Note du SoilChroniqueur (Antirouille) : 8,5/10

Tu aimes l’excès de violence, la douleur et la noirceur ? Cannibal Corpse, Hate Eternal ou Six Feet Under ne te font plus vibrer ? Tu veux du sang neuf dans le registre death metal bien infect ? Alors reste un moment avec moi, j’ai ce qu’il faut pour étancher ta soif d’agressivité.

Ça nous vient d’Amérique, de Portland pour être un peu plus précis, et c’est joué par deux frangins. Issus de formations différentes, Stephen Parker et Kenneth Parker ont en commun Banewreaker, un groupe de black metal/hardcore, et ils ont décidé de se lancer dans un duo faisant la part belle à un death metal old school qui lorgne pas mal sur le brutal. C’est sous forme d’un court EP d’un quart d’heure nommé Primordium of Sinister Butchery que Paraphilia nous balance sa haine, et pas que !

Bon, on va faire aussi court que ces quatre titres mais pas question de bâcler. Déjà, on ne bâcle pas chez Soil Chronicles et puis le groupe mérite un peu d’attention.

D’entrée de jeu, « Pocks of Frothing Rut » fait la part belle au duo basse/batterie qui imprime une rythmique assassine et sans pitié pour tes oreilles et tes cervicales. Cette putain de basse est tellement percutante qu’elle est sans merci pour ta cage thoracique qui en tremble de l’intérieur.

La batterie envoie du bois et des bras car il n’est pas exclu que notre batteur en perde un tellement il joue vite et fort. La voix est comme on l’aime pour ce registre, version Chris Barnes de la période CC mais en plus vénère. Les riffs sont acérés ou limite mélodieux (si, j’te jure !) et le son de l’ensemble est moderne, bien propret, limite trop mais c’est loin d’être déplaisant.

Nos Ricains nous font une reprise de Deicide, « They Are the Children of the Underworld », issus de l’album Once Upon the Cross pour ceux qui ne connaissent pas. Belle baffe que ce titre repris ici. Tout est fidèle jusqu’aux timbres des voix et on jurerait que le gentil tonton Benton pousse la gueulante comme à la belle époque. On est dans la réplique mais pas dans le plagiat, nos deux frangins ont mis dans ce titre tellement d’énergie que le morceau parait plus agressif que l’original.

Belle baffe que ce Primordium of Sinister Butchery, vraiment ! Les frères Parker n’ont rien inventé, loin de là, mais c’est tellement bon qu’on replonge aisément dans les âges d’or du style en fermant les yeux. Du moins pour ceux qui les ont connus.

Sale, noir, brutal, violent, punitif, chaotique, féroce, puant… bref : Paraphilia.

Tracklist :

1. Pocks of Frothing Rut (04:40)
2. Catalytic Heaving (04:33)
3. Patterns of Invigoration (03:03)
4. They Are the Children of the Underworld (Deicide cover) (03:19)

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