Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10
J’ai assez bassiné tout mon petit monde depuis des années avec le fait que j’étais un indécrottable adorateur du metal old school, et tout particulièrement le thrash, parfois à la limite de l’intolérance vis-à-vis des autres genres de musique (oui, enfin, n’exagérons pas quand même…), en particulier avec le côté plus moderne du genre. Bon, ok, je dois bien reconnaitre que, hormis le hardcore et le grindcore, j’ai une petite allergie à tout ce qui finit en –core comme le metalcore ou le deathcore, ainsi que le neo metal. C’est comme ça !
Cela dit, j’aime être surpris ! Et lorsqu’un groupe estampillé thrash metal s’acoquine avec des sonorités modernes à chercher dans le melodeath, et que la sauce prend particulièrement bien, j’en ai ma lessiveuse qui applaudit du couvercle et mes pieds qui tambourinent le sol ! C’est le cas avec les Américains (Chicago) de Bloodletter et leur quatrième full length “Leave the light behind”, qui fait suite aux non moins bons “Under the dark mark” (2018), “Funeral hymns” (2020) et “A different kind oh Hell” (2023) au milieu desquels figurent pas moins de quatre Eps entre 2014 et 2022 et un split en 2024 avec trois autres groupe (Ninth Realm, Grozov et Acid Mass) qui aiment bien taquiner le thrash metal.
Et avec tout ça, force est de constater que le groupe, avec le temps, a su faire évoluer son thrash metal old school des débuts avec un bon mix entre death metal mélodique, thrash metal old school, mélodies typiquement heavy metal non sans une petite urgence punk dans le chant. Et force est de constater que l’ensemble est pour le moins réussi : les guitaristes rivalisent d’agressivité dans les riffs et de mélodies dans les (nombreux) soli, la section rythmique se montre impitoyable, surtout lors des accélérations que le groupe aiment nous balancer dans les cervicales, et le chant se montre rageur tout comme il faut, sorte de Mille Petrozza en plus keupon ! Et tout ça sans s’embarrasser de superflu : dix titres pour à peine 34 minutes de déflagration sonore d’une précision diabolique, pas un titre n’atteignant les 4mn30, ça donne une idée de l’envie du groupe d’en découdre de suite et de balancer KO sur KO en moins de temps possible ! Il faut dire que le tempo est principalement enlevé et la dynamique “speed” de l’ensemble est à peine modérée le temps de quelques passages furtifs (“Terminal”, “Call of the deep one”)
Bref, beaucoup de thrash, pas mal de groove, beaucoup d’agressivité, de la mélodie omniprésente, et une intensité remarquable du début à la fin. Tout pour entrer dans la cour des grands !
Tracklist :
- A World Unmade (3:59)
- On Blackened Wings (3:20)
- Eternal Winter (3:10)
- Terminal (3:28)
- Unearthing Darkness (3:07)
- Hunting Horror (3:54)
- The Black Death (2:53)
- Call of the Deep One (3:41)
- The Burial (3:08)
- Night Terrors (4:23)
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