Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Pour être franc, je ne connaissais même pas de nom cette formation de Newcastle fondée en 2012. Et c’est lors de la première écoute de ce “Unending Futility” que je me suis dis que j’étais peut-être passé à côté de quelque chose : en effet, si le groupe a sorti une démo en 2013, un EPonyme en 2014, c’est en 2016 qu’il a balancé son premier album “Forced back to Life” chez Dunkelheit Produktionen. Avec un titre pareil, il fallait bien se douter que les Anglais avaient un gros penchant pour la scène death metal US. Oui… et non ! Certes, le son de Live Burial nous rappelle celui d’outre-Atlantique, mais à chercher plutôt chez les Autopsy, Obituary, le Death de l’époque “Leprosy” ou de tous ces groupes de Death Metal bien gore qui font passer la lourdeur et des sensations oppressantes dans leur musique.

Et en ça, Live Burial fait fort ! Sept titres, quarante-et-une minutes d’un Death Metal putride et sanguinolent qui nous écrasent à la façon d’un rouleau compresseur sur notre cage thoracique !

Hormis l’intro acoustique “Winds of Solace” jouée par Daniel Rochester (Bone Tomb, Cruciamentum, Spartan Warrior, Starborn, Vacivus, Wrath Within), les titres oscillent tous entre cinq et neuf minutes : rythmes vicieusement lents, lourdeur oppressante à la limite du Doom alternant avec des passages rapides d’une intensité folle (“Condemned to the Boats”, “Rotting on the Rope” notamment) que ne renieraient pas Obituary ou Asphyx, le tout magnifié par le timbre intéressant d’un chanteur outretombesque à souhait, qui rappellera tant John Tardy que Martin Van Drunnen.

Malgré la longueur des titres, Live Burial arrive à nous garder sous pression du début à la fin, rendant ce petit album de Death Metal somme toute assez classique totalement passionnant : c’est comme le visionnage d’un film d’horreur particulièrement atroce, notre côté glauque et morbide – ou voyeur, au choix – nous pousse à aller jusqu’au bout. “Unending Futility” nous donne cette même impression à la fois de curiosité et de répulsion… pour qu’au final on n’ait qu’une seule envie : y retourner ! Et lorsqu’on pense qu’on a tout entendu, ils arrivent encore à nous surprendre avec un final mélodique du plus bel effet comme sur la dernière partie de “Rotting on the Rope”.

Entre les instruments accordés très bas, les rythmiques d’une lourdeur oppressante et un chant à la limite du déchirant, Live Burial nous offre un deuxième album d’une férocité incroyable à classer entre les “Leprosy”, “Slowly we rot”, “Severed Survival”, “The Rack”, voire “Those once loyal”.

Une pure claque !

Tracklist :

1. Seeping into the Earth (5:30)
2. Condemned to the Boats (5:34)
3. Swing of the Pendulum (5:09)
4. The Crypt of slumbering Madness (6:20)
5. Rotting on the Rope (7:17)
6. Winds of Solace (1:31)
7. Cemetery Fog (9:42)

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