Note du SoilChroniqueur (Arno) : 9/10

Roman Saenko a beau être une légende du black metal ukrainien, force m’est d’admettre que ça fait belle lurette qu’un album de Drudkh ne m’a pas séduit, restant encore et toujours accroché à Blood in Our Wells. Pourtant, après m’être mangé la claque infligée par Precambrian, une autre de ses formations, via l’album Tectonics paru en 2020, je me suis tout à coup rappelé que le mec était aussi derrière Hate Forest, dont j’avais des souvenirs cuisants bien qu’anciens.

Our of the Centaur, c’est un monstre effrayant et sanguinaire lâché dans une forêt sombre. Et qui vous traque. La voix du mec est un blasphème à elle seule mais, Hate Forest, c’est surtout un déluge de riffs monolithiques obsédants, brutaux et épiques, lancinants, qui prennent bien le temps de vous regarder droit dans les yeux avant de vous ouvrir en deux.

Moi qui avait un peu décroché du black ces derniers mois, je retrouve ici la quintessence d’un genre que je pensais perdu dans les méandres du post. Les blasts continus d’une batterie programmée n’entache en rien la qualité de l’ensemble car si les variations sont certes rares, nous sommes de toute façon ici face à une musique qui s’abstrait des fioritures pour ne proposer que l’essentiel : des riffs crus et barbares.

Sans aucun doute possible le grand disque de black qu’il ne fallait pas manquer en décembre dernier.

Tracklist :

01 : Occidental, Beware the Steppe (instrumental) (0:26)
02 : Those Who Worship the Sun Bring the Night (7:20)
03 : No Stronghold Can Withstand This Malice (5:39)
04 : To the North of Pontos Axeinos (4:43)
05 : Anxiously They Sleep in Tumuli (9:19)
06 : Melanchlaeni (6:25)
07 : Shadowed by a Veil of Scythian Arrows (4:07)

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