Photos + report : Le Marquis Arthur

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Après la claque mémorable qu’à été le dernier concert du vendredi soir, Rebaelliun, et après une nuit qui a due être bien courte pour beaucoup, le deuxième et dernier jour de cette édition 2023 du Winter Rising Festival peut commencer. Et elle avait commencé de bonne heure : d’après les affiches que j’ai vu et des discussions avec les festivaliers, il y a eu le samedi matin des sessions de guitares proposées.

Pour ce qui est des réjouissance musicale de ce jour, nous avions eu 9 groupes pour un programme qui s’annonçait fort intéressant : Houle, Fall of Seraphs, Goatsmegma, Irae, Thagirion, Akrotheism, Sacrifizer, Hell Militia, et pour finir Lucifericon.

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15h00, les festivaliers commencent à arriver, un orage se fait entendre au loin sur la scène, cinq silhouettes de marins arrivent, vous les aurez reconnu, bien sûr, c’est Houle qui fut chargé de l’ouverture !!! Bien qu’elle se trouvait à plusieurs centaine de kilomètres de nous, ils nous ont apporté la mer jusqu’ici ! Car il s’agit du sujet de ce jeune groupe français au Black Metal mélodique absolument sublime : l’univers des marins. A chaque concert ils nous entraînent dans cette traversée océanique aussi épique que dangereuse, mais totalement captivante avec costumes et décor de scène parfaitement adaptés. Ils ont donc décidé d’ouvrir comme à leur habitude sur « Le Continent », chanson sur le premier départ en mer dans laquelle on est tout de suite mis dans le bain du monde des marins. Et en parlant de marins, ils enchaînent sur « Au loin la tempête » et sa rythmique infernale ô combien plaisante. Alors qu’une clameur marine se fait entendre doucement, ils continuent sur « La dernière traversée » avec sa dualité de chant clair / saturé, un morceau magnifique. Et pour le final, toujours aussi spectaculaire, c’était bien sûr « Sous l’astre noir », chanson en hommage aux légendes oubliées des océans, une splendide énergie sonore que je ne me lasse jamais d’entendre ! En clair, un excellent concert, encore et encore, et comme toujours avec eux.

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Pour le deuxième groupe de la journée, on reste français avec Fall Of Seraphs. Un Death Metal assez brutal certes, mais de bons jeux musicaux quand même, le tout sur une thématique de guerres mortelles, de violence humaine et de la force obscure des choses. Il ont quelques mélodies très chouettes, et d’avoir entendu leur version live de l’album « From Dust to Creation » sorti en 2022 et qu’ils ont quasiment joué intégralement, c’était sympa. D’ailleurs ils ont ouvert leur concert avec la chanson éponyme à ce dernier album justement. Je ne suis pas spécialement fan de Death Metal, mais je dois reconnaître que c’est pas mal. Personnellement, pour le final, j’aurais bien suggéré un petit retour sur leur premier EP, mais bon pas grave, c’était déjà bien comme ça.

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Bon, pour le groupe qui monte sur scène maintenant, j’ai une confidence à faire : je n’ai absolument rien compris à ce que le chanteur à dit sur scène ! Déjà que son chant chant saturé est extrêmement rauque, mais en plus il chantait avec un masque à gaz sur la tête, pas étonnant de rien comprendre à ce langage gutturale. Bon sinon Goatsmegma est un groupe Estonien de Black / Death pour le moins salace. Il est question de sexe assez violent avec des hommes chèvres partout. Et leur chansons sont extrêmement bien fournies en détails, des pratiques qui, je suis persuadé, en feraient vomir les acteurs porno (inutile d’en faire un dessin, ah bah si, la pochette d’album est on ne peut plus explicite). Même si c’est morbide, je serais quand même bien curieux de savoir où est-ce qu’ils trouvent leur inspiration pour les textes. S’ajoute à cela une bonne influence anti Christianisme, c’est donc une ouverture sur un sabbat orgiaque et zoophile dans lequel ils entraînent les festivaliers pour leur concert pour s’y vautrer joyeusement. Ceci mis de côté, la musique n’est pas dénuée d’intérêt pour autant : il y a quand même du travail dessus. C’est gras et épais certes, mais c’est quand même recherché. La preuve est que le groupe actif depuis 2018 a déjà sortit deux albums et un split. Ils ont pioché des chansons des deux albums pour le concert. C’est très particulier comme groupe c’est sûr, mais ils ont le mérite de proposer une originalité … marquante.

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Malgré cette saison froide, il monte sur la scène un groupe d’un pays chaud : Irae. Arrivant du Portugal, ils proposent un Black Metal classique esprit des années 90 : complètement satanique et musique aussi rauque que la voix du chanteur. Mais leur petit plus c’est une influence Ibérique (typique de chez eux du coup), dans les mélodies de guitares acoustiques ça se reconnaît par exemple. Je ne connais que très peu la scène BM du Portugal mais elle a l’air assez fournie d’après ce que j’ai vu. Et Irae sont loin de rester inactif, leur discographie est bien rempli. Il me semble avoir reconnu sur scène leur chansons du dernier album « Assim na Terra como no inferno » sorti en 2022, notamment la chanson « V Caminhv Primitiv ».  Je ne suis pas le plus grand fan mais c’était pas mal comme concert.

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La soirée commence à tomber, et nous est présenté sur scène un groupe local francilien : Thagirion. Ce fut une belle découverte pour moi, un bon groupe à cheval entre le Death et le Black Metal. Ils ne sont pas les seul à proposer cette alliance musicale mais j’aime bien leur façon de faire. Pour la thématique, nous sommes sur une sacralité inversée, un sinueux hommage aux sombres visions religieuses. Pour ce soir, ils ont joué la plupart des chansons de leur album « Towards the black sun of violence » sorti en septembre, le festival était donc parfait pour le promouvoir, j’imagine : ils m’ont convaincu en tout cas. J’ai particulièrement apprécié les chansons « Blackest Light Purveyor » et la chanson éponyme de l’album. Dans l’ensemble des jeux mélodiques aux guitares subtiles qu’ils savent très bien retranscrire sur scène, avec un public en total symbiose avec eux. J’ai trouvé le concert rapide tellement j’étais pris dedans. Mais certains musiciens de ce groupe reviendront plus tard sur scène dans la soirée …

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La soirée bat désormais son plein, et un souffle Grec arrive sur scène : Akrotheism. Un nom qui fait peut-être allusion à l’acrotère du vocabulaire architectural antique, tel un parangon majestueux, il trône au sommet d’un temple profané de désolation. Et ça serait totalement cohérent vu leur thématique d’une décadence nihiliste de l’humanité, nuancé de satanisme orthodoxe (bah oui forcément, ils sont Grecs). J’avais déjà entendu parlé de ce groupe mais je n’aurais jamais pensé avoir la chance de les voir aussi près de chez moi. C’est donc avec grand plaisir que j’apprécie ce beau concert. J’aime particulièrement la façon qu’à le chanteur de scander certains textes, on a vraiment l’impression d’un chant sacré de rituel. Mais rituel inversé du coup. Et de leurs riffs qui sont parfois très étalés et allongés, on a  vraiment l’impression que c’est cette noirceur qui s’écoule lentement sur les colonnes de ce temple du mal. En tout cas ils ont envoûté les festivaliers avec les chansons de leur album « The law of seven deaths » sorti il y a quatre ans. Un de mes concert préféré de ce deuxième jour.

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Attention, pour le groupe suivant ça va secouer. C’est Sacrifizer qui arrive désormais ! Depuis 2017, ils répandent la parole de Lucifer depuis l’Alsace avec une très forte influence 90’s  teinté de Trash et Speed Metal mais la touche de modernité qu’ils apporte est très intéressante. Quelle claque ils nous ont mis franchement, une énorme poutrerie même avec leur album « Le diamant de Lucifer » dont ils ont joué la plupart des chansons dont mes préférées « A funeral majesty » et « La cathédrale », avec laquelle ils ont terminé le concert . Et la chanson éponyme de l’album a rencontré un vif succès, sûrement grâce à son côté entraînant. Avec eux la scène et même la salle d’ailleurs, ont finies aussi crade que leur chansons. En effet je crois avoir vu voler autant de bière que de postillons. Cependant il y a eu pas mal de pogo avec leur set. Et j’étais totalement d’accord avec l’enthousiasme énergique des festivaliers, ce que c’est chouette comme groupe en concert Sacrifizer oui oui ! Ce qui m’a également interpellé, c’est le brassard du guitariste : même sur les chantiers je n’avais jamais vu de clous aussi longs ! Et histoire de finir dignement le concert, ils ont littéralement  jeter leur instruments par terre, même que la basse a fait un larsen rauque jusqu’à ce que les techniciens viennent la couper …

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Avant dernier groupe de la soirée, mais très attendu semble-t-il avec ce grand retour après une pause de dix ans. Nous arrivons donc sur le concert de Hell Militia. Un Black Metal qui a de la bouteille puisqu’ils ont plus de vingt ans d’ancienneté. Alors que leur set démarre, ce n’est pas un fond de scène que nous avons mais un projecteur qui se met à diffuser un film d’animation assez glauque sur le joueur de flûte de Hamelin il semblerait. Vu la thématique du groupe, j’ose en interpréter que les rats ici sont une métaphore de l’Homme corrompu par les vices. Ensuite il y a eu deux autres films, un avec des nonnes possédées et l’autre sur des adeptes élevant un calvaire avec un Christ qu’ils renversent volontairement. En tout cas, ça se mariait très bien avec leur musique tourmentée. Pour ce soir ils ont proposé un concert très fourni puisqu’ils ont pioché dans tout les albums de leur discographie. C’est plus les chansons de l’avant dernier album « Jacob’s Ladder » de 2012 qui ont retenu mon attention avec la chanson éponyme de l’album et « Jonah ». Mais leur grand retour l’année dernière avec « Hollow void » fut très intéressant. Ils en ont joué la chanson « Dust in time » et « Corruption rejoice » avec laquelle ils ont terminé le concert.

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… Il est temps pour le dernier groupe de la journée de monter sur scène, mais ce n’est pas le moindre : Lucifericon. Nous arrivant des contrées Hollandaises, leur réputation les précède. C’est assez amusant de voir un groupe des Pays – Bas jouer ici à la frontière régionale des Hauts-de-France alors qu’ils viennent d’encore plus haut … Bref, pour terminer cette soirée on va donc parler occultisme puisqu’il s’agit de leur univers. Avec des chansons on ne peut plus explicites sur le sujet, j’aime bien leur Death Metal extrêmement prenant, je ne serai pas surpris de les voir faire tourner les tables sur leur musique car les deux albums et les deux EP c’est du lourd, du très lourd ! Vu que c’est un symbole omniprésent chez eux, j’aurais bien vu des serpents pour décorer la scène, mais nul besoin de décor avec des chansons comme « Khidir’s urn » ou « Warlock of da’ath », ils captivent déjà les festivaliers avec, leur musique est presque hypnotique pour certaine même. Pris dans ce tourbillon musical ensorcelé, ils ont terminé sur « Sevenfold », peut-être une métaphore à un serpent à sept têtes (une référence à l’Hydre de Lerne ?). En tout cas très bon choix pour finir le concert en beauté. Car toutes les bonnes choses ont une fin, le festival s’achève ainsi doucement …

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En clair un excellent week-end passé en bonne compagnie avec plus de 350 personnes présentes sur les deux jours. A mon avis cette édition du Winter Rising Festival est une belle réussite, j’ai passé deux jour ô combien agréable. Je remercie très chaleureusement l’équipe de l’association Horns of Desolation pour avoir organisé un aussi bon festival et de m’avoir donné l’accréditation. Je n’ai plus qu’une chose à vous dire : vivement l’édition de l’année prochaine !!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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