Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

La vache !
Il faut bien l’avouer, ça faisait bien longtemps qu’un album de black / thrash metal ne m’avait fait prendre un kif pareil.
J’avais bien écouté le premier EP “Pulsing dark absorptions” (2017) du désormais quatuor de Philadelphie que j’avais surtout remarqué de par la reprise de Mayhem (“Deathcrush”) mais je n’en gardais qu’un souvenir sympathique, mais sans plus.

Là, ce premier full length, c’est une pure tuerie !
On ne va pas y aller par quatre chemins, autant divulgacher de suite la conclusion de cette chronique : ce “Through sheer will and black magic » est un des albums les plus intenses et les plus malsains de cette année 2022.
Composé de trois membres du groupe d’epic doom metal Crypt Sermon, et de l’ancien chanteur d’Infernal Stronghold, Daeva est la réplique américaine des Aura Noir, Nifelheim, Behexen ou Slaughter Messiah… et bien sur Bathory, Slayer et Darkthrone.
Autant dire que ça tabasse sévère.

Mid tempo ? Y a pas, ou très peu, et surtout juste en guise de prétexte pour nous recoller une accélération infernale derrière la nuque.
Des riffs de guitares ultra rapides, des soli démoniaques, un chant vénéneux un rien en retrait et sous une légère réverb’, une batterie en mode mitrailleuse Gatling et une production typique de la vague Scandinave du début des nineties et on a le cocktail.
Et c’est avec ces ingrédients qu’on obtient huit titres absolument ébouriffants de sauvagerie, auquel il convient de rajouter l’intro inquiétante (“Emanations”) pour un total de 36 minutes qu’on ne voit pas passer.

Bien sur, l’ensemble n’est, par conséquent, que relativement homogène et laisse peu de place à quelques variants, ça se résume en un magma de noirceur absolue, extrêmement chaotique, très thrash et black avec un bon soupçon de death.

Bref, la poutrerie ultime de cet automne !

Tracklist :

1. Intro (Emanations) (2:32)
2. The Architect and the Monument (3:02)
3. Arena at Dis (3:05)
4. Passion Under the Hammer (5:08)
5. Loosen the Tongue of the Dead (4:48)
6. Fragmenting in Ritual Splendor (3:25)
7. Polluting the Sanctuary (Revolutions Against Faith) (4:10)
8. Itch of the Bottle (3:51)
9. Luciferian Return (7:06)

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