Lamb Of God – VII Sturm und Drang

Le 23 décembre 2015 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • Randy Blythe : Chant
  • Mark Morton : Guitares
  • Will Adler : Guitares
  • John Campbell : Basse
  • Chris Adler : Batterie

Style:

Thrash Metalcore

Date de sortie:

24 juillet 2015

Label:

Nuclear Blast Records

Note du SoilChroniqueur (Wilhelm von Graffenberg) : 8.5/10

L’image qui me vient quand on me demande de décrire Lamb of God et leur musique, c’est celle d’un char AMX intégralement tagué de « Fuck you » bariolés, une arme de guerre huilée à la bombe acrylique, un tank lowrider (ça pourrait être marrant, notez…) Comme beaucoup d’entre nous, j’ai découvert Lamb of God en défonçant mes scores à Guitar Hero sur le morceau « Laid to rest » avant de m’intéresser et suivre de près leur discographie. Oui, je sais : « rien à battre, staïve, dis nous si leur nouvel album, c’est de la bombe ou c’est de la balle ? »

Sturm und Drang… Littéralement « tempête et passion », fait référence à un courant littéraire initié par Goethe à la fin de la période Classique (fin XVIIIème siècle, pour arrondir) devenu par la suite une sorte de manifeste ouvrant sur la période Romantique et sa philosophie : la liberté la plus totale et l’expression la plus absolue dans les Arts (je vous épargne le long paragraphe histo sur les raisons de ce wind of change causé par la Révolution française, on va gagner un peu de temps). C’est le titre qu’à choisi le groupe pour son 8ème album (funfact : ce titre commence par « VII »). Titre étonnant pour un album de Lamb of God, n’est-il pas ? Assez inattendu, voire pompeux : il y a plutôt intérêt d’assurer quand on a la prétention de faire une telle référence…

On sait que nos virginiens favoris ne sont pas des anges virginaux (cf. affaire d’homicide involontaire autour du chanteur Randy Blythe, non élucidée). Mais il se trouve que nos agneaux de Dieu ne l’ont pas si mal intitulé cet album : on est assez désemparés par la diversité des morceaux et même des techniques vocales. Ils nous avaient habitués à du cash, avec une bonne dose de street credibility à base de « Whoever appeals to the law against his fellow man is either a fool or a coward. Whoever cannot take care of himself without that law is both for a wounded man will shall say to his assailant « If I live, I will kill you. If I die, you are forgiven » Such is the rule of honor »  dans « Omerta » ; là, ils ont changé les chaines de leur Panzer et en ont installé de nouvelles, toujours aussi efficaces, mais davantage tout-terrain et sophistiquées.

Au début, il n’y avait rien (d’étrange par rapport à ce qu’on connait), puis nos créateurs ajoutèrent le solo (moins commun déjà, avec des roots blues et country) sur « Engage the Fear Machine », et la voix criée puis claire fut sur « Embers » – Pardon ??? Là, ça commence à faire bizarre pour du Lamb of God – et ils amenèrent la balade « Overlord » (ou plutôt semi balade, ça repart comme en 14 ensuite, on ne peut pas chasser le naturiste sans qu’il revienne au bungalow) – et là, on se demande ce qui s’est passé.

L’auditeur assidu que vous êtes ne se sentira pas dépaysé à chercher toutes les hémioles [Ndl’A : impression de binaire sur un rythme ternaire par déplacement des accents, technique d’écriture trouvée au Moyen Age pour contrer la Règle d’Or de composition ternaire, référencée à la Sainte Trinité] et petites subtilités rythmiques inhérentes au style d’écriture ternaire typique de Lamb of God, sur « Erase this » par exemple (je me suis toujours demandé si ces hémioles étaient liées au choix du nom du groupe, référencé à la 5ème et ultime partie de l’ordo missae catholique). Après multiples écoutes, on a l’impression qu’une influence générale de Pantera a fait son œuvre, je ne saurais trop expliquer pourquoi… la variété du chant, certains morceaux (je pense à « Engage the Fear Machine » par exemple) se rapprochant d’un groove thrash à la Pantera…

Lamb of God met en ligne sur leur site une explication bien foutue d’une grande partie des titres de ce dernier album : si vous êtes bilingue, faites-vous plaisir ; si vous ne l’êtes pas, il vous reste Google Trad’ qui vous proposera des phrases sans queue ni tête… ou aller apprendre à parler/lire anglais pendant vos vacances de Noyel. [http://www.lamb-of-god.com/about/]

 

Un très bon album, novateur pour le groupe tout en gardant leur trademark, et qui pour le coup porte bien son nom car mélangeant tempête et passion (pas forcément celle du Christ). Les adorateurs puristes (c’t-à-dire ceux qui aiment quand ça envoie la purée, m’voyez) vont crier au blasphème, les néophytes vont faire leur profession de foi, les non-initiés vont probablement se convertir. A écouter en psalmodiant des « agnus dei qui tollis peccata mundi, miserere nobis, dona eis pacem ».

Tracklist :
1. Still Echoes (4:22)
2. Erase this (5:09)
3. 512 (4:45)
4. Embers (4:57)
5. Footprints (4:25)
6. Overlord (6:28)
7. Anthropoid (3:38)
8. Engage the Fear Machine (4:49)
9. Delusion Pandemic (4:22)
10. Torches (5:15)
11. Wine and Piss (3:34)
12. Nightmare Seeker (4:57)

 

Site officielhttp://www.lamb-of-god.com

Facebookhttps://www.facebook.com/lambofgod/

Youtubehttps://www.youtube.com/user/lambofgodVEVO

 

 

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1 Commentaire sur “Lamb Of God – VII Sturm und Drang”

  1. 1
    Lamb of God – The Duke | Soil Chronicles

    […] a commencé à apparaitre sur certains morceaux de « VII : Sturm und Drang » (sorti en 2015 >http://www.soilchronicles.fr/chroniques … -und-drang) et qu’ils ont l’air d’avoir adopté sur ces deux nouveaux (ça craint pour l’album !). En […]

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