idoines au style évoqué ici. Non vraiment, le choix est adéquat au possible, idéal même! Excellent boulot.

Concernant la musique du split, je suis déjà convaincu que les deux groupes Saturna et Electric Monolith font à peu de choses près la même musique. C’est même assez bluffant quand on écoute les deux, de constater que certains riffs sont quasiment les mêmes notamment sur le plan sonore. Bon, vous me direz, aller sur un style rock avec des accentuations soit stoner, soit psychédélique, ne laisse guère d’émargement et la frontière est mince comme du papier à cigarette. Néanmoins, les groupes pourraient aisément se démarquer pour que l’on ait un peu de différence. Ici, Saturna joue sur un style plus stoner rock pour moi avec un son bien épais, des riffs rock marqués par une forme d’énergie et de virilité qui fait plus penser au stoner, moins d’effets sur les guitares et la basse qui n’en demeure pas moins omniprésente dans le mixage, un chant clair raisonnablement pêchu pour le coup, le tout rendant l’écoute particulièrement sympathique et qui frôle bel et bien le rock des années 70 pour moi. On a de belles références qui immédiatement comme cela ne me viennent pas en tête et si je les nommais j’aurais peur de me gourer. Enfin, pour Saturna c’est résolument du rock stoner pour moi. Pour Electric Monolith, comme je disais, la frontière est mince. Mais avec cette surabondance d’effets sur les guitares, et le côté plus farfelu avec ce chevauchement de lignes mélodiques aux guitares qui sont parfois incongrues entre elles, manifestement pour moi c’est du rock psychédélique. Donc cela inclue également un son moins épais, plus tranchant je dirais. Mais sinon, c’est à peu près pareil, le chant est le même ou tout du moins dans la même intention, la batterie sonne pareillement hormis la casse claire dont ma préférence va curieusement vers Saturna, la basse est aussi bien en avant ce qui détone avec les lignes de guitares qui ont déjà du mal à s’entrechoquer sans se faire mal. Bref! Vous l’aurez compris, les deux groupes sont sensiblement les mêmes sur le style, à quelques détails près. Maintenant, sur les compositions en elles-mêmes, je n’ai pas spécialement ressenti la petite étincelle qui allume le feu en moi. C’est très bien, je développerai pourquoi plus bas, mais si on se fiait exclusivement à ma seule première impression, je ne serais pas spécialement emballé non plus. C’est un split qui s’écoute de manière fort récréative, en fond sonore quand on conduit c’est pas mal du tout, mais pour rentrer dedans il faut être un fanatique d’une époque où le rock avait surpassé tout le reste, ce qui n’est pas mon cas. Donc on va dire que c’est bien, sans plus.

Il convient de parler de la production qui est là encore étonnamment la même ou presque. C’est vrai que quand vous ne savez pas qu’il s’agit d’un split, vous pourriez penser que « Turned To Stone Chapter 4: Higher Selves » est un album d’un même groupe! Après, ce qui différencie principalement le rock psychédélique d’Electric Monolith et le stoner rock de Saturna, c’est dans l’épaisseur du son, et par définition donc son effet « agressif » sur la psyché. Du coup, on a plus l’impression d’écouter du rock dans le cas du premier nommé que dans le second, parce que le stoner rock implique un supplément sonore qui donne une amplitude plus forte aux instruments à corde, on dit d’ailleurs que c’est grâce à l’utilisation dans le mixage plus importante de la basse. Mais autrement ce qui est frappant dans ce split, c’est que la frontière est très fine. Autant on peut identifier les deux genres par leurs variations physiologiques on va dire, autant sur le son c’est assez étonnant. On a du mal potentiellement à identifier les deux. Et c’est un peu dommage pour le coup. Parce que l’intérêt d’un split pour moi, c’est d’avoir deux groupes ensembles mais que l’on peut reconnaître efficacement et rapidement. Je ne suis pas certain d’avoir raison, mais dans le cas de « Turned To Stone Chapter 4: Higher Selves« , ce n’est pas si évident que cela. Donc pour moi, il y a un raté manifeste. Même si ce n’est pas rédhibitoire et que les deux groupes livrent des productions de qualité indéniable, il n’en reste pas moins que j’aurais préféré avoir un son qui les différencie plus encore. C’est donc un constat mi-figue mi-raisin pour moi.

On ne va pas se mentir. Si je n’ai pas accroché à ce split, ce n’est ni à cause des groupes, ni du label. C’est tout bêtement parce que je n’ai pas été bercé par ce rock qui transpire les années 70. Non pas que je n’aime pas écouter quelques groupes d’avant, mais ce que je veux dire c’est qu’étant parti des groupes beaucoup plus extrêmes pour me forger ma connaissance, dès qu’un groupe fait une musique plus posée on va dire, j’ai du mal. Alors je sais que j’ai encore du travail pour dompter les musiques comme Saturna ou Electric Monolith qui surfent clairement sur la vague du rock des 70’s. Maintenant, cela n’enlève pas sa qualité, et j’ai été quelques fois pris au jeu de me laisser aller à quelques mouvements de rythmiques, avec du plaisir sincère. Mais cela reste sporadique. Sur sa qualité, je n’ai pas grand-chose à déplorer, c’est même un très bon split, bien produit et bien sympa. Il faut aimer le rock, d’ailleurs les compositions n’ont pas vocation d’être franchement innovantes, il y a bien entendu quelques soli, quelques apports techniques un peu frimeurs, mais globalement cela reste un style déjà entendu plein de fois. Vous me direz, depuis les années 70, on a dû en bouffer pas mal en effet. Sur la symbolique derrière, c’est probablement ce que je préfère, dans la mesure où l’univers musical est empreint de cette époque où la science-fiction en était à ses balbutiements, et ferait rire toute une génération antérieure à la mienne. Moi, je prends plaisir sur certains opus cultes comme Star Wars ou Galactica, mais cela reste encore une fois une autre époque. Mais on ne peut pas reprocher aux groupes qui composent ce « Turned To Stone Chapter 4: Higher Selves » de ne pas rester raccords. Tout est bien respecté, entretenu et proposé proprement, c’est donc bien. Bon! Ce n’est quand-même pas un split à jeter à la poubelle non plus! Motivez-vous, ne m’écoutez pas et foncez si vous aimez! Moi ce sera définitivement un sans plus mais avec une pointe de positif.

Les chants proposés sont encore et encore à peu de choses près les mêmes. C’est là que j’aurais probablement aimé une vraie innovation, parce qu’autant pour Electric Monolith je trouve le chant impeccablement raccord avec le genre rock psychédélique, autant pour Saturna j’aurais clairement préféré un chant plus viril, plus stoner quoi! Là, c’est limite un peu plan-plan et cela manque cruellement de patates. L’audace était belle, d’ailleurs parfois cela fonctionne j’en ai fait l’expérience sur d’autres chroniques, mais dans le cas présent je trouve que la musique n’étant déjà pas folichonne, il aurait fallu que le chant endosse le tocsin et soit bien plus énergique que cela. C’est souvent ce qui me fait tiquer dans un style rock stoner. On va donc se dire que, comme les techniques vocales sont malgré tout maitrisées avec panache, l’ensemble demeure correct. Il y a moyen de faire mieux en faisant autre chose pour Saturna, mais c’est mon point de vue.

J’ai l’impression, pour mettre le point final à cette chronique, que j’ai passé mon temps d’écriture à nuancer mes propos. Probablement pour ne pas blesser les deux groupes barcelonais Saturna et Electric Monolith qui se voient réunis sous le même drapeau-split « Turned To Stone Chapter 4: Higher Selves« . Un quatrième chapitre d’une saga orchestrée par le label Ripple Music pour vraisemblablement mettre à l’honneur son roster, comme le faisait fut-une époque le label Heavy Psych Sounds (j’adorais cela). N’ayant pas eu le privilège de faire les trois précédents, cet opus résonne donc comme une découverte totale. D’abord des deux groupes qu s’avèrent être plus difficiles à démarquer qu’il n’y paraît sur le papier, oscillant entre un stoner rock et un rock psychédélique qui finalement témoignent que leur lien héréditaire n’est pas si lointain que cela. Ensuite parce que la démarche en elle-même était tentante, mais qu’enfin le résultat n’est pas aussi dingue que je le croyais. Je pense qu’il serait sage pour la prochaine édition que les deux groupes soient plus aisés à reconnaître, de peur de se retrouver avec un split qui ressemble finalement plus à un album désespérément lambda qu’à un vrai truc démarquant et favorisant l’originalité. « Turned To Stone Chapter 4: Higher Selves » est un bon split, mais qui ne cassent pas trois nageoires à un poisson-lune.

Tracklist :
Side A – Saturna
1. Keep Me Trying
2. Following The Sun
3. Drowning
4. Don’t Run
Side B – Electric Monolith
5. By My Side
6. I Hope You Feel Better
7. Hold Me Again
8. So Lonely Drying
9. Nightmares

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