Note de la SoilChroniqueuse (Freya) : 7/10

A l’instar des Power Rangers ou des Bioman, Bad Cop Bad Cop est un Girl Power Band mignon ce qu’il faut, engagé pas trop non plus et énergique, Ooh ça oui !
Classé dans la famille du Punk, le groupe surfe plutôt sur sa veine Skate avec des riffs californiens légers et entraînants.
C’est la patte bien connue, depuis les années 1990, de cette région du globe. Pas désagréable pour les amateurs et les touristes de la musique, un peu rédhibitoire pour les autres peut-être, et certainement motivant pour les ados fraîchement arrivés sur les berges de la marginalité.

Perso, ma phase, courte au demeurant, skate, piercing au nombril et majeur dressé est bien loin de mes rivages actuels.
Cela dit, je suis persuadée qu’il ne faut pas renier son passé, même avec les casseroles, même avec les goûts douteux.
Je dois avouer que lorsque j’ai vu cet unique album de Punk à chroniquer, j’ai caressé l’espoir de tomber sur un groupe de rageux, révolutionnaires et plus engagés.
Ainsi va la vie.
Un jour on rêve d’un câlin sous la couette et un autre on vendrait père et mère pour un gangbang.
A chaque jour sa saveur !

La saveur, les femmes de Bad Cop Bad Cop n’en manquent pas, en tout cas elles en donnent l’impression. Leur nom vient d’un détournement du fameux Good Cop Bad Cop, avec un décor de vérité presque universelle : il n’y a pas vraiment de Good Cop ici bas.
Les onze morceaux de la galette font le job comme on dit outre-Atlantique avec de la vigueur, ça je l’ai déjà mentionné, de l’honnêteté dans les sujets et une volonté de trouver une identité sans pourtant y parvenir.

Ce n’est pas leur premier galop d’essai, mais est-ce le genre qui les enferme dans une personnalité trop codifiée ou alors un choix de mettre en avant les paroles bien plus que la composition musicale qui leur confèrent des lettres de noblesses dans le style et c’est tout.

Pour la comparaison, c’est comme une bonne baise sans découverte ni talent.
Ça fait du bien par où ça passe, mais on y revient que par habitude, pas par désir.
C’est comme une tarte aux pommes magnifique et délicieuse sans le petit truc en plus qui fait qu’on s’en souvient avec nostalgie et envie.
Ce que je mets par contre en lumière, c’est le courage d’envoyer un album à chroniquer à un média résolument Metal.
Bravo pour l’audace !

Tracklist :

All Together Now
Strugglinh
Straight Out of Detox
Note to Self
Disbelief
See Me Now
Human is Human
I4NI
Las Ventanas
Dead Friends
Johnny Appleseed

 
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