Note du SoilChroniqueur (Seblack) : 8,5/10

S’il y a des terres qui semblent plus propices que d’autres au développement des musiques extrêmes, alors la Pologne en fait pleinement partie. On ne compte plus les groupes majeurs issus de ce pays, Behemoth, Mgla ou Vader n’étant que les arbres cachant une forêt constituée d’un nombre incalculable de formations underground, souvent de qualité, s’illustrant aussi bien dans le death, le black, le doom… Avec In Twilight’s Embrace, originaire de la ville de Poznan, on semble tenir de nouveau une jolie pépite. Autant le dire, avant cette chronique, le groupe m’était inconnu mais il est loin d’être nouveau puisque formé en 2003 et délivrant avec « Lifeblood » son sixième album. Toujours dixit Metal Archives, il semble que la formation soit passée par différents styles avant de se fixer dans un black / death traitant du déclin de l’humanité, du rejet de la vérité.
Comme le suggère la pochette, In Twilight’s Embrace fait la part belle à des ambiances cérémonielles presque religieuses où le maître mot est la puissance qu’inspire la musique.

Cette puissance et cette expressivité empreintes d’une forme de mysticisme m’ont beaucoup rappelé l’univers de formations islandaises comme Sinmara ou Svartidaudi. Du solide donc. Pas totalement étonnant donc que le label Terratur Possession semble prévoir de sortir l’année prochaine la version vinyle de cet album en plus de la version cd déjà disponible chez Maligant Voices…
L’autre point fort de ce « Lifeblood« , c’est de savoir distiller des mélodies délicieusement empoisonnées au sein de ses murs sonores. Le chant étant très puissant et expressif lui aussi, on tient là un album qui parvient à capter l’attention.

Au fil des morceaux, In Twilight’s Embrace déploie une telle conviction et de telles qualités que l’on a envie d’écouter la suite pour finalement se laisser emporter aisément jusqu’au bout des 50 minutes de son œuvre. Très cohérent dans son approche, sans être monolithique ou ennuyeux, le groupe sait aussi glisser quelques plans rock bien sentis. Loin d’être incongrues, ces parties où les guitares se lâchent un peu plus apportent une petite note de démence donnant un côté encore plus intrigant à un album qui vraiment imprime sa marque. Une bien belle découverte que ce groupe et cet album. Autant d’impressions qui donnent envie d’aller fouiner dans leur discographie passée tout en trépignant d’écouter la suite.

Tracklist :

1. The Death Drive (08:58)
2. Smoke and Mirrors (05:56)
3. Lifeblood (05:36)
4. Iskry (05:21)
5. So Bleeds the Night (07:26)
6. Sedation to Sedition (05:28)
7. Te Deum (08:36).

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