Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Formé en 2002, le quintet Bulgare Rampart a la particularité de ne plus avoir dans son line up de membre originel : le membre le plus ancien étant la chanteuse Maria Dièse arrivée en 2006.
« Codex metalum » est le quatrième album full length de ce groupe de heavy metal old school après « Voice of the Wilderness » (2009), « War behest » (2012), un EP « A Tale to Cold » (2012) et « Завера » (2013).
Acteurs plus que crédibles de la scène est-européenne, le groupe a partagé les scènes avec des groupes comme Flotsam And Jetsam, Scanner, Blaze Bayley, Hate, Arkona, Witchburner, Picture, Lonewolf ou Wizar et joué sur quelques festivals en Allemagne (Taunus Metal Open Air), Grèce (Rock You to Hell Fest), Bielorussie (Metal Crowd Festival), Pays Bas (Dynamo), Angleterre (Guildford and London), Hongrie (MetalWar Fest), France (Rising Fest II) ou Belgique (Iron Steel Fest).

Avec un CV pareil, on pouvait s’attendre à avoir quelque chose de bon entre les oreilles.
Et c’est bien le cas : Rampart se la joue traditionnelle, avec de fortes influences à chercher dans la scène power/speed/heavy allemande, les noms de Blind Guardian, Helloween ou Gamma Ray ne sont pas loin, avec une approche plus old school que ces références, le groupe n’hésitant pas à rajouter un soupçon de NWOBHM dans sa recette ; pour preuve, certaines approches très Maideniennes des deux guitaristes, ou un petit côté Warlock pas déplaisant.

Et ça fonctionne !

Malgré la longueur des morceaux – seuls trois sur neuf sont en dessous de la barre des cinq minutes –, Rampart joue une musique directe, crue, un heavy metal bien puissant lorgnant souvent sur le speed et poussant le bouton jusqu’aux frontières du thrash.
Et il faut leur reconnaître une chose, les compos sont non seulement bien foutues mais particulièrement entraînantes : les presque huit minutes de « The Metal Code » en sont un parfait exemple : parties instrumentales bien véloces, riffs saccadés sur une rythmique bien fluide, breaks bien sentis, soli aux petits oignons et la voix suraiguë de la chanteuse faisant le reste.
Que ce soit lorsqu’ils se la jouent speed metal (« Diamond Ark », « Sacred Anger », « Into the Rocks », « Crown Land »), heavy metal bien véloce (« Apocalypse or Theater », « The Metal Code »), au mid tempo assassin (« Colours of the Twilight ») ou y allant de sa power ballad avec un « Of Nightfall » qui accélèrere dans sa seconde moitié pour laisser place à un speed metal bien attrayant au jeu de guitares impressionnant, Rampart ne laisse à aucun moment indifférent, grâce à des morceaux solides et très bien écrits.
Et lorsque le groupe se laisse aller à l’exercice de la reprise avec un fabuleux « Majesty » initialement composé par Blind Guardian, on sent que le groupe a la maturité nécessaire pour se réapproprier le morceau et en faire une petite bombe plus personnelle.

Rampart nous envoie, avec ce « Codex metalum », une petite pépite de heavy metal traditionnel, à la croisée d’Iron Maiden et du power metal allemand de façon plus que convaincante et il ne serait que justice de s’intéresser de plus près à ce groupe Bulgare.

Du grand art.

Tracklist :
1. Apocalypse or Theater (5:58)
2. Diamond Ark (6:12)
3. The Metal Code (7:52)
4. Sacred Anger (4:26)
5. Of Nightfall (5:54)
6. Into the Rocks (3:22)
7. Colours of the Twilight (5:03)
8. Crown Land (3:37)
9. Majesty (reprise Blind Guardian) (8:47)

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