Emerald Moon (Chambéry, le Brin de Zinc, 13 juin 2025) ...
Photos + Report : Metalfreak
Si je vous disais que j’ai du retard dans mes live reports, vous me croyez ?
Bon, ok, on est début octobre, le concert a eu lieu mi juin avant même que l’été ne commence : si on me disais que je fais un tantinet dans l’abus, je répondrais qu’on n’est pas loin de ne pas avoir tort !
Cela dit, le concert de ce soir-là est de ceux qu’on garde longtemps en mémoire ! Et il y a deux sortes de concerts qui restent longtemps en tête : quand ils sont très mauvais ou quand ils sont très bons ! Et là, le concert d’Emerald Moon, ce soir-là, au Brin de Zinc, est de ceux qui resteront longtemps dans les esprits. Bon, déjà, pour cela, il fallait venir… du coup, je vais me fendre d’un traditionnel « tant pis pour les absents« .
Je ne vais mentir à personne, j’avais bien vaguement entendu parler de cette formation des Rhône-Alpes sans, et je l’avoue honteusement, prêter plus d’attention que cela. Les « joies » d’un planning overbooké, ceux qui gèrent un média comprendront mon propos. Cela dit, certains membres ne m’étaient pas inconnus, à commencer par l’excellent guitariste Fabrice Dutour que j’ai eu le plaisir de découvrir un soir d’octobre 2021, dans ce même lieu, avec les excellents Back Roads, dont l’album « II » avait particulièrement plus à la rédaction de Soil Chronicles, et, s’il vous plait, en première partie de Marco Mendoza. Et comme avec Back Roads, le gaillard sait s’entourer : avec le non moins formidable Michaal Benjelloun (Gaelle Buswel Band) en deuxième gratteux, la divine Vanessa Di Mauro au chant, François C. Delacoudre (ex-Laura Cox Band) à la basse et le batteur Laurent Falso (ex-Jack Bon). Autant dire que ça a présagé une belle soirée.
Et musicalement dans tout ça ?
On est totalement dans le classic rock, Emerald Moon rend un vrai et vibrant hommage à la décennie entre 1975 et 1985, et ce concert n’est ni plus ni moins que la release date de leur premier album « The sky’s the limit » sorti… ce même jour (hep, Chris, t’en a d’autres, des Lapalissades comme celle-là ?) ! Et on ne va pas se mentir, on est à quelques jours de l’été mais il fait déjà une canicule à acheter une maison en viager. Et dans la salle ? La température est encore plus élevée : déjà par la musique, l’ambiance, le timbre – que mon ami Olivier No Limit appelle sympathiquement « le gosier » dans sa chronique – de la chanteuse qui n’a d’égal que sa beauté, la complémentarité des guitaristes, et une section rythmique aux petits oignons, une musique qui oscille entre classic rock, hard rock, blues, laissant exploser une certaine colère par ci, pas mal d’émotions par là (surtout lors des moments acoustiques), beaucoup de feeling… Bref, un pur moment de rock ‘n’ roll. Tu m’étonnes qu’avec une recette pareille, ça matche dans tous les sens.
Et le chant de Vanessa Di Mauro est bluffant : puissant, d’une justesse à toute épreuve, avec ce qu’il faut de charisme pour tenir sa scène comme une pro. L’histoire dit que ça ne fait que six ans qu’elle est dans la musique, ça donne une idée du travail accompli pour un tel résultat. On pense régulièrement à Thin Lizzy (surtout), Led Zeppelin, Melissa Etheridge, Pat Benatar ou Lenny Kravitz : quand je disais plus haut qu’on est dans un hommage au classic rock d’il y a 40-50 ans, je résume bien l’atmosphère de la soirée, sensation d’autant plus confirmée que les cinq Artistes (oui, avec un grand A) se sont fendus de quelques belles reprises comme « Ramble on » (Led Zeppelin), « NutBush City limit » (Ike & Tina Turner), « Stay with me » (Faces, le groupe de Rod Stewart et Ronnie Wood) ou évidemment le sublimissime « The boys are back in town » (Thin Lizzy). On a failli avoir droit à un certain « Heartbreaker », toujours du dirigeable, mais il semblerait que la chaleur a eu raison de l’ampli de Fabrice Dutour…
Pour les autres titres, évidemment qu’il a fait la part belle à l’album, et devant une assemblée aussi conquise, ils ont passé magistralement le cap du passage sur scène. Grand concert, vraiment !
Bref, un concert en tous points réussi, qui valait les 60 kilomètres aller-retour du déplacement, et justifiait l’achat de l’album au merch’. A tel point que je vais me faire, le 11 octobre prochain, le trajet jusqu’au Woodstock Guitares d’Ensisheim pour les applaudir une nouvelle fois ! Un tel coup de cœur mérite bien ça !
(… et promis, je mettrai cette fois-ci moins de trois mois pour en faire un compte-rendu…)











































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