Line-up sur cet Album
- Andreas Thomsen – Basse
- Antonius Lovmand – Batterie, Percussions, Chant
- Sebastian Mørch – Guitares
- Zeki Jindyl - Saxophone, Claviers, EWI, Keys
- Guest : Tettix Hexer – Synthés sur 8
Style:
Black Metal AvantgardisteDate de sortie:
08 novembre 2024Label:
I, Voidhanger RecordsNote du SoilChroniqueur (VeninWeirdSide) : 1/10
La notion « Avant-Gardiste » n’a jamais aussi bien porté son nom. Avec l’intro de « Svampens Rotter (Spiritus) », les Danois d’Ærkenbrand me perturbent fort. Une intro de 43 secondes style musique indienne ou folklorique maghrébine, puis la voix très dérangeante d’Antonius qui crie de manière très aiguë (il a fini sa puberté ?) et où on a un ensemble pas du tout mais alors, pas du tout black métal. La guitare sonne très grasse et on est reparti de 1:53 à 4:15 sur à peu près le même style que l’intro à coups de flûte de pan, de saxophone, et de plusieurs autres sons probablement effectués au EWI (Electronic Wind Instrument) avant de revenir finalement sur les cris d’Antonius, la guitare et la basse grasses. Dans quoi est-ce que je me suis embarqué ? La « chanson » (si on peut appeler ça une chanson) suivante intitulée tout simplement « Guitar Interlude » ne va pas m’aider à répondre à cette question. Juste 1:20 de guitare acoustique, avec une qualité audio discutable mais démontrant quand même une bonne technique de la part de Sebastian. J’espère que « Nattens Konge », le morceau suivant va m’aider à répondre à ma question, mais quand je vois la durée du morceau (presque 10 minutes), je me dis que je ne suis pas sorti de l’auberge ! Cela commence avec des chants limite lyriques et un ensemble instrumental beaucoup trop expérimental pour être apprécié. Trop de choses se passent entre la guitare acoustique dont on ne distingue pas la moindre note – de même pour l’électrique – la basse qui est à la fois audible et inaudible, et les claviers qui ajoutent trop de son. C’est black metal, ça ? Euh… No comment. Par contre avant-gardiste, ça c’est sûr ! On a une batterie limite swing, des sons de piano qui mettent assez mal à l’aise, une guitare dont le son monte de manière inattendue (pourquoi ?) et qui est encore grasse avec un son pas propre. J’ai l’impression d’écouter un instrumental de Jean-Louis Costes. Arrivé à 6 minutes de chanson, j’en ai marre mais je fais l’effort de rester écouter la suite. A 6:34 la basse répète toujours la même note (Fa#/F#), la guitare joue des notes aléatoires tout en restant dans la tonalité et Antonius s’emballe en criant comme si on l’exorcisait. Puis la guitare monte encore de volume avant de redescendre pour laisser place à des harmoniques discutables (gardant quand même un semblant de tonalité de Fa#/F#) avec en fond des chœurs qu’on penserait sortis tout droit d’un enterrement. Et c’est la fin. Je passe, j’espère, sur quelque chose de plus écoutable… Bon ben, on reste dans les chants lyriques et les chorales glauques mélangés à un interlude de guitare similaire à celui de tout à l’heure. « Statis I – Helte » dure 1:20 et… Ben c’est juste des chœurs et de la guitare pas propre pendant 1:20. Passons…
Retour aux vrais morceaux (enfin, si on peut dire ça) avec « Statis II – Blodmåne » qui commence par 1:38 de musique limite électro de années 90 raté, pour enchaîner sur un chant lyrique grave et aigu sur fond de mélodie réalisée très probablement à l’EWI. La basse monte de tonalité sans transition passant aléatoirement d’un Do#/C# à Ré/D avant de finir brutalement sur les chants qui montaient en intensité. Mais brutalement dans le sens où le morceau s’arrête d’un seul coup. Parce qu’il le faut, je passe au titre suivant « Statis III – Sorte Himmel ». Ce n’est qu’un prolongement du « Statis II » qui ne fait que monter en volume avant de finir sur des cris, des bruits stridents, une basse terriblement mal réglée. Influence Jean-Louis Costes encore ? Et « Kødets Opstandelse » ne va rien arranger. Une trompette probablement interprétée au clavier avant une rythmique presque écoutable avec un vrai tempo de batterie. Une mélodie à peu près précise avec une basse et une guitare plutôt bien mixées pour le coup. Bon, le chant reste approximatif sinon c’est pas drôle mais on devine néanmoins que les paroles sont interprétées dans leur langue natale (le danois). Le saxophone est à peu près bien amené aussi. Ce morceau reste donc le plus « agréable » à écouter. Et la seule touche de black metal entendue jusqu’à présent, un cri à 3:38 rappelant le grunt du black metal, mais n’en étant pas un pour autant… Antonius alterne entre chant et cris à la fin du morceau sur une clarinette reproduisant la même montée/descente jusqu’à la fin du morceau….
Le dernier titre de cet album « Alting Sammen » commence avec une guitare électrique et une basse en tonalité de Mi/E. Antonius qui a probablement essayé d’imiter Till Lindeman de Rammstein donne un mélange soporifique, faisant presque musique de méditation. Puis à partir de deux minutes, Antonius se met à crier et c’est au même moment que je vois que le morceau fait plus de 15 minutes… Sérieusement ? On m’a vendu du black metal avant-gardiste et j’écoute des musiques de méditation. On n’est qu’à 4:25 et j’ai presque envie d’arrêter là mais bon, je me force à rester. Derrière le saxophone qui donne ce côté soporifique, Andreas nous pond une ligne de basse certes peu audible mais qui nous laisse penser qu’il maîtrise son instrument puisqu’on peut légèrement entendre de jolies descentes… Mais ça reste quand même long à écouter. Et à partir de 9:10, allez savoir pourquoi, la batterie monte de son d’un coup et le reste baisse. Le régisseur son s’est endormi sur la table de mixage ?… Explication possible… Puis les chants de méditation reviennent. Cela tourne en rond, rien ne se passe, c’est plat. Bref, c’est juste… très ennuyant pour être poli. La fin du morceau a beau changer de sons et de mixage, la basse étant mise en avant… chez moi, la même envie de tout casser et d’arrêter ce massacre auditif se fait de plus en plus sentir !
C’est sans surprise donc que je n’ai tout simplement pas apprécié cet album. Pas de mélodies précises, pas de sens, pas de structure dans les morceaux, pas de technique au niveau du chant. Pas la moindre vraie touche de black metal. Si on classifiait ça dans le style juste « Avant-Gardiste » ou « Expérimental » pourquoi pas, mais il n’y a pas la moindre touche de metal là-dedans. Plutôt que de faire des musiques de méditation, Ækenbrand devrait songer à méditer sur la question : « Qu’est-ce qu’on compose en fait ?… ».
Tracklist :
- Svampens Rotter (Spiritus) 05:10
- Guitar interlude 01:18
- Nattens Konge 09:38
- Stasis I: Helte 01:45
- Stasis II: Blodmåne 04:22
- Stasis III: Sorte Himmel 01:23
- Kødets Opstandelse 05:46
- Alting Sammen 14:44
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