Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Après sa reformation en 2013 et un album plutôt honorable en 2018 (“Shadow gripped”), on pensait que Cancer était en pleine récidive, d’autant qu’un EP (“Ballcutter”) suivait l’année suivante et puis, plus rien pendant quatre ans.
On aurait pu penser à une rémission mais que nenni. Un split en 2023 (“Peace till death”) avec Autopsy, Morta Skuld et Static Abyss nous redonnait espoir !
Il faut dire que John Walker, dernier membre originel de la formation, a changé : bassiste et batteur en 2022, puis guitariste en 2024.
Désormais, ce sont Daniel Maganto (Eternal Storm, Liquid Graveyard, Sacthu, ex-Teething, ex-Under Vultures), Gabriel Valcázar (Bizarre, Dissocia, Wormed, Ernia, ex-Black Desert, ex-Metal Against Coronavirus, ex-Aposento, ex-6TEPS, ex-Invisible Symmetry, ex-Tempo Phonia) et Robert Navajas (ex-Die II Reborn, ex-Mad-Era, ex-SouthGate) qui tiennent respectivement ces places.

Malgré tout ce micmac, Cancer est de nouveau bien vivace et cet “Inverted World” nous le prouve.

En trois quarts d’heure, Cancer nous donne une belle leçon de death metal, aux forts relents thrash ; relents que ne renie pas le groupe qui a été capable, fut un temps, de nous balancer en pleine face un certain “Death shall rise” (1991). En même temps, quand on avait un certain James Murphy aux guitares, ça aide…
Il faut dire que, depuis, si “The sins of mankind” (1993) tient encore la comparaison avec son illustre prédécesseur, c’est loin d’être le cas avec les dispensables “Black faith” (1995) ou pires, l’EP “Corporation$” (2004) et le navrant “Spirit in flames” (2005).
Il aura fallu une séparation du groupe en 2006 pendant sept ans pour voir Cancer à nouveau nous proposer du bon matériel. Pour preuve les enregistrements cités en introduction.

Ici, on peut se sentir rassuré : John Walker et sa troupe nous envoient notre lot de death / thrash metal à haute teneur de brutalité. Ca nous renvoie parfois vers le bon vieux Celtic Frost, quelques passages plus doom / death vers le Paradise Lost du premier album, et souvent vers ce que peut nous proposer Asphyx ou Massacre.
Bref, malgré une production moderne et puissante, Cancer continue de sonner old school. Que demander de mieux ?
Tout ici nous renvoie dans la putridité du death metal US des mid nineties : on ne va pas se mentir, ce n’est surement pas au père Walker qu’on va donner une quelconque leçon de brutalité. Ca fait trente-cinq ans qu’il nous balance ses mandales vénéneuses au milieu de nos oreilles avec un sens de la brutalité et du morbide au dessus de la moyenne, ce ne sont pas les années qui vont le calmer.
Il ne manquerait plus que ça !

Toujours est-il que Cancer perpétue son metal de la mort et compte bien nous prouver qu’il faudra encore compter sur lui…

Tracklist :

Enter the Gates (5:19)
Until the Died (4:47)
Inverted World (4:19)
Bodies (5:10)
Test Site (3:57)
Amputate (4:08)
When Killing Isn’t Murder (5:12)
Covert Operations (4:12)
Jesus for Eugenics (5:26)
Corrosive (3:20)

 
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