Note du SoilChroniqueur (Antirouille) : 8/10

Les Brésiliens de Nervochaos nous reviennent déjà avec une nouvelle galette, seulement une année après le très bon et explosif All Colors of Darkness. Ils sortent, en effet, cette fin mars « Chthonic Wrath », leur onzième album, signé chez Emanzipation Productions .

Leur premier est paru en 1998 après une première démo, et outre les albums, sortiront des EP, des splits et des compilations.
Nos vétérans n’ont eu de cesse de nous malmener la nuque depuis leur début et, crois-moi, ils ne comptent pas s’arrêter. Sors ta minerve et prépare les antalgiques, la cervicalgie aiguë te guette.

Ça dézingue immédiatement, ça défouraille dès les premières secondes avec une rage et une énergie qui ne disparaîtront pas au gré des titres. Tu vas te la faire en apnée, et si tu comptes respirer un peu, il va falloir attendre les 30 secondes de l’interlude acoustique « Tomb Mold ».
La rythmique est galopante, les riffs thrashy sont assassins, en mode Slayerien par moment, tout comme les solos courts, aigus et grinçants, qui semblent être écrits par un Kerry King qui se ferait chier et les composerait pour nos Brésiliens.
La voix de notre frontman est puissante, rageuse, et crachera sa haine à la face du monde entier.

C’est d’une rage et d’une intensité sans faille et, hormis cet interlude, ça ne faiblit pas. Le tout est joué sur un tempo bien musclé et ça part sur des accélération qui vont te foudroyer sur place.
Chaque titre est une grenade à fragmentation qui t’explosera à la face en faisant le maximum de dégât. «Avant-Garde » joue l’ultra rapidité aux guitares sur un tempo étouffant qui prend l’ensemble à contre-pied. Ce titre pue la poudre, la destruction et la chair brûlée.

Nervochaos va t’anesthésier les oreilles avec un Thrash / Death old school survitaminé et te filera, comme à son habitude, une pêche à grimper au mur, à défaut de te « dénuquer » à en perdre littéralement la tête.

Nervochaos ne sort pas de sa zone de confort en nous jouant un Chthonic Wrath déchaîné dans la lignée des précédents. Ça tombe bien, c’est ce qu’on leur demande. Un peu de haine dans ce monde de douceur, ça ne fait pas de mal.

Tracklist :

1. Son of Sin
2. Chaos Prophets
3. Kill for Pleasure
4. Taphephobia
5. Tomb Mold
6. Lullaby of Obliteration
7. Torn Apart
8. Arrogance of Ignorance
9. Avant-garde
10. Falling
11. Descending Into Madness
12. Perpetual War
13. Ouroboros
14. Weed Smokers’ Dream

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