Line-up sur cet Album
Gene Hoglan – Batterie / Eric Meyer – Guitares / Mike Gonzalez – Basse / Ron Rinehart – Chant / Laura Christine – Guitares.
Style:
Thrash metalDate de sortie:
05 septembre 2025Label:
Reversed RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 6/10
Nous sommes en 1986.
J’ai seize balais au compteur, la vague thrash metal prend une ampleur de plus en plus dingue, les albums devenus par la suite référentiels sortent les uns derrière les autres. Ah ça, on a été gâtés, cette année là : “Pleasure to kill”, “Master of puppets”, “Reign in blood”, “Eternal devastation”, “Doomsday for the deceiver”, “Game over”, “Malicious intent”, “The force”, “Zombie attack”, “The final separation”, “Recognize no authority”, “Mayhemic destruction”, “The upcoming terror”, “Stay ugly”… Purée, si je devais les mettre tous ici, la chronique se transformerait en roman. Et le mieux dans tous ça, c’est que la quasi intégralité de cette sélection fait encore partie de mes playlist actuelles.
Et au milieu de tous ça, un album qu’on considérait quasiment, malgré toute cette rude concurrence, comme un des albums de l’année dans le genre : “Darkness descends”, qui faisait suite à un “We have arrived” qui avait déjà l’année précédente, posé de sérieux jalons quant à l’efficacité de la musique de Dark Angel.
C’est que les “Darkness descends”, “The burning of Sodom”, “Merciless death”, “Death is certain (life is not)” ou “Perish in flames” sont encore des titres qui mettront à mal bon nombre de cervicales parmi les thrashers en mal de headbanging.
“Leave scars” (1989) verra l’arrivée de Ron Rinehart (ex-Hunger) au chant et sonnera comme une évolution dans la musique du groupe : titres plus longs, thrash toujours efficace mais moins intense. L’album sera la suite logique d’un “Darkness descends” mais n’en aura pas… euh… l’aura !
J’avoue ne pas avoir du tout aimé “Time does not heal” (1991) à l’époque et, aujourd’hui encore, je sombre très vite dans l’ennui tant les titres sont d’une longueur rébarbative, avec un chant trop présent (jusqu’à l’indigestion) et des titres trop longs pour ne finalement pas dire grand chose. 67 minutes pour neuf titres…
En 1992, Dark Angel splittera. Selon certaines sources, le groupe aurait du se reformer en 1999 mais c’est en 2002 qu’on les reverra, le temps d’enregistrer une reprise de “Creeping death” pour un tribute à Metallica nommé “Metallic Attack : The Ultimate Tribute”. Et en 2005, Dark Angel splitte à nouveau.
En 2013, le groupe se reforme, avec le line up de “Leave scars”, à savoir Gene Hoglan (batterie), Eric Meyer et Jim Durkin (guitares), Mike Gonzales (basse) ainsi que Ron Rinehart (chant) histoire de se produire au festival Keep It True de 2014…
En 2023, alors en plein enregistrement de ce nouvel album, Jim Durkin décède et c’est Laura Christine (ex-Meldrum, ex-Warface, ex-Zimmers Hole… aux côtés de Gene Hoglan) qui prendra la guitare pour les sessions d’enregistrement et devenir membre à part entière de Dark Angel.
Bref, premier album pour la légendaire formation Californienne depuis 1991.
Et, d’entrée, on se prend le titre éponyme dans la gueule : ça thrashe sévère, c’est d’une efficacité redoutable, on se dit que Dark Angel revient en force !
Tu m’étonnes, après un repos de 35 ans, ils ne pouvaient qu’être en grande forme !
Ensuite, on a droit à des titres qui honorent toujours le thrash metal mais, encore une fois, tout semble un rien trop répétitif, avec trop peu de solos qui retiennent l’attention et, pour une raison que je ne saurais expliquer, ce chant qui m’insupporte régulièrement.
Même si le phrasé de Ron Rinehart semble moins rébarbatif que sur “Time does not heal”, la sauce ne prend pas. Au mieux on pense à du mauvais Sacred Reich sur certains passages et quelques titres ne reflètent pas ce qu’on pouvait attendre d’un tel groupe (“Circular firing squad”, “Sea of heads”, le lourdingue “E Pluribus Nemo”, “Terror construct”), le sommet de la déception étant un “Scarlar Weaponry” au riff principal des plus percutants mais très mal exploité par la suite du titre qui retombe comme un soufflé dès lors que le chant arrive !
Malgré tout, on retiendra quelques bonnes intention : outre le titre d’ouverture, le plus mid tempo ‘Woke up to blood”, les intenses “Apex predator” et “Ativistic”, le final “Extraction tactics”… soit cinq titres sur onze qui retiennent vraiment l’attention.
Peu, trop peu pour un tel groupe.
Pour ma part, j’y vois malgré tout un regain d’intérêt par rapport à “Time does not heal”, ne serait-ce que parce que les titres sont plus courts et qu’on ne sombre pas dans l’ennui pendant les 50 minutes de cet album. Et puis, le jeu de Gene Hoglan est toujours aussi époustouflant !
Malgré tout, cet “Extinction level event” est indigne d’un groupe qui nous a un jour sorti “Darkness descends”. 34 années pour un tel résultat ?
Malgré tout, on peut envisage la suite avec un certain optimisme et cette reformation fait malgré tout plaisir.
Un grand groupe ne se trompe jamais deux fois de suite, c’est le moment pour Dark Angel de prouver qu’il en est un !
Tracklist :
Extinction Level Event (4:16)
Circular Firing Squad (4:30)
Woke Up to Blood (5:00)
Apex Predator (5:06)
Sea of Heads (3:49)
Atavistic (3:44)
Scalar Weaponry (4:29)
Scarface the Room (4:36)
E Pluribus Nemo (4:59)
Terror Construct (5:17)
Extraction Tactics (3:36)
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