Hexenhaus – A Tribute to Insanity

Le 26 mai 2025 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


  • Nick – Chant
  • Mike Wead – Guitares
  • Rick Meister – Guitares
  • Blomman – Basse
  • Ralph Raideen – Batterie

Style:

Thrash Metal Technique

Date de sortie:

16 mai 2025

Label:

ROAR / Rock Of Angels Records (réédition)

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

 

Aaaah, les reissues, les mêmes, l’art de refaire du neuf avec de l’ancien… Parfois, jouer de la redite peut s’avérer catastrophique et les exemples sont légion. Combien de groupes ont maladroitement réenregistré d’anciens de leurs succès en espérant spéculer sur un passé glorieux ? Combien de réalisateurs ont tourné des remakes de films qui se sont avérés par la suite de réels échecs commerciaux ? Plus récemment, on a pu voir qu’une tentative de reproduire “La Belle et la Bête” aura accouché d’un dégueulasse “La Brêle et le Bête”… Le pire, c’est qu’il risque d’y avoir des suites. Bref, faire les poubelles de quelque chose qui a réussi par le passé est une chose, avoir le talent pour le reproduire qualitativement en est une autre…

Ici, on a droit à la reissue et au remaster d’un des albums de speed / thrash metal technique les plus sous estimé de la fin des années 80, et force est de constater que la réédition n’a rien d’inutile. Hexenhaus, porté à l’époque par un certain Nick Johansson (Maninnya Blade, ex-Slowgate) au chant, avec le guitariste Mike Wead au CV désormais prestigieux (Inner Fear, King Diamond, Mercyful Fate, Nattas, Bibleblack, Nu Jävlar !, ex-Memento Mori, ex-Warchild, ex-Kamlath, ex-Candlemass, ex-Maninnya Blade, ex-Abstrakt Algebra, ex-Warning, ex-Firegod, ex-Hemisfear, ex-Kryptillusion), l’autre guitariste Rick Meister (ex-Maninnya Blade, ex-Damien), le bassiste Jan “Blomman” Blomqvist (ex-Maninnya Blade, ex-Slowgate, ex-Kamax) et le batteur Ralph “Raideen” Rydén (ex-Keegan, ex-Shock Tilt, ex-Hydrogen, ex-Mercy, ex-Lizard Eye, ex-Spin Air) soit par quatre anciens du groupe de speed metal Maninnya Blade dans lequel ils ont sorti l’excellent “Merchants in metal” en 1986.

A une époque où ont explosé des groupes comme Mekong Delta, Coroner, Toxik, Target ou Watchtower, voire lorsque des groupes de thrash metal comme Holy Moses, Destruction ou Deathrow se sont mis à rendre leur musique plus technique pour en créer un genre “techno thrash metal” à part entière, Hexenhaus a suivi le mouvement pour nous gratifier d’albums pour le moins percutants.

ROAR / Rock of Angels Records a eu la bonne initiative de nous ressortir les trois premiers albums des Suédois d’Hexenhaus, “A tribute to insanity” (1988), “The edge of eternity’ (1990) et “Awakening” (1991). Pour un premier album, ça a été une belle claque. D’entrée, l’artwork claque : créé par le peintre symboliste, écrivain et occultiste belge Jean Delville (1894), “Les Trésors de Satan”, a eu un tel succès qu’il a également été réutilisé pour le deuxième album de Morbid Angel, “Blessed Are the Sick” (1991), et, moins connu, pour le split album (deux titres) de Megadeth avec Less than Jake sorti uniquement en 45 tours en 1999. Quand je parlais en introduction de “redite”…

Sortie initiale chez Metal Blade Records le 17 octobre 1988, ce n’est que mi-mai 2025 que ressort ce petit bijou de thrash metal technique qui n’a rien à envier aux meilleurs Coroner tant son ambiance est à la fois des plus malsaines et des plus inquiétantes. La base est thrash, le tempo est majoritairement speed mais les changements de rythmes sont légions. Mais ce qui marque à la l’écoute et surtout à la réécoute de cet album après bon nombres d’années, c’est qu’il n’a pas pris une ride et se veut être, à l’instar de l’indétrônable “Control and resistance”, intemporel ! Et finalement, l’initiative de ressortir cette petite pépite bien sous-estimée permet une sacrée séance de rattrapage pour les plus anciens des thrashers, mais aussi une belle découverte pour les adorateurs de musique aussi agressive que complexe.

Certains seront attirés par les plus faciles d’accès “Eaten alive” ou “Delirious” qui doivent autant à Coroner qu’à Mercyful Fate de part certaines attaques de soli de guitares qui collent une ambiance à la “Don’t break the oath”. Un constat également applicable pour des efficaces “Incubs” ou “Requiem”. Mais les réjouissances ne s’arrêtent pas là : Hexenhaus aiment aussi étendre ses compositions pour en faire de véritables patchworks musicaux avec de nombreux tiroirs comme l’excellent “Death walks among us – Memento Mori” et surtout le long de plus de dix minutes “As darkness falls” qui passe comme une lettre à la poste.

Bref, premier album pour Hexenhaus d’une grande richesse qui, espérons-le, récupérera de belles lettres de noblesse bien méritées.

 

Tracklist :

  1. It… (Instrumental) (0:57)
  2. Eaten Alive (5:22)
  3. Delirious (4:02)
  4. As Darkness Falls (10:16)
  5. Incubus (5:31)
  6. Death Walks Among Us (6:07)
  7. Memento Moris – The Dead Are Restless (5:06)
  8. Requiem (4:48)

 

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