Note du Soilchroniqueur (Arno) : 9,5/10

Sans vouloir commencer cette chronique par une leçon de géographie, l’Australie n’est pas que le pays d’AC/DC et de Rose Tattoo. La scène extrême y est très développée et l’on ne compte plus les formations vengeresses, voire profondément perturbées, qui en viennent. Altars en fait éminemment partie et son Death Metal méphitique a tous les arguments pour devenir hautement référentiel.
Vous appréciez Portal et Morbid Angel ? Imaginez alors un mix entre la noirceur absolue des premiers et l’art du riff pesant des seconds, cela vous donnera une idée assez juste de la tuerie qu’est Paramnesia. Dès la première écoute, on est foudroyé par la puissance que dégage le trio ainsi que par son sens inné de l’obscur, du malsain, du poisseux, de la crasse. Constamment malmené entre des accélérations subites puis des ralentissements surpuissants, happé par ce chant profond venu tout droit des abysses, Altars nous convie à une lente descente aux Enfers, sublime dans son abjection profonde (« Solar Barge », « Ouroboros »).
La production est au diapason, sombre et épaisse comme un vieux Immolation, rendant admirablement grâce aux huit joyaux qui composent Paramnesia. Alors si vous aimez votre Death quand il commence à sentir la charogne, la décomposition, il n’y a plus une minute à perdre, c’est Altars qu’il vous faut. Me concernant, un des meilleurs disques écoutés récemment.

Tracklist :
1 : Mare
2 : Terse
3 : Khaz’neh
4 : Solar Barge
5 : Husk
6 : Descent (Paramnesia, part I)
7 : Gibbous (Paramnesia, part II)
8 : Ouroboros (Paramnesia, part III)

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Bandcamp : altarsdeath.bandcamp.com