Line-up sur cet Album
Isidro J. Perea – Basse, Chœurs / Alex Martínez – Chant, Guitares / Mike Boyer – Batterie / Ginés Gil – Guitares, Chœurs.
Style:
Crossover / Thrash metalDate de sortie:
24 octobre 2025Label:
AutoproductionNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10
Ces dernières années, s’il y a un groupe de crossover / thrash metal qui avait particulièrement retenu mon attention, c’est bien le groupe de Lorquí (région de Murcie) Pnuk tant il est un véritable bain de Jouvence rafraichissant dans le genre.
Quatre albums et un EP plus tard, les revoilà avec cet “Endless black horizon” sur lequel les quatre Espagnols continuent d’hurler leur amour du thrash metal, celui des racines, celui qui a donné les lettres de noblesse au genre.
Moins punk que par le passé, Pnuk ne fait pas tâche aux côtés de la meilleure période de Tankard – comprendre : entre “Zombie attack” et “The meaning of life” – et, dès le premier titre, on a les mêmes sensations qu’il y a 35-40 ans de ça, lorsqu’on était à l’écoute de titres comme “Open all night” ou “The morning after”.
On ne va pas se mentir, l’influence est plus que palpable et totalement assumée.
L’intro acoustique “Burnt offering” fait quelque peu penser à celle d’un certain “One” (Metallica, what else ?) et s’enchaîne directement sur un “Neighbor” dévastateur.
Oui, là, on nage dans les eaux du Tankard de l’époque citée en introduction : au niveau du riffing comme au niveau du chant, très proche de celui de Andreas « Gerre » Geremia (de l’époque, hein, on est d’accord ? Parce que maintenant… vraiment pas !), avec un tempo soutenu et un refrain qui fera mouche en concert.
Bref, on y est !
Le thrasher depuis les débuts du genre, aussi vénérable que respectable et dont je fais partie, y va de sa larmichette nostalgique avec la furieuse envie de se secouer tout ce qui est secouable, la tête et le poing évidemment en premier, et se complait à savourer les solos de guitares distillés un peu partout !
Oui, car Pnuk aime faire durer le plaisir et nous offrir de belles parties instrumentales qui font autant le plaisir des deux guitaristes que celui de l’auditeur.
C’est ainsi que la plupart des titres durent largement plus que les quatre minutes habituelles, dépassant les six (“Empty heads”) voire les huit minutes (“Crematory”).
L’album est relativement riche : plusieurs écoutes sont nécessaires pour en dénicher toutes les petites subtilités et quelques plans sont surement des hommages à des groupes précurseurs du genre.
En effet, outre l’intro rappelant celle de “One”, le riff introductif de “Crematory” semble avoir été inspiré par celui de “Total desaster” de Destruction et, un peu partout dans l’album, on peut s’amuser à identifier quelques plans qui nous font lever le tête en se disant “Ouah, mais je connais ça !”.
Mais ne pas se leurrer : Pnuk ne fait pas de la resucée basique et sans saveur : cet album pue la maturité de la première à la dernière seconde, particulièrement lors des parties instrumentales qui passent comme une lettre à la poste et se laissent écouter et réécouter avec un réel plaisir.
On se prend du thrash metal de haute volée qui ravira jusqu’au plus difficile des metalheads (Ti-Rickou, si tu me lis…), le groupe n’hésitant pas, au milieu de quelques volées de bois vert, à nous insérer un instrumental toute en finesse (“Five bullets”) avant de nous balancer un “Upstart” qui mettra tout le monde d’accord et qui rappelle le côté keupon du crossover / thrash metal originel du quatuor !
Non, Pnuk ne joue pas un thrash metal qui défie les lois de la vitesse : c’est évidemment speed, ça tabasse méchant la plupart du temps mais s’avère être d’une fluidité remarquable qui fait que chaque titre passe comme une lettre à la poste.
Et que dire des huit minutes de “Crematory”, regroupant à lui tout seul tout le talent de composition de Pnuk ?
On a droit à tout, passages hyper rapides, changements de rythmes, accélérations dantesques, passage acoustique, chant rageur et final terminant l’album façon épanadiplose (Google est ton ami), le plan final correspondant à l’intro de l’album “Burnt offerings”, histoire de boucler la boucle !
Pour ma part, un des albums thrash metal de cet automne !
Tracklist :
Burnt Offerings (Instrumental) (1:44)
Neighbor (5:39)
Empty Heads (6:12)
Forgotten Ones (4:25)
Bless the Criminal (4:24)
Beaten (4:55)
The Witch (5:03)
Thousand Yard Stare (4:30)
Five Bullets (Instrumental) (1:20)
Upstart (3:47)
Crematory (8:41)
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