Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7/10

On ne va pas se mentir, la côte Est des U.S.A. fourmille de petits groupes qui aiment taquiner le black metal en le mâtinant de crust, de thrash et de rock ‘n’ roll !
Et Bastard Cröss fait partie de ceux-là.
Formé en 2021, le groupe nous a déjà balance deux EP, “Bastard Cröss” (2021) et “Beasts of the night” (2023), ainsi que deux splits, avec Black Knife (2022) et lors d’un “Faster Than The Devil 2” avec The Gauntlet, Vicious Blade et Blasted Death.
Et à chaque fois, ça a été un véritable festival de décibels d’une brutalité remarquable, posant leurs jalons au moyen d’un black metal des plus crus, joué à des tempos phénoménaux, alliant la noirceur inhérente au black metal avec la sauvagerie d’un thrash metal des plus crus et évidemment old school !

Jusque là, rien qui ne se démarque du genre, les Aura Noir, Nifelheim, Deströyer 666 ou autres Midnight et Necrophobic nous en abreuvent depuis belle lurette !
Rien de bien nouveau sous le soleil à la fois de Satan que de Philadelphie, et, dit comme ça, rien qui permettrait à Bastard Cröss de se démarquer de formations du même genre.
Oui… mais non !
Il semblerait que le quatuor Est Américain aime rajouter un petit truc en plus dans sa recette, les démarquant un tantinet de ses frères d’armes.

En effet, au milieu de blasts incroyables, de parties d’une speederie infernale (c’est le mot !), de ce magma de noirceur et d’insanité blasphématoires, le groupe ne déteste pas nous coller quelques parties mélodiques bien senties, principalement lors des courts soli de guitares.
Mais ici, tout est poussé à l’extrême, Bastard Cröss ne se prend pas la tête avec des codes préétablis et n’hésite pas à sortir des sentiers battus pour personnaliser sa musique !
Même si la première écoute de ce “Crossripper” nous invite à un headbanging frénétique, la deuxième laisse apparaitre une foultitude de petits détails qui ouvre la porte à d’autres écoutes successives pour bien l’apprivoiser.

Evidemment, on reste indubitablement ancré dans un sommet de noirceur et de brutalité et chaque titre nous transporte dans un univers des plus sinistres et blasphématoire.
Aussi fascinant que malsain, “Crossripper” s’adresse avant tout à ceux qui ont une réelle folie entre les oreilles.

Tracklist :

Parasitic (3:24)
Crossripper (4:20)
Lycan Knights (3:35)
Headless (4:05)
Satanic Pandemonium (4:16)
Sarcophagus (4:50)
Demons at Midnight (3:47)
Phantom Pestilence (3:38)
Behead the Priest (5:34)

 
Apple  BandCamp  Deezer  Facebook  Instagram  Spotify  YouTube