Jordan Rudess – Wired for Madness

Le 20 avril 2019 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


• Jordan Rudess : Claviers, Claviers, Claviers, Claviers… ah, et Chant aussi

Guests :

• James LaBrie : Chant
• Vinnie Moore : Guitares
• Guthrie Govan : Guitares
• Joe Bonamassa : Guitares
• John Petrucci : Guitares
• Marco Minnemann : Batterie
• Rod Morgenstein : Batterie
• Elijah « Not Frodo » Wood : Batterie

•...

Style:

Jordan Rudess solo (Dream Theater quoi)

Date de sortie:

19 Avril 2019

Label:

Music Theories Recordings/Mascot Label Group

Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 8/10

Quelle est la différence entre un bon et un mauvais hard rockeur ? Certainement la même que celle entre le bon et le mauvais chasseur, la poésie en moins… Quoique…
– « Quelque part, la chasse, c’est une communion avec la nature, quoi : c’est un contact avec Dame Nature dès que l’aurore darde ses rayons d’argent à travers les écharpes de brume.
– Il faut une âme de poète pour être chasseur ?
– Ah putain c’est essentiel ! Faut être poète !
– Moi, je dirais que, la chasse, c’est l’esprit de camaraderie, c’est la fraternité dans l’effort contre la rudesse de Dame Nature. »

Enfer et Dame Nature – Dame Nature étant l’engeance infernale entre Dame Nation et Dick Tature, éminents prosélytes des temps modernes en vogue en ces éons de patriotisme affirmé – voici le nouvel album de Jordan Rudess. (Hé ouais : tout ça pour ça !)

Jordan Rudess propose Wired for Madness, un album de Prog Metal. Quoi ? Ça vous étonne ? Moins que de voir Richard Berry manger un yaourt ? (vanne de vieux publivore) Mais vous vous attendiez à quoi, sérieusement ? Du rap ? De la Pop, du Death Metal ? Naïfs que vous êtes, bien sur que non ! C’est un album de Dream Theater avec moins de mise en évidence de guitare, de basse, de batterie et de James LaBrie – oui, appelons un chat un « sacré de Birmanie », les auditeurs de DT n’aiment pas leur chanteur, ce qui, à titre personnel, ne me dérange pas plus qu’un poil de cul sur ma savonnette. Enfin ceci étant, ça ne l’a pas empêché de faire un feat. à la fin de la seconde piste extensive « Wired for Madness – part 2 » (ou alors il a un clone vocal vachement plus balaise que Canteloup…)

Évidemment, on y retrouve tout ce/ux qu’affectionne Rudess, entre le jazz, les gammes à la Bartók, Rachmaninov, Bernstein, le jazz, Gershwin, le blues, Prokofiev, Chopin, le jazz, le Prog, Pink Floyd, le jazz… Je l’ai déjà dit non ? Ah oui : et la branlette pour clavier, immanquablement. Tel un Casimir du Prog, Rudess nous sort un énième gloubiboulga dont lui seul connait la recette et qui putain de fonctionne, on ne sait trop pourquoi ni comment, avec des ingrédients déjà utilisés auparavant dans le groupe auquel il appartient à temps plein, quand il ne fait pas de petites sauteries avec ses autres potes pour composer un album avec tout ce qu’il n’a pas pu intégrer dans DT.

Rudess a ce génie de savoir marier les rythmiques, les harmonies, les patches de claviers mieux que la démo de ton Roland VR-09B en mode épileptique… Il a aussi celui de t’emmener avec lui on-ne-sait où par on-ne-sait quel moyen, sans jamais vraiment réussir à te rattacher à quoique ce soit d’éventuellement thématique ; j’aurais presque envie de dire : « Mais d’où tu vas, frère ?! »

Autant vous dire que j’ai déjà perdu la moitié de mon occasionnel lectorat – quand d’autres devraient perdre plus de la moitié de leur électorat – rien que quand j’ai indiqué « Jordan Rudess » + « Prog » ; les autres, vous êtes trop de grands fifous et vous allez kiffer cet album que seuls les analystes en musicologies sauront apprécier pour sa multiplicité référentielle et l’affirmation du fait qu’on peut tout mélanger sans que ça paraisse totalement détonant ou déconnant – allez, bonne chance pour le premier morceau, on se retrouve dans quelques mois quand vous serez vidés de votre substance vitale, desséché et bavant les dernières gouttes de salive sur votre partition imprimée par le fanclub des mordus de la rythmique complexe en 7/16 (et n’oubliez pas de chiffrer les degrés et les renversements, siouplait !) En rémission des péchés, vous ferez cela en mémoire de moi…

A la question « Cet album, il est chiant, hein ? Allez, c’est du Prog, tu peux nous le dire… », je répondrais que « ça dépend »… Bah oui, d’une part je suis un connard, mais d’autre part, je suis un connard subjectif : si dans la longueur, j’ai du mal à m’y retrouver, j’imagine que les aficionados de « greuh greuh » ont déjà fui loiiiiiiiin dès le début de cette chronique et que ceux qui aiment les structures « pop » vont craquer leur dernier neurone dès la première piste. Les autres vénèrent déjà Rudess donc niveau impartialité, même pas la peine d’y songer… Quant à moi, qui me trouve entre les deux types de connards aux extrêmes, je suis partagé. « Ah, ah… Merci pour cette lapalissade mais… » Mais je dis et fais ce que je veux, d’abord, et ensuite laissez-moi m’expliquer, c’est le truc à la mode en ce moment de se justifier en permanence : si j’ai été emballé sur certains passages, voire certains morceaux entiers (en fait ceux une fois passés les deux premiers pavés divisés respectivement en trois et sept sous-parties, qui font limite à eux seuls l’idée de fond de l’album, tout comme « Metropolis » envisageait la même vocation dans Dream Theater), je suis le cul non pas sur la commode mais entre deux chaises pour aviser de l’intérêt de cet album dans son entièreté – et pourtant je pense être à la fois assez rôdé mais aussi ouvert – parce que j’admire les capacités de l’Homme, du compositeur, du mec qui sait utiliser, user et abuser de son matériau sonore, surtout celui électronique qu’il sait rendre flippant… mais parfois au détriment de la musicalité… et encore une fois, comme disait Einstein, dires confirmées par l’obtention des photos du cabinet de chez le Grand Proctologue cosmique : « tout est relatif ».

Ah tiens, je voulais faire court, en fait, au départ… Bon bah, concluons : les fans de DT qui n’aiment pas trop les autres membres que Jordan Rudess ou l’apport d’iceux à la musique du groupe apprécieront Wired for Madness, qui porte assez bien son nom finalement tant on se demande si ce n’est pas un étalage de la folie qui gravite au sein des neurones de son auteur-compositeur qui semble ne pas avoir de limite à la production, une sorte d’hyperactif sous Duracell.

A écouter en préparant ses Dafalgan après la lecture de cette chronique telle un eunuque décapité : sans queue ni tête.

Tracklist :

1. Wired For Madness – Part 1 (4:22)
2. Wired For Madness – Part 2 (4:37)
3. Off the Ground (3:49)
4. Drop Twist (5:39)
5. Perpetual Shine (3:12)
6. Just Can’t Win (3:42)
7. Just For Today (3:49)
8. Why I Dream (4:31)

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