Dusk – Industrie

Le 13 juin 2024 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


  • Dusk – Programmations, Synthétiseurs, Effets
  • Shaman – Chant
  • Implacable – Guitares
  • Pàlak – Basse

Style:

Black Metal Industriel

Date de sortie:

30 mai 2024

Label:

Autoproduction

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 10/10

Ça, c’est de la productivité !
Les Costariciens de Dusk sont de retour avec leur cinquième album depuis 2016, auquel on peut encore rajouter les deux EP “Eko” (2016) et “Threnody” (2019).
Basé sur un concept que le quatuor n’a jamais évoqué jusque là, cet “Industrie” sort à peine un an après “Rethrenody” qui était le réenregistrement du premier EP agrémenté d’une reprise (“Reblackened”) pas piquée des vers du “Blackened” de Metallica.
Et le moins qu’on puisse dire, c’est que Dusk a de la suite dans les idées en continuant de nous oppresser avec sa musique étouffante, aux sons black metal et industriel et ce, depuis leurs débuts.
Et une telle productivité n’altère en rien leur capacité à nous produire des albums quasi parfaits aux ambiances des plus malsaines.
On ne va pas se mentir : claustrophobes s’abstenir !
Au fil des ans, la musique de Dusk évolue, tout en maintenant son auditoire sous pression, entre ambiances post apocalyptiques ne laissant place à aucun optimisme et ultra violence musicale à la limite de l’insoutenable.
Et en ça, Dusk continue son bonhomme de chemin en savant parfaitement où il veut en venir et chacun de ses nouveaux chapiter montre une forme toujours plus déhumanisée de son oeuvre, pour preuve le clip de “Industrie VI” proposant des images du film “Tetsuo” de Shinya Tsukamoto montrant un homme au mal être evident qui se metamorphose en un androïde pour se sentir à nouveau exister.

Dusk, avec son “Industrie”, va plus loin dans l’exploration des sons les plus horrifiques et nous enverra une nouvelle fois aux confins de nos derniers retranchements. De quoi coller une crise de nerfs aux plus sensibles tant cette oeuvre épileptique est réservée à un auditoire des plus avertis, qui, lui, n’y entendra qu’un magma chaotique de bruits divers et malsains.
Non, ce serait purement réducteur : chaque son, chaque ambiance sort de façon purement réfléchie de la part certes d’un esprit torturé mais une telle somme de laideurs ne peut qu’aboutir à une oeuvre d’une beauté absolue.

Et d’entrée, le son vicié, un rien crasse et désespérément saturé de la musique de Dusk prend tout l’espace et nous colle immédiatement dans des sensations tant oppressantes qu’angoissantes.
Le chant black et saturé renforce encore plus se côté malsain et les changements de rythmes ne font que nous mettre en arythmie cardiaque.
Oubliez Meth Assassin, Psyclon Nine, Spektr ou même Borgne, Dusk les relègue au rang de petits chanteurs à la croix de bois tant ils cherchent au plus profond de leur désespoir l’inspiration pour composer leur musique.

Et pourtant, au milieu de toutes ces ténèbres opaques, Dusk arrive à nous donner un tout petit peu de couleur avec un rien de mélodies disséminées par ci par là, mais elles semblent n’être là que pour nous remettre une nouvelle fois la tête sous l’eau après nous avoir accordé une (trop) brève inspiration.
Un titre comme “Industrie II” reflète parfaitement cette sensation, six minutes et demie d’une torture sonore qui en devient jouissive : l’intensité d’un tel titre ne peut laisser indifférent. Comme dit plus haut, imaginez qu’on vous maintienne la tête sous l’eau un temps et qu’on relache la pression tellement brièvement qu’on se retrouve immergé au milieu du moment où on inspire un peu d’oxygène.
Et c’est ça, la musique de Dusk : la sensation cauchemardesque d’écouter la musique de sa propre agonie… sans le moindre espoir que ça s’arrange.

Clairement (si j’ose dire !), Dusk nous a composé la bande originale de nos pires cauchemars.
Malsain, oppressant, vicié et vicieux, désespéré… En un mot : génial !

Tracklist :

1. Industrie I (5:26)
2. Industrie II (6:30)
3. Industrie III (4:56)
4. Industrie IV (4:16)
5. Industrie V (5:29)
6. Industrie VI (4:36)
7. Freezing Moon VII (reprise Mayhem) (5:56)

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Chronique “Threnody”
Chronique “The hermit”

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