Meshuggah – Immutable

Le 8 mai 2022 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Jens Kidman – Chants / Mårten Hagström - Guitares / Dick Lövgren – Basse / Fredrik Thordendal – Guitares / Tomas Haake - Batterie

Style:

Djent

Date de sortie:

1er avril 2022

Label:

Atomic Fire Records

Note de la SoilChroniqueuse (Migou) : 8/10

 

« Dans une interview, Tomas Haake admettait qu’il avait vieilli, qu’il n’était plus le batteur d’antan… Bah dis donc ! Je veux bien qu’il me donne sa recette de jouvence ! »
Le dentier de Mémé, comme ces gadgets remontés à bloc, claquette sur la table au rythme des fûts martelés par ledit “vieux” batteur. Elle accuse ses rides, Mémé ! Et celle du lion se creuse plus encore quand Jens Kidman se met à “chuchoter”.

Pépé, lui, monte le sonotone, il tend l’oreille bionique et lâche très rapidement un laconique : “c’est bon, ça !”
Mémé aurait préféré qu’il parle de son petit bourguignon mijoté depuis des heures. Mais il n’a d’éloges que pour Immutable, le L(ong) P(lat) mijoté depuis 6 ans par Meshuggah. Un neuvième album tout cool, avec ce groove qui n’appartient qu’à eux. Mémé en est vexée ! Et la réplique se fait cinglante :
– c’est bon ? C’est bon ? C’est un peu court, jeune homme !
– Que veux-tu ! C’est Meshuggah ! Tout est dit. Ils ont 30 ans d’avance…
– Mais encore ?
– Un jour, ils sont arrivés, ils ont joué et on s’est dit que ceux-là, ils allaient révolutionner la musique. Et c’est ce qu’ils ont fait. La polyrythmie, c’est eux. Le djent, c’est eux (enfin, les bases… car ils n’en revendiquent pas la paternité). L’accordage grave, c’est encore eux !

Pépé est en mode fan base. Mais qu’en est-il de cet album Immutable ? Mémé trouve qu’il porte bien son nom… On y retrouve la musique immuable (sans le t… parce que Mémé préfère le café !) et pourtant toujours mouvante qui a fait les beaux jours de Meshuggah. Une session batterie immanquable. Une présence sans laquelle le reste serait insipide. Et vice-versa. Tout s’intrique tellement bien.
A ces compositions rythmiques intenses, et pourtant plus faciles d’accès que sur les précédents albums, s’ajoutent des riffs lourds et graves qui tournent à l’infini jusqu’à en extirper la substantifique moëlle. Jusqu’à parfois un brin d’ennui, pensera Mémé sans vraiment oser l’avouer. Des mélodies lentes et planantes aussi.
Mélodies et riffs sont épurés à l’extrême. Et c’est là toute l’intelligence composale. La composition est verticale. Si chaque ligne instrumentale avait été complexe, le tout aurait eu un air impénétrable.
On n’échappe pas au côté pachydermique. C’est lourd, c’est lent et c’est prenant. En même temps, on sent que l’album a été écrit d’une traite, les morceaux s’enchaînant sans encombre.
– Tiens, lance Pépé, il y a quelques intermèdes instrumentaux. Ce n’est pas leur habitude….
– Et qu’est-ce que tu en penses, finalement ?
– Moins de polyrythmie, mais c’est Meshuggah. Ecoute-moi cette prod de malade. Ce son de guitare monstrueux !
– Mais encore ?
– C’est excellent, quoi !
Mémé a son petit bémol à émettre… Sur les plus de 1h que dure l’album, hormis quelques passages chuchotés, la voix est sensiblement la même du début à la fin.
– Oui, répond Pépé, mais elle va très bien au genre !
– J’en conviens… Mais elle finit parfois par me lasser un tantinet. Alors, j’écoute surtout le reste.
– C’est ça qui est bien, avec Meshuggah. C’est cette multiplicité d’écoutes qui faut pour en capturer toutes les subtilités. C’est bon, point barre !

Voilà, Mémé est jalouse. Elle aurait apprécié autant de compliments pour son repas. Mais c’est Meshuggah qui remporte – et de loin ! – l’Awards du bon goût. Et si la chronique est “un peu courte, jeune homme”, c’est que, parfois, il n’est nul besoin de faire long pour jouir de l’excellence… ou presque.

 

Tracklist :

1. Broken Cog (5:35)
2. The Abysmal Eye (4:55)
3. Light The Shortening Fuse (4:28)
4. Phantoms (4:53)
5. Ligature Marks (5:13)
6. God He Sees In Mirrors (5:28)
7. They Move Below (9:35)
8. Kaleidoscope (4:07)
9. Black Cathedral (2:00)
10. I Am That Thirst (4:40)
11. The Faultless (4:48)
12. Armies Of The Preposterous (5:15)
13. Past Tense (5:46)

 

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