Line-up sur cet Album


Chant : Tim Owens Guitare Lead : Troy Seele Guitare Lead, Rhythmique & Acoustic : Jon Schaffer Basse : Dennis Hayes Batterie : Brent Smedley

Style:

Power/Thrash Metal

Date de sortie:

07 septembre 2007

Label:

SPV

Sur la planète Metal, Iced Earth n’est pas le plus petit groupe qui puisse exister. Vingt-deux ans de carrière, et huit albums ; c’est ça Iced Earth. Mais une carrière assez chaotique. Pour beaucoup de fans, Iced Earth c’est avant tout la voix envoûtante de Matthew Barlow, voix qui aura fait merveille sur quatre albums et un tribute aux grands noms du Metal. L’histoire de Barlow avec Iced Earth s’arrêtera juste après. Beaucoup le diront à l’époque, « Iced Earth perd son chanteur, Iced Earth perd son identité »… C’est Tim « The Ripper » Owens qui assurera le chant du groupe à partir de 2004, avec un The Glorious Burden qui sera jugé un peu trop « patriotique » par la majorité de la critique étrangère (c’est-à-dire la critique non américaine). Cependant, ni Tim Owens et ni Jon Schaffer ne vont se démonter. Iced Earth version « Owens » revient en cette année 2007, avec Framing Armageddon, un album concept comme sait si bien les faire Jon Schaffer.

A la première écoute, Framing Armageddon n’est pas vraiment une suite de The Glorious Burden. Il faut plutôt revenir en arrière dans la discographie du groupe. Jon Schaffer a sûrement été « blessé » par les critiques du précédent album, mais aussi par la descente en flèche de l’EP Overture of the Wicked, EP sur lequel Tim Owens reprenait le matériel « Barlow ». Une erreur que les fans du groupe bouderont. C’est donc avec un album concept comme Framing Armageddon que Jon Schaffer va chercher à se remettre en question, et surtout retrouver un public un peu perdu depuis le départ de Barlow.

Framing Armageddon est une histoire, dont cette première partie (Something Wicked Part 1) se déroule avant la naissance de Set Abominae, personnage central de l’histoire. L’idée directrice du concept est que les humains ne sont pas originaires de la terre, et que les habitants originels reviennent sur la planète, pour récupérer leur bien. On se croirait presque dans un épisode de Stargate SG-1 ;). Bon, à part ce concept un peu « bizarre », au niveau musical Jon Schaffer a su renouveler son répertoire. Si c’est sûr que l’album n’est pas sans rappeler le chef d’œuvre d’Iced Earth, ce n’est pas non plus un Something Wicked This Way Comes numéro II. Les ambiances pratiquées par le groupe sont assez inédites, et très prenantes.

A l’écoute de beaucoup de passages, aux riffs habituels d’Iced Earth viennent se mélanger des compositions qui pourraient sortir d’un album de Queensrÿrche (Revolution Mindcrime par exemple). Framing Armageddon semble aussi être un album plus Heavy que Thrash, avec des ambiances fortement empruntées aux anglais d’Iron Maiden, et des riffs assez particuliers et très différents de la rythmique Power/Thrash de l’ancien « Iced Earth ». A noter aussi la présence sur quelques titres (notamment Something Wicked Part 2) de quelques arrangements typés « orientaux », des arrangements que n’aurait pas renié un certain Karl Sanders (Nile). Autre fait nouveau pour du Iced Earth, la présence de chœurs assez imposants. Ecoutez le puissant titre Infiltrate and Assimilate, vous comprendrez ce que je veux dire, si vous connaissez le style Iced Earth.

Et Tim Owens me direz vous ? Et bien, Mr « Ripper » semble vouloir en imposer un max avec ce nouvel album. Il veut frapper là où tous les détracteurs pro-Barlow l’ont attaqué lors de la sortie de The Glorious Burden. Je ne le cache pas, je suis un nostalgique de la vieille époque Iced Earth. Et l’EP Overture of the Wicked n’avait fait que confirmer mon appréhension : Tim est certes un très bon chanteur, il n’y a aucun doute sur ça, mais il lui faut du matériel fait pour lui. Et c’est le cas avec ce nouvel album. J’avoue avoir été très impressionné par ses montées de voix. Il atteint des hauteurs vertigineuses, hauteurs qu’il n’avait pas non plus atteintes pendant son « intérim Halford » chez Judas Priest. Petit bémol quand même, mais pas sur la voix de Owens. Non, c’est la production de Schaffer qui a mon bémol. Elle met plus en avant le jeu de guitare de Jon Schaffer et Troy Seele, que la voix de Tim. C’est dommage, cela aurait pu donner encore plus d’ampleur à la musique du groupe.

En conclusion, ce Framing Armageddon semble vouloir redonner ses couleurs à Iced Earth. Là où The Glorious Burden péchait par un manque de cohérence, force est de constater que ce nouvel album est des plus réussi. Jon Schaffer retrouve son grand talent de composition. Il nous sert ici un grand condensé du style Iced Earth, avec quelques petites nouveautés, comme la présence de chœurs (empruntés à l’univers Demons & Wizards). Tim Owens quand a lui, prend ses marques dans le groupe, et impose sa voix tout au long de l’album. Sans être l’album de l’année, Framing Armageddon fait partie tout de même des surprises de 2007. L’association Tim-Jon ne veut pas faire oublier l’association Matthew-Jon, c’est l’histoire du groupe. Mais il faut bien reconnaître que le nouveau couple semble parti pour faire de belles choses ensemble. A suivre donc sur les deux prochaines séquelles de la trilogie « Something Wicked »

Nico.

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