Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Quand on est un thrashfanatic depuis des décennies, il est des artworks qui ne trompent pas et qui poussent directement à la curiosité.
On ne va pas de mentir, du trio Brésilien (Bahia), je n’en avais jamais entendu parler jusqu’à ce que je tombe sur cette pochette qui m’a immédiatement parlé !
Penses-tu, un dessin représentant un pit dans lequel tout un par terre de thrashers au dresscode principal la sempiternelle veste en jean sans manches, aux yeux lumineux (faudra qu’on me dise ce qui est servi au bar de cette salle, que j’aille y faire un tour !) et qui pogotent comme des dératés avec, sur les murs, des posters de Megadeth, Exodus et D.R.I. … Si ça, ce ne sont pas des indices…
C’est donc avec la ferme intention de me prendre 37 minutes de ce que je suppose avant écoute être du thrash old school que je lance le bousin !

Et bien… bien vu l’artiste ! C’est pile poil de ça dont on parle !
Dix titres, 37 minutes d’un thrash metal ancré dans les mid eighties, à la violence bien retranscrite, aux riffs sauvages agrémenté d’un chant rocailleux des plus rageur.
Quant à la section rythmique, c’est bien simple, elle tabasse sévère du début à la fin, même lors de titres plus heavy et moins rapide.

Parce que, niveau furie, ça envoie !
Imagine le Slayer pré-“Reign in blood” qui s’acoquine avec le Sepultura pré-“Schizophrenia” et le Sodom d’“Obsessed by cruelty” avec la sauvagerie des deux premiers Kreator.
On situe mieux ?
Une intro qui n’aura pas dépareillé sur les premiers Sodom et le travail de sape commence : avec un chant principalement en Portugais, le groupe nous colle son lot de mandales avec des titres principalement en mode speed (“Depois do fim”, “State of terror”, “Sem Diálogo”, “War for war”, ), voire à l’intensité phénoménale (“Vivendo na lama”, le très Slayer “Suicidal path”, le bien nommé “Thrash !”, le très Protector “Círculo De Fúria”) ou au mid tempo à la furie contenue (le plus death metal “Ordem de extermínio”, le plus mélodique “Ascension of the dead” et ses parties de guitares bien senties) qui n’excluent pas une accélération à vous décrocher les cervicales. Bref, les trois Brésiliens ne nous épargnent rien et nous ressortent un album thrash des plus sauvages.
Alors, autant se mettre d’accord de suite : Metabolica ne révolutionne rien. Mais, au pire, on prend ce premier album (après un EP “Underground attack” en 2022 et un single “Live to kill” l’année suivante) comme un sincère et authentique hommage à la scène thrash metal d’il y a quarante ans.
On ne va pas se mentir, le trio nous ressort toute la panoplie du parfait petit thrasher avec tout ce qu’il faut de spontanéité, d’urgence et de technique pour se montrer très crédible !

Pour ma part, le coup de cœur a été immédiat ! A suivre de près !

Tracklist :

Intro / Depois do Fim (3:07)
Vivendo na Lama (3:22)
State of Terror (3:33)
Sem Diálogo (2:44)
Suicidal Path (5:02)
Ordem de Extermínio (4:10)
War for War (4:07)
Thrash ! (2:15)
Ascension of the Dead (4:44)
Círculo de Fúria (4:17)

 
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