Line-up sur cet Album
- Ethan Harrison – Chant
- Niko Gasparrini – Guitares, Chant
- Grayson Stewart – Guitares
- Anthony Laur – Basse
Style:
Metalcore / Hardcore IndustrielDate de sortie:
31 janvier 2025Label:
SharpTone Records!!! Un album, deux avis !!!
Note du SoilChroniqueur (Mike Edward Teach) : 9/10
“Nous sommes un groupe politique, et nous l’avons toujours été”, note Ethan Harrison, le chanteur du groupe, “Nous intégrons des « points de vue extrêmes » dans ce que nous faisons, ce qui est de la « musique extrême »”. Venez donc perdre la tête et le contrôle avec le dernier album “Tragedy Of The Commons”, une vraie concentration de brutalité sur le thème de l’explosion et de l’oppression. On retrouve les riffs énergiques et la voix enragée qui caractérise le style hardcore. Cette identité underground se retrouve aussi dans les thèmes abordés qui nous plongent dans les bas-fonds de l’être humain.
Le groupe assume une volonté provocatrice à travers son écriture. Il s’agit de crier contre les injustices, la guerre et la bêtise humaine. Prenons l’exemple du titre « Lost in the Outline » : comme on peut s’y attendre, on retrouve une critique de l’omniprésence des écrans qui nous coupent de tout lien social et donc nous enlèvent notre humanité.
Parlons maintenant du titre central de cet album, “Echoes of War”, qui, d’après les propres mots du chanteur, s’avère être au centre de ce doux chaos rythmé. Le titre marque un changement dans l’identité du groupe qui rajoute au metalcore originel des influences industrielles, avec des riffs plus lourds et « métalliques », le tout agrémenté de paroles sombres, stridentes, parfois optroniques. Elles existent pour nous interroger sur le monde, la place qu’on y occupe. Que ce soit en tant qu’individualité ou en tant qu’espèce, au sens large. Sommes nous encore capables d’exercer pleinement notre libre arbitre ? Mais surtout jusqu’à quel point sommes nous capables de merder ? D’où le titre de l’album « La tragédie du commun ».
Comme quoi, si un jour on vous dit que le metalleux n’est que le cliché de l’homme stupide qui hurle sans réfléchir en buvant de la bière (déjà, c’est lui ou elle qui est c**), pitié surtout, expliquez lui le sens de cet album. S’il ne comprend toujours pas, nourrissez vous de la rage de Great American Ghost et commandez lui une salade de phalanges supplément fricassée d’orteils sauce rouge…
Allez, à plus… et bon moshpit !
Note du SoilChroniqueur (Olivier No Limit) : 7,5/10
Salut, aujourd’hui parlons du nouvel album du groupe Great American Ghost qui a pour nom « Tragedy Of The Commons ». Comment qualifier la musique de ce combo né à Boston en 2012 et qui l’air de rien, commence à s’affirmer dans le ciel d’un metal moderne avec maintenant quatre albums dans sa besace ? Musique de « jeunes », metalcore ? mathcore ? Post hardcore ? Pas évident de leur mettre une étiquette. En tous les cas, ils sont remontés face à la toute-puissance politique qui émane de certaines figures de leur pays et pour illustrer leur mécontentement, leur musique est une belle représentation de leur colère.
Musicalement parlant, on a le droit à un metal organique, un chant hardcore hurlé (Kerosene) que l’on se prend comme des coups de boutoir dans les gencives. Quelques filets de bidouillages électroniques habillent leur propos et rajoutent une sorte de malaise électro, trempant leur production dans un bain délétère et moderne. Outre la voix agressive et possédée, expulsant sa folie, cela donne une musique qui créée des atmosphères d’une grande charge anxiogène et d’une violence non feinte. Cela dit, et c’est là que leur metal devient metalcore, souvent des refrains aux mélodies plus « sucrées » interviennent, histoire d’accrocher l’auditeur au milieu de leur chaos des temps modernes (“Lost In The Outline”).
J’ai particulièrement apprécié des titres comme « Forsaken » qui évolue entre blast beat et ambiances plombées et lourdes comme un jour sans fin, sorte de matraquage de fin du monde. « Writhe » lui est plus mélodique, aérien mais toujours « flippant ». Quant à « RealityRelapse » bruitiste dans l’âme, il est porté par une sorte de groove désenchanté et malsain. Bref, avec cet album, j’ai pénétré dans un univers où la folie est écorchée, le son grinçant et où les instants mélodiques, même s’ils accrochent un temps agréablement l’oreille, sont vite rattrapés par un maelström de douleur et de colère avant-gardiste.
On est loin des sentiers battus.
Tracklist :
1 Kerosene
2 Echoes of War
3 Lost In The Outline
4 Forsaken
5 Ghost In Flesh
6 Writhe
7 Genocide
8 Hymn Of Decay
9 Chapel Paralysis
10 Reality//Relapse
11 God Is A Loaded Gun
Bandcamp Facebook Instagram Site officiel Tidal Twitter YouTube
Laissez un commentaire